Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Je dessine l'appartement de la vieille dame sur un coin de table du restaurant, mais sans les cartons s'y trouvant. Je laisse les meubles aux endroits actuels, et à mon grand étonnement l'équilibre de l'ensemble, la place judicieuse de chaque chose me surprend. Je rajoute ensuite les cartons, puis les sentiers creusés à même leur peuple, afin d'accéder aux points stratégiques et c'est le chaos, mais curieusement ce chaos me rassure.
Les cartons ont d'abord dû arriver un par un, puis par plusieurs, jusqu'à former tout un peuple.
Elle a du se dire.
- Je rangerai tout cela demain, mais les demains ont dû se succéder sans qu'aucun carton ne bouge.
En m'approchant très très près du danseur j'entends ceci :
- Tu es du quartier, n'est-ce pas?
- Bien sûr, dis-je.
- Je t'attendais, paré pour toi, partons en voyage de noces.
- Je ne peux pas, je dois trier les cartons pour la vieille dame.
- C'est à toi de choisir ton destin ma belle. Alors va trier les cartons si tu le veux !
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