Tristane est née d'un amour exclusif au sein duquel elle ne pouvait pas trouver sa place. Quand sa jeune sœur voit le jour, sa relation au monde et à la vie pourra-t-elle enfin changer ?
Ce récit, c'est l'histoire d'un lien unique et indéfectible... Un récit sous forme de conte, comme sait si bien le faire Amélie, avec des personnages originaux étirés à l'extrême, des dialogues joueurs, des situations abracadabrantes.
J'ai passé un moment agréable, j'ai envié cette complicité. J'ai été choquée par la défaillance des parents et en colère face à la responsabilité qui repose sur Tristane. Laëtitia, elle, jouit d'une plus subtile légèreté, sans être totalement aveugle ou insouciante. La présence qu'elles s'apportent est essentielle, et parfois de l'ordre de l'intuitif.
Et on sait qu'elles seront là l'une pour l'autre, plus fortes et mieux comprises. La fin ne nous dira pas le contraire dans ce bel hommage rendu à la fratrie !
Ce qu'il y a de plus admirable dans ce livre, c'est d'y palper, page après page, tout le talent d'un romancier.
Amélie Nothomb a réussi à habiter à 100% dans le coeur et l'esprit de son héroïne. Elle a d'autant plus de mérite que sa vie familiale et son enfance, de ce que j'en sais pour avoir écouté ses interviews à la télé ou lors de ses passages en librairie à Strasbourg, ont été à l'opposé de ses personnages.
Amélie Nothomb, comme Jean D'Ormesson, j'adore avant tout l'écouter, suivre son cheminement lors des échanges avec d'autres auteurs ou des journalistes. Son imaginaire, ses rêveries ne la quittent jamais. Mais ce dernier livre mérité qu'on le lise.
Beaucoup de critiques la dénigrent de faire des romans si courts : celui-ci a tout de même une belle densité, une certaine profondeur. J'ai choisi de le lire sur plusieurs jours en alternance avec d'autres ouvrages (histoire, essais..) afin, justement, d'en déguster tous les détails de vie des personnages.
Les sensations de la narratrice en tout début de livre, lorsqu'elle n'est qu'un tout petit enfant, un nourrisson, sont poignantes et peuvent déranger certains lecteurs. J'ai moi-même été déstabilisée comme on peut l'être lorsqu'on éprouve de la pitié et qu'on se trouve démuni devant autant d'indifférence de la part de parents pour leur enfant. Cependant, je n'y ai trouvé ni mièvrerie, ni puérilité.
Je lui prêterais volontiers un rôle de conte.
C est l histoire d smour dntre deux soeurs quand les parents les delaissent. Beau roman facile a lire
Nora et Florent vivent un amour fusionnel que la naissance de Tristane ne vient pas émousser.
L'enfant grandit en silence et les parents continuent à vivre leur passion.
Cinq ans plus tard la naissance de Laetitia va tout changer pour Tristane.
Elle va désormais se consacrer à sa sœur et leur amour sera sans faille.
Et bien voilà, mon petit Nothomb annuel.
C'est toujours un bon petit moment.
L'écriture est agréable et on y trouve quelques mots rares.
Amélie Nothomb est égale à elle-même et ses livres se lisent d'une traite.
Si certains me plaisent plus que d'autres, celui-ci est plutôt dans ceux que j'ai préféré.
Ce nouveau livre d’Amélie Nothomb parle de l’amour défaillant de parents autocentrés sur leur idylle perpétuelle qui ne laissent aucune place à leur première née, Tristane. Après une carence affective de cinq années durant lesquelles elle a su se faire discrète, mais qui laissera des séquelles, l’arrivée d’une petite sœur rompt son esseulement. Va alors commencer une relation fusionnelle entre les deux sœurs. Un amour fou immédiat et inconditionnel relie les fillettes pour lesquelles les parents n’éprouvent qu’indifférence.
Amélie Nothomb explore ici les nuances de caractère entre Tristane et Laetitia. Tristane, par son seul prénom, évoque la tristesse tandis que pour Laetitia c’est la joie. L’étiquette de « petite fille terne » que lui accola sa mère à l’âge 7 ans créa la fêlure qui accompagnera Tristane jusqu’à sa vie d’adulte et bien plus tard.
Après avoir exploré dans ces précédents romans les relations entre parents et enfants et la manière dont elles imposent leur marque sur le destin de ces derniers ainsi que les conséquences de la haine des pères ou des mères, Amélie Nothomb s’attache ici à l’indifférence des parents envers leur progéniture et ce qu’elle a de dévastateur. Par contre, l’amour sororal, par sa puissance atténue la fêlure qui ressurgira à l’âge adulte avec d’autant plus de force. Nous sommes en présence de parents toxiques avec une mère qui multiplie les mesquineries ainsi que les propos acerbes et culpabilisants et un père qui ne sort pas de son aveuglement. Seule Tristane fragilisée par sa carence affective est victime de ces mesquineries qui provoquent en elle une culpabilité dévoratrice
Voici un livre qui laisse à réfléchir et nous amène à nous interroger, s’il y a lieu, sur nos traumatismes de l’enfance et sur l’éventuelle toxicité de nos parents, car nous savons qu’entrer dans un livre d’Amélie Nothomb n’est jamais anodin et qu’elle maîtrise parfaitement son sujet.
Chaque année lors de la rentrée littéraire d'automne j'attends avec impatience le dernier Nothomb. Hélas je suis sorti déçu de la lecture du cru 2022.
Certains lecteurs apprécieront sans doute ce livre mais moi personnellement je n'ai pas vraiment accroché. Sans doute parce que j'ai beaucoup aimé 'Premier sang' sorti en août 2021 et que je m'attendais à un roman aussi réussi et captivant.
Les soixante premières pages ont capté mon attention mais le conte part ensuite selon moi dans le farfelu. En effet l'invraisemblance des situations frise souvent le ridicule. Je pense notamment à la scène où une des sœurs se fait écraser par un frigo.
Concernant le style d’écriture c'est bien du Nothomb, pas de doute possible : vocabulaire recherché, références aux grands auteurs de littérature, humour nothombien.
Mais cette fois la recette n'a pas fonctionné pour moi. J'ai trouvé cette histoire de sœurs lourde et indigeste et j'ai eu du mal à finir le livre.
J'espère que le cru 2023 me plaira davantage (rendez-vous en août 2023 si tout se passe bien).
Comment trouver sa place quand on naît dans le foyer d'un couple fusionnel.
Dès leur rencontre ils se sont suffit à eux-mêmes. Ça leur passera dirent les uns, l'amour dure sept ans dirent les autres.
Pourtant, tant d'années après, rien ne peut s'immiscer entre les plis de leur amour. Pas même Tiphaine, cette première enfant que tous leur ont conseillé d'avoir.
Alors Tiphaine grandit seule et sans amour, car la fusion ne se divise pas. Seule et sans que personne ne lui apprenne à être une enfant, à grandir, parler, apprendre, être, devenir, aimer.
Jusqu'au jour où elle réussi à convaincre ses parents de faire un autre enfant. Elle saura s'en occuper, aussi bien qu'elle sait s'occuper de sa filleule, la fille de Bobette. cette tante fantasque qui passe ses journées devant la télé à boire et rêver, oubliant d'élever ses trois garçons et sa fille. Qu'à cela ne tienne, Tiphaine est là et elle a de l'amour à revendre.
Dès la naissance de Laetitia l'amour de Tiphaine pour sa sœur est aussi exclusif et passionné que celui de ses parents entre eux. C'est elle qui l'élève, lui apprend ce que doit savoir un enfant, faute de parents attentifs.
Brillantes, les sœurs sont promises à un bel avenir, musicienne dans un orchestre de rock pour la benjamine, présidente de la République pour l'aînée.
Et le lecteur les suit dans leur parcourt de vie, dans cette fraternité fusionnelle.
Amélie Nothomb a l'art dépeindre les extrêmes, amour, abandon, fusion, pardon ou haine, tout est toujours excessif.
Amélie Nothomb nous embarque dans ces mondes où elle crée sa propre réalité. On y retrouve l'intelligence de l'écriture, le vocabulaire qui nous perd parfois mais que l'on aime découvrir, il manque peut être un peu de l'humour caustique qui fait sa patte. Je n'ai pourtant pas vraiment réussi à m'attacher à Tiphaine, trop intelligente, trop abandonnée, trop forte. Ni à ces parents exclusifs que l'on a sans cesse envie de gifler.
avis complet sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2022/11/04/le-livre-des-soeurs-amelie-nothomb/
Nora et Florent s’aiment trop pour s’intéresser à leurs propres enfants. L’absence de tendresse durant les premières années de Tristane, l’aînée, a fait d’elle une petite fille terne. Heureusement, c’est une élève brillante et elle voue un amour inconditionnel à sa petite sœur Laetitia qui le lui rend bien. Abandonnées à leur propre sort, les deux fillettes trouvent du soutien auprès de leur tante, une marginale nommée Bobette et de leur cousine Cosette.
On retrouve dans ce roman les thèmes habituels des romans d’Amélie Nothomb : des prénoms hors du commun, l’écriture et la littérature, les relations humaines… S’y ajoute une nouveauté, une réflexion plutôt intéressante sur la musique.
J’ai apprécié le «dernier Nothomb» même si je sais que ce roman sera aussi vite oublié qu’il a été lu.
Le livre des soeurs
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