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Le XXe siècle a eu lieu. Mais qu'est-ce qu'un siècle ? Et qu'en est-il en particulier de celui-ci ?
Quand a-t-il vraiment commencé et s'est-il vraiment fini ? Comment méditer philosophiquement tout cela ? Choisir un type d'unité objective, ou historique (l'épopée communiste, ou le mal radical, ou la démocratie triomphante...) ne peut servir immédiatement. Car, philosophiquement parlant, la question est moins ce qui s'est passé dans le siècle, que ce qui s'y est pensé. Qu'est-ce qui a été pensé par les hommes de ce siècle, qui ne soit pas le simple développement d'une pensée antérieure ?
La méthode que choisit ici Alain Badiou est la suivante : prélever dans la production du siècle quelques documents, quelques traces (poèmes, fragments philosophiques, pièces de théâtre) qui indiquent comment le siècle s'est pensé lui-même. Or, lorsqu'o n procède ainsi, l'image qui se dégage du XXe siècle est au rebours de tous les jugements prononcés, car on sait que le XXe siècle a été jugé, et même condamné depuis longtemps, comme le siècle de la terreur totalitaire, des idéologies utopiques et criminelles, des illusions vides, des génocides, des fausses avant-gardes, de l'abstraction partout substituée au réalisme démocratique, etc. Mais, si le véritable procès du siècle reste encore à instruire, c'est parce que la passion dominante du XXe siècle n'a nullement été celle de l'imaginaire ou des idéologies. Encore moins une passion messianique. La terrible passion du XXe siècle a été, contre le prophétisme du XIXe, la passion du réel. Il s'agissait d'activer le Vrai, ici et maintenant.
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