Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Baudelaire affirmait : " Il me serait difficile de ne pas conclure que le plus parfait type de Beauté virile est Satan, - à la manière de Milton.
" Le XXe siècle a été plus réticent ; encore que Claudel ait pu écrire : " Il est bien remarquable que le livre fondamental, sur lequel, on peut le dire, s'appuie toute la littérature anglaise s'appelle Le Paradis perdu. " T. S. Eliot a un point de vue original : " ... Je ne puis penser à aucune oeuvre qui offre [autant que] Le Paradis perdu un parallèle aussi intéressant avec Finnegan's Wake : deux oeuvres écrites par deux grands aveugles musiciens, chacun écrivant une langue de son cru fondée sur l'anglais.
" Une nouvelle traduction s'imposait pour inciter le public à renouer avec un écrivain dont les liens avec la culture française, profonds et secrets, donnent lieu à des malentendus. Chateaubriand a offert une traduction mémorable du Paradis perdu en 1836 : texte en prose où l'on retrouve plutôt les harmoniques de Chateaubriand que les rythmes heurtés de Milton. L'édition bilingue proposée ici comporte le même nombre de vers que le texte anglais.
Au vers blanc de Milton correspond un vers blanc français. Au décasyllabe de Milton correspond, quand cela a été possible, en général un alexandrin.
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