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--- Des longueurs qui persistent ---
Cette troisième intégrale concluant la saga, j'espérais que l'action serait au rendez-vous, que le conflit Gerniens/Ocellions prendrait forme et que Jamère y participerait d'une façon ou d'une autre. Or, si mes espoirs ne se sont pas révélés totalement vains, je dois avouer que les 300 premières pages – l'équivalent du tome 6, le Renégat – m'ont semblé un peu laborieuses. L'intrigue tourne littéralement en rond, malgré de fabuleuses découvertes : propulsé aux commandes, Fils-de-Soldat donne une tout autre dimension à l'histoire ! Malheureusement, ses tergiversations pour savoir comment aider les Ocellions ne méritaient peut-être pas autant d'attention…
Quoi qu'il en soit, j'ai trouvé intéressant de pouvoir constater la division qui s'est opérée en Jamère, il y a bien longtemps. Deux entités coexistent en lui et refusent de s'entendre. Je vous laisse donc imaginer les possibilités que cela offre au récit !
De plus, j'ai aimé en apprendre davantage sur la culture du Peuple ocellion, bien loin de celle des Gerniens. Robin Hobb a ainsi créé de toutes pièces deux mondes diamétralement opposés, avec des modes de pensée et de fonctionnement qui leur sont propres. Franchement, chapeau !
--- Et puis, soudain… ---
…tout bascule ! Fils-de-Soldat se décide enfin à agir, et j'ai été embarquée dans des évènements inattendus. Ce fut tellement mouvementé pendant 200 pages que j'ai craint de voir mourir des personnages auxquels je m'étais attachée. Bien sûr, les choses se calment ensuite, mais ç'a m'a paru normal ; le temps était venu d'affronter les conséquences, et quelles conséquences ! Je dois dire qu'à cet instant, j'étais totalement captivée par l'histoire. J'ai enchaîné les chapitres à une vitesse folle… pour finir par m'apercevoir que l'auteure amorçait doucement la fin de cette saga. Si celle-ci me convient ? Oui et non. Je ne sais pas !
En fait, après tout ce que Jamère a traversé – et moi avec ! -, j'ai eu du mal à me dire que c'était terminé. Pourtant, quand je me remémore le dénouement, j'admets volontiers qu'il est juste parfait. Mais, mais… J'en attendais encore plus, je crois. Peut-être l'auteure décidera-t-elle d'écrire la suite, comme c'est arrivé avec L'Assassin royal…
--- Pour conclure ---
Plus j'y pense, plus je me dis que si j'avais dû noter cette série en suivant le découpage français, mes notes auraient sûrement été différentes. J'aurais, par exemple, attribué un 6 ou un 7 aux tomes 1 (La déchirure) et 6 (Le renégat). À l'inverse, les volets 2 (Le cavalier rêveur) et 7 (Danse de terreur) auraient récolté deux grands coups de coeur !
Mon avis rejoint donc celui d'une autre blogueuse, Tachan (vous pouvez lire sa chronique ici) : le soldat chamane souffre de hauts et de bas, rendant le tout assez inégal. Un jour, je dévorais plusieurs centaines de pages et, le lendemain, j'avais l'impression de ne jamais voir le bout des chapitres. Mis à part les longueurs de la première intégrale – l'intrigue se mettait doucement en place -, je trouve les autres vraiment inutiles. Et c'est dommage, car je persiste à croire que cette saga vaut le détour. J'ai passé de très bons moments en compagnie de Jamère et je ne regrette pas de m'être lancée dans cette lecture.
Du coup, si vous aimez les histoires aux personnages extrêmement bien construits, à l'univers riche et à l'intrigue complexe et que vous êtes plutôt patient, je vous la recommande !
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