Avec la collection "La BD en classe", le Syndicat national de l’édition propose des supports pédagogiques autour de thématiques précises
Ce volume de récits fantastiques, pour la plupart écrits de 1882 à 1887, Maupassant ne l'a pas lui-même composé. A les lire à la suite, rassemblés selon leur ordre de publication, on comprendra mieux cependant que le fantastique est une constante de l'oeuvre - et qui est apparue très tôt : contrairement à ce qu'une certaine légende a fait croire, Maupassant, bien que la folie l'ait terrassé à la fin de sa vie, n'a pas écrit sous sa dictée.
Mais s'agit-il vraiment de fantastique ? Rien de surnaturel ici, ni de merveilleux. Mais des histoires qui font place à l'angoisse et à la cruauté, à la folie et à la peur, à la division de l'être qui s'analyse avec lucidité. Le génie de l'auteur est alors de rendre son lecteur captif, d'agir sur sa conscience et de lui faire croire avec naturel et simplicité que ce fantastique intérieur, cohérent et logique, est aussi la vie ordinaire, mais devenue soudain étrange.
Ces récits sont extrêmement bien écrits. On prend plaisir à les lire. Les nouvelles ne relatent en aucun cas des histoires fantastiques mais plutôt la peur et l'angoisse de l'homme face à l'inconnu et aux superstitions. L'approche est bien maîtrisée et on se retrouve à sourire devant l'absurdité des croyances et des craintes qui font tressaillir même les plus costauds des hommes. Bien sûr, par rapport aux auteurs contemporains, ces histoires manquent d'énergie, mais pour l'époque, ces histoires devaient faire frémir d'angoisse les lecteurs. De les lire dans leur ordre de parution nous montre l'évolution de l'écrivain dans le domaine qu'il maîtrise de mieux en mieux, un vrai plaisir que de le lire à nouveau.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Avec la collection "La BD en classe", le Syndicat national de l’édition propose des supports pédagogiques autour de thématiques précises
Découvrez les auteurs, autrices et libraires qui accompagneront le président du jury Jean-Christophe Rufin !
Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Sénèque écrit une ultime lettre, alors qu'il a été condamné à mort par celui dont il fut le précepteur, conseiller, et ami : l'empereur Néron