Des conseils de lecture qui sentent bon la rentrée !
Ils peuvent tuer toutes les hirondelles, le printemps viendra quand même.
(Proverbe afghan)
Afghanistan, juillet 2021. Kaboul s'habille pour la guerre. Les troupes américaines ont déserté et les talibans sont aux portes de la ville. Marwa, chirurgienne et mère de trois adolescents, le sait : les autrefois sont des lendemains.
Ses enfants connaîtront ce qu'elle a vu, vingt ans auparavant. Comment les protéger ? Comment empêcher ceux qui viennent de tout détruire ?
Les femmes revêtent leur burqa bleue, les commerçants repeignent leur devanture, la musique cesse de retentir.
La peur est une enclume. Pire que la mort.
Même si les causes perdues ne le sont jamais, Marwa peine à entrevoir une issue heureuse. Elle est face à un choix impossible : fuir ou rester. Mais fuir où ? Pour quelle vie ?
D'une écriture fulgurante et poétique, et à travers le regard de Marwa, héroïne du quotidien se battant contre la fatalité de son destin et de celui de toutes les femmes afghanes, Nour Malowé décrit ces jours interminables, du 4 juillet au 15 août 2021, qui scelleront pour longtemps le futur des Afghans.
Des conseils de lecture qui sentent bon la rentrée !
« On peut tuer les hirondelles, le printemps viendra quand même » disent les afghans, un peuple qui s’est relevé de bien des conflits, de bien des occupations. Pourtant quand en juillet 2021 Marwa apprend le départ définitif des américains pour le 31 aout au plus tard le coup est rude. Les talibans sont à l’affut et ce départ est un boulevard pour leur retour au pouvoir. Perspective glaçante pour cette chirurgienne respectée car le régime des talibans, elle l’a connu il y a 20 ans, et elle sait ce que leur retour implique en particulier pour les femmes. Perspective d’autant plus insupportable car aujourd’hui elle est mère de trois adolescents et la plus jeune est une fille et c’est surtout pour elle qu’elle tremble. Alors que faire ? Fuir ou rester ? Résister ou se résigner ? Récit d’un compte à rebours terrible avant le retour de l’enfer.
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Je ne vais pas vous mentir, cette lecture est éprouvante et glaçante. Mais elle nous oblige, nous tous occidentaux, nous toutes femmes libres. Dès 2021, et encore ces dernières semaines, à l’annonce d’une nouvelle atteinte aux droits des femmes dans ce pays nous exprimons notre peine, notre indignation, mais mesurons-nous vraiment l’effroi de ces femmes, de ces mères, de ces filles ? Concevons-nous ce qu’ont pu être ces jours filant vers une issue inéluctable ? Ce que peut être une vie recluse, privée de parole, d’éducation et de culture ?
J’ai beaucoup aimé le personnage de Marwa et j’ai aimé suivre le fil de ses pensées dans cet entre-deux de 2 mois avec un avant-gout de fin du monde. Ce temps de l’attente où les jours filent trop vite et où la peur s’accroit en même temps que s’égrènent les derniers jours de liberté. Les derniers jours où elle peut exercer son métier, faire valoir son autorité de soignante, sortir seule ou parer ses ongles de rouge. Les derniers jours où la menace grandit, et où ses enfants peuvent lire et étudier, écouter de la musique ou chanter, avant le grand saut vers la barbarie. Ils ne sont jamais nommés, ils sont « ceux qui arrivent » comme une tentative désespérée de les tenir le plus possible à distance, de les nier. Car Marwa le sait, elle représente
ce qu’ils abhorrent : le savoir, la culture, la beauté, la liberté et elle n’a aucun doute sur l’irréversibilité de l’issue qui l’attend. « Fuir la mort est inutile. L’aborder avec dignité est ce qu’il lui reste ».
Il y a dans l’écriture de Nour Malowé une force incroyable, une puissance qui nous bouscule et nous bouleverse. A travers Marwa elle nous dit la détermination de toutes ces femmes, leur impuissance et leur courage. Leur lucidité aussi face à cet inommable. Leur sacrifice pour sauver leurs familles. Et elle nous montre qu’en dépit de toutes les interdictions, la pensée de ces femmes survit à tout. Même sous des burqas, même enfermées chez elles, les femmes penseront toujours et seront toujours plus fortes que ces monstres.
Alors quand les livres se font porte-voix, quand la littérature éveille les consciences, il est indispensable de leur donner le plus d’écho possible. Lisez ce livre pour ne pas oublier toutes celles à qui ce droit fondamental est ôté.
Le roman se déroule à Kaboul entre le 4 juillet et le 30 août 2021, alors que les Américains abandonnent l'Afghanistan à son sort et que les Talibans reviennent en conquérants, vingt ans après en a avoir été chassés. Marwa, la cinquantaine, chirurgienne, mariée à un journaliste, mère de trois adolescents, deux garçons et une fille sait ce qui les attend; elle a déjà vécu la férule et la violence des Talibans. Elle ne pense qu'à protéger sa famille et surtout sa fille, Shor, 15 ans, de la sauvagerie talibane, en particulier, à l'égard des femmes.
Magnifique portrait de femme que celui de Marwa, qui est terrorisée mais prête à résister pour soigner, prête à renier ce en quoi elle croit pour sauver sa fille. Par un style à la fois violent et poétique, l'auteure nous fait ressentir la tension, la peur qui envahit Kaboul au fur et à mesure de l'arrivée des Talibans.
Ce roman est un très bel hommage aux femmes afghanes dont on ne parle presque plus, emmurées vivantes sous la burqa-grillage, entre les murs de leur foyer, dans leur pays qui les a effacées. Hommage à leur courage, à leur plus petit geste de rébellion qui risque de leur coûter la vie. Hymne à la résistance, à la liberté, à l'amour où le livre, la littérature jouent un rôle primordial. Mais l'auteure n'oublie pas de rappeler que de nombreuses femmes perpétuent elles-mêmes la violence à l'égard de leurs filles.
Ce roman est aussi une critique de l'aveuglement volontaire ou pas des dirigeants occidentaux qui ont affirmé, en 2021, que les Talibans avaient changé. Peut-être mais en pire pour les jeunes filles et les femmes. Critique et colère face à l'abandon du pays par les Américains après 20 ans de guerre, aux relations établies avec les Talibans sous les prétextes plus ou moins fallacieux.
Le titre du roman provient d'un proverbe afghan qui dit "On peut tuer toutes les hirondelles, le printemps viendra quand même"; il est porteur d'espoir qu'il est difficile d'entrevoir pour ces femmes qui vivent l'agonie d'un hiver sans fin. Que la lecture de ce roman poignant les sorte de l'oubli dans lequel la communauté internationale les a abandonnées.
Une femme en Afghanistan en juillet 2021. Une femme chirurgien, mère de trois adolescents. Elle sait ce qui est en train de se passer dans son pays, dans sa ville, dans sa vie : elle l’a déjà vécu il y a 20 ans. L’arrivée des talibans.
Ce roman est celui de l’espoir, d’une femme, d’une mère. Ce roman est celui du courage pour affronter l’ennemi en face, pour affronter la mort qui se matérialise et arrive inéluctablement.
Ce roman est l’histoire du quotidien des femmes afghanes.
On apprend qui elles sont derrière leur voile et leur silence imposé, quels sont leurs rêves et leur foi, quels sont leur choix face à l’arrivée des hommes qui vont les soumettre.
Ce texte est poignant. Il m’a fait découvrir de l’intérieur, la vie en Afghanistan.
Nour Malaowé a su m’attacher au personnage de Marwa, a su me faire souffrir avec elle. Elle a réussi à en faire un personnage à la fois fort, déterminé et fragile quand il s’agit de protéger ses enfants.
C’est un très beau texte, bouleversant, qui nous intime à garder espoir pour les femmes afghanes. C’est un cri de rage et de révolte pour toutes celles qui ne peuvent pas l’exprimer.
Je découvre l’auteure avec ce nouveau roman centré sur la vie de Marwa, chirurgienne pédiatrique spécialiste du coeur ; ses enfants Belkheir, Ahmad et Shor.
Le récit se déroule au 4 juillet au 20 août 2021, les talibans ayant pris la capital le 15 août sans combattre.
J’ai aimé Marwa, femme forte et éduquée qui ne souhaite pas que sa fille Shor se marie avec le fils du voisin, Shafiquillah, qu’elle soupçonne d’être affilié aux talibans.
J’ai aimé suivre Marwa lors de ses consultations à l’hôpital ; j’ai eu peur avec elle quand elle est suivi par un infirmier qu’elle a fait renvoyer ; je me suis demandé avec elle si il fallait mieux fuir son pays ou rester pour ses enfants.
J’ai aimé sa clairvoyance à propos de ceux qu’elle appelle ceux qui viennent.
J’ai été déçu par Shafiquillah qui croit vraiment que lorsque ses amis seront au pouvoir, tout le pays ira mieux : les gens se plieront aux règles avec joie et ce sera le bonheur. C’est bien peu connaître les autres que de croire qu’ils seront d’accord avec toi sur tout.
J’ai eu un peu de mal au début avec le style de l’auteure qui travaille certains mots pour venir percuter l’attention du lecteur et l’amener à réfléchir sur le sens premier ou sur la construction inacadémique proposée.
J’ai aimé que Marwa ne se voile pas les yeux sur la seule richesse de son pays que convoitent les talibans : le pavot.
Un roman sur la longue attente de l’inévitable.
L’image que je retiendrai :
Celle de la couleur bleue dont sont vêtues les femmes afghanes qui portent le hijab.
https://www.alexmotamots.fr/le-printemps-reviendra-nour-malowe/
Afghanistan, juillet 2021, les troupes étasuniennes quittent le pays et les talibans sont aux portes de Kaboul. Marwa, chirurgienne et mère de trois adolescents veut protéger les siens. Mais comment : rester et résister ou fuir ?
L’été 2021 fut le dernier été de liberté. Au fur et à mesure de l’avancée des talibans, les femmes revêtent des burqas, la musique cesse, chacun peut se sentir épié et menacé, surtout les femmes qui travaillent et ne se soumettent pas, comme Marwa.
Le roman de Nour Malowé est saisissant, prenant, puissant et d’une profondeur rare. Marwa est le symbole des Afghanes qui ne veulent pas céder aux diktats des talibans, qui veulent continuer à vivre tel qu’elles l’ont toujours fait. Marwa veut continuer à soigner, à réparer les corps et savoir que ses enfants pourront vivre librement. Le plus dur pour elle est le renoncement pour elle et ses enfants et pour les Afghans en général. Ses questionnements et ses réflexions sont profondes, empreintes de sagesse, de peur, de colère. Marwa est vivante, vibrante, forte.
L’écriture de Nour Malowé est "fulgurante et poétique", à la fois pleine de tendresse pour ses héros et dure pour décrire l’inévitable. L’on oscille constamment entre l’espoir de voir tous ces gens et particulièrement les femmes, s’en sortir et la triste réalité qu’est le pouvoir taliban. Touchant, magnifiquement écrit, c’est un roman qu’on ne quitte qu’à regret et des personnages qui risquent de rester en nous longtemps, et l’on aimerait tant que ce ne soit qu’un roman très loin de la réalité.
Nour Malowé propose avec Le printemps reviendra une sublime analyse du passage d’une société moderne à l’obscurantisme le plus arriéré. L’histoire ancienne nous apprend le contraire. Seulement, depuis le XXè siècle, le monde a appris que les droits les plus fondamentaux acquis aux cours des siècles pouvaient régresser au point de ne plus exister. À partir d’un sublime portrait féminin, attaché viscéralement à sa liberté, le roman décrit ce changement mais qui affirme aussi qu’aucun groupe, aucune organisation ne peut éteindre la flamme de l’espoir et de l’émancipation.
Brins d’histoire
Femme libre et mère de cinquante ans, Marwa se consacre à son métier de médecin à l’hôpital de Kaboul en Afghanistan. Elle travaille en lien avec les services de santé français de pointe pour opérer les malformations cardiaques infantiles. D’ailleurs la France envoie toute l’assistance technique et médicamenteuse nécessaire. Aux côtés de ces jeunes patients, Marwa côtoie la misère, le décalage existant entre le reste du pays et sa capitale et le rôle toujours subalterne joué par les femmes dans une région où les coutumes ancestrales perdurent.
Seulement, nous sommes au début de juillet 2021! Les Américains mettent fin à la plus longue guerre de leur histoire moderne. En même temps, les informations montrent la progression des Talibans vers la capitale, bien décidés, après le départ des étrangers, à anéantir le régime corrompu et reprendre la direction du pays.
Du quotidien de Marwa, Nour Malowé montre, de façon réaliste, le retour de la peur chez les femmes, après le départ des étrangers. Le manque de médecins, le manque d’infirmiers devient criant car tout le monde cherche à fuir.
Puis, viendra le temps où leurs idées précéderont l’arrivée des soldats. Nour Malowé décrit le harcèlement subit par Marwa. Et ce bourreau viendra, jusque sous ses fenêtres, menacé sa famille.
Marwa a déjà vécu sous un régime Taliban, il y a vingt ans. Leur arrivée changera de nouveau le destin des femmes, les enfermant, les mutilant, les emprisonnant et les engrossant. Non seulement, la vie professionnelle va changer mais sa famille va éclater.
Mais, « ils peuvent tuer toutes les hirondelles, ils n’empêcheront pas la venue du printemps » précise un proverbe afghan.
Poésie et beauté afghane
Nour Malowé nous fait cheminer, avec la main de Marwa dans la nôtre, ressentant ses peurs et ses renoncements tout en célébrant la vaillance de son courage. Les mots sont empreints de cette poésie ancestrale épousant l’usage de cette terre, profondément marquée par la richesse de son passé. Cette beauté est présente à chaque page pour célébrer la grandeur d’un pays ravagé.
Ainsi, Nour Malowé livre un pays différent des images de guerre, de pauvreté et de destruction entraperçues. Berceau de l’humanité, la terre afghane a gardé toute la sagesse de ses poètes et la témérité de sa jeunesse. L’écrivaine en ressuscite leurs chants.
Nour Malowé décrit la progression des Talibans, la désintégration d’une famille, la souffrance de chacun, l’emprisonnement de la femme, le harcèlement et la peur, le décalage des générations face à eux, la recherche de l’exil et la résistance de la jeunesse. L’étouffement est ainsi palpable avec cette écriture âpre, …mais toujours poétique.
Espoir dans l’obscurité
Néanmoins, le message primordial de ce roman est de dépasser toutes les servitudes car la liberté reviendra. Cet engagement d’espoir rédigé avec certitude est toute la richesse de ce roman humaniste, malgré le destin de chacun.
Le portrait d’une femme inoubliable, une nation étouffée mais pas vaincue, le roman de Nour Malowé célèbre la résilience d’un peuple qui, même réprimé, pourchassé et censé être dominé, sait garder secrètement son désir de vivre libre pour le ressusciter lorsque le printemps reviendra !
Chronique illustrée ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2024/08/20/n-malowe-le-printemps-reviendra/
Ce roman est une pointe acérée qui vous pique le coeur.
Un roman coup de poing et coup de ❤️
Comment rester insensible à l’histoire de l’urgence vécue par Marwa ? Impossible !
Marwa vit et travaille à Kaboul. Elle est médecin, mère, épouse.
Par son métier, elle apporte son assistance aux femmes. Elle mène une vie presque normale dans un pays où certains hommes traitent toujours les femmes comme des êtres inférieurs.
Elle assure son quotidien et espère le meilleur pour ses deux enfants.
Mais, l’histoire est en route. Les Américains quittent l’Afghanistan et Kaboul. Les Talibans reprennent petit à petit le pouvoir.
L’avenir sera sombre, Marwa le sait, elle l’a déjà vécu.
Ce livre est l’histoire de ces jours d’urgence qui précèdent l’arrivée des Talibans dans la ville. Ce sont les pensées, les actions, les décisions, les souvenirs, les peurs de Marwa, ses questionnements aussi.
Que faire ? Fuir ? Rester et vivre le pire ? Comment faire ? Faut-il évacuer la ville ? Que choisir, pour ses enfants ? Pour elle et son mari ?
Avec une plume soutenue et percutante, l’auteure nous plonge au coeur de l’angoisse, elle nous raconte l’indicible peur ressentie par Marwa.
C’est un récit poignant, révoltant, bouleversant, percutant ! Il m’a mis met le noeud au ventre.
Ce livre est un cri, un cri de révolte, un cri au monde entier sur l’insoutenable ! C’est aussi un cri d’amour filial.
Marwa est la voix de toutes ses femmes opprimées, bafouées, annihilées. Il faut qu’elle soit entendue, et je ne peux que vous en conseiller la lecture.
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