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Le lent sourire

Couverture du livre « Le lent sourire » de Caterina Bonvicini aux éditions Gallimard
  • Date de parution :
  • Editeur : Gallimard
  • EAN : 9782070132010
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Un groupe d'amis trentenaires, hommes et femmes, mariés ou encore célibataires, est frappé pour la seconde fois par la même tragédie.
Après Diana, opérée avec succès, c'est à Lisa qu'on diagnostique une tumeur au cerveau. Elle allait mettre au monde son premier enfant et n'arrivait plus à... Voir plus

Un groupe d'amis trentenaires, hommes et femmes, mariés ou encore célibataires, est frappé pour la seconde fois par la même tragédie.
Après Diana, opérée avec succès, c'est à Lisa qu'on diagnostique une tumeur au cerveau. Elle allait mettre au monde son premier enfant et n'arrivait plus à bouger un bras, sa gynécologue prétendait que c'était le stress. Mais cette fois Clara, la narratrice, et les autres, Marco, Daniele, Sandra, Diana et Veronica, devront accompagner Lisa jusqu'à la clinique où on lui prodiguera des soins palliatifs.
C'est là que Clara rencontre Ben, un chef d'orchestre britannique dont l'épouse italienne, Anna, une jeune soprano mondialement célèbre, s'éteint elle aussi lentement. Ben est égocentrique, tyrannique et vaniteux, mais son amitié permet à Clara de passer du « nous » qui s'est irrémédiablement dissous avec la mort de Lisa à un « je » salutaire : de faire, en somme, l'indispensable travail de deuil. Les dialogues sont formidablement vifs, brillants et spirituels, mais surtout Caterina Bonvicini fait preuve d'une extraordinaire perspicacité : ses personnages sont riches, complexes et terriblement attachants, plus vrais que nature et d'une grande justesse, au point qu'on a vite le sentiment de les connaître.
C'est que Le lent sourire est une histoire vraie : il y a bien eu une Diana et une Lisa dans la vie de l'auteur, le groupe d'amis qu'elle décrit existe. Faire d'une expérience personnelle la matière d'un roman et parvenir à transcender la dimension biographique pour donner à son propos une portée universelle, c'est là la marque des vrais écrivains. Et, derrière la tragédie, difficile de ne pas voir le destin d'une génération, celles des enfants des soixante-huitards, une génération perdue qui cherche sa place dans le monde et que le sort n'a pas épargné : crise économique, sida, disparition de toutes les valeurs sur lesquelles reposait le monde de leurs parents.

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