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Le jardin des puissants

Couverture du livre « Le jardin des puissants » de Bruno Jacquin aux éditions Les Deux Encres
Résumé:

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  • Je viens de terminer « le jardin des puissants » et je pense que la force de ce roman tient beaucoup au réalisme de son écriture. L’auteur est journaliste de presse écrite et cela se sent. Il a pris la peine de situer son intrigue en 2017, mais à part cela tout semble tellement réaliste que le...
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    Je viens de terminer « le jardin des puissants » et je pense que la force de ce roman tient beaucoup au réalisme de son écriture. L’auteur est journaliste de presse écrite et cela se sent. Il a pris la peine de situer son intrigue en 2017, mais à part cela tout semble tellement réaliste que le lecteur, moi en tout cas, se croit vraiment plongé dans l’enquête que réalisent deux journalistes au jour le jour.

    Pierre Moince, grand reporter à Liberté Soir et son ami Julian Strummer reporter au Bristol Morning News, sont attendus à New York pour y recevoir le premier prix Pulitzer remis à des journalistes étrangers, lors du centenaire de la création du prix, en 2017. Le prix va récompenser le reportage paru simultanément dans les deux journaux et les deux pays, en juin 2016, reportage de deux journalistes intègres et professionnels qui a secoué la planète en dévoilant une affaire particulièrement sordide et ignoble. Est-ce pour cette idée du centenaire du prix que Bruno Jacquin a choisi cette date ? peut-être, et j’aime l’idée de nous rappeler que ce prix a presque cent ans alors qu’il est toujours aussi actuel et indispensable. La liberté de la presse, le travail d’enquête pour établir la vérité sont des éléments primordiaux du métier de journaliste et ils ne doivent jamais cesser.
    Bruno Jacquin n’attend pas pour informer le lecteur, tout l’art de son récit portant sur le déroulé de l’enquête. Récit que va revivre Julian resté chez lui alors que Pierre l’attend déjà à New York.
    Julian est un homme amoureux mais parfois déçu par Ashlee, sa collègue mariée et néanmoins maitresse, Ashlee qu’il aime depuis des années et qui vient de le quitter. Pour faire le point, il part enquêter plusieurs semaines dans les villes les plus hautes du monde. Jusque-là rien de bien extraordinaire. Mais alors qu’il passe quelques jours en équateur, un soir dans un bar local, il surprend des mots anglais dit par un autochtone qui ressemble plus à un étranger qu’à un natif. En creusant un peu avec Juan, cet homme dont il sait rapidement se rapprocher, Julian comprend qu’il s’agit d’une affaire complexe touchant des intérêts au plus haut niveau dans plusieurs pays.
    Quelques années plus tôt, des militaires français et anglais ont effectué une mission à Diffa, au Tchad, un village Peul a été froidement rasé de la carte, et les forces spéciales ont fait un sale boulot, Juan était présent. Julian mène l’enquête. Elle nous est présentée avec réalisme, suspense et émotion, la recherche des faits, des motivations puis des coupables se fait jour peu à peu. Le mystère s’éclaircit et la vérité apparait dans toute son horreur. Intérêt militaire ou profits industriels, celui des puissants qui n’hésitent pas à faire de l’Afrique autrefois colonisée leur jardin d’essai, le « jardin des puissants ».
    Le roman alterne l’enquête sur des faits particulièrement indélicats et sordides, rôle des différents armées, implications des complexes industriels puissants, rôle des investisseurs et de la finance au plus haut niveau, y compris paradis fiscaux, et l’histoire d’amour complexe et tourmentée entre ces deux être qui s’aiment, mais qui vivent une relation qui passe du plus bleu et beau au plus sombre et triste, au rythme des indécisions d‘Ashlee et des élans amoureux de Julian. Comme un contraste entre le sucré de l‘amour et l’amertume de la mort.
    C’est un roman que l’on n’a vraiment pas envie de lâcher. On s’y croit presque, le style est vif, rapide, réaliste, qui nous dit que la vie est sordide mais belle. La fin arrive comme une claque, inattendue et brutale, comme un éveil du lecteur à la triste réalité de la vie.

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