Ivan Barnave est un jeune homme libertin vivant de menus larcins. Avec son compagnon William Lameth, un vieil aventurier, ils vivent au jour le jour sans se soucier d'éventuelles poursuites. Cependant le seigneur Flandrin, pour qui un denier est un denier, est prêt à tout mettre en oeuvre pour retrouver ces deux malfaiteurs.Traqués, les deux complices seront rapidement rattrapés et condamnés. Ivan, conduit loin de son ami, fera une rencontre qui l'emmènera dans un tourbillon d'aventures, loin de toute civilisation, jusqu'au Grand Rouge.
Chasses à l'homme, fl ashbacks, grandes évasions, amitiés étroites, mythes ancestraux, survie en milieu hostile, rêves d'immortalité. Voilà ce que vous réserve Le Grand Rouge ! Servi par un univers graphique immersif et haut en couleurs, Wouzit livre ici un récit d'aventure extraordinairement riche et complexe.
Un conte fantastique symbolique recroisant deux développements d’histoires en chapitres alternatifs pour le même Ivan… :
• voleur / menteur en fuite, qui sera emprisonné, et s’évadera avec un pirate, …
• le Ivan apparemment naufragé sur une ile à la végétation fantastique rencontrant un être non moins fantastique ;
… qui convergent dans une fin donnant un sens, une morale, … pas forcément morale.
Faut-il détruire la vie et la nature pour avoir l’immortalité (ou à minima un peu de « rab ») ? Vous le saurez en lisant ce livre un peu déstabilisant dans les premiers chapitres et qui finit par emporter le lecteur dans cet univers.
PS : Wouzit revisite ici son album présenté il y a une dizaine d’année.
Titre en lice pour le Prix Orange de la BD 2024. Remerciements aux éditions Dupuis et à Lecteurs.com pour la communication de cet ouvrage.
Le charme et l'originalité du "Grand rouge" résident principalement dans la double temporalité du récit : d'un côté un naufragé perdu sur une île fantastique, de l'autre un escroc aux prises avec la justice, on devine qu'il s'agit du même homme mais on ne connait pas le lien entre les deux histoires. Les aller-retour de l'une à l'autre apportent un rythme rafraîchissant, d'autant qu'elles proposent deux ambiances très différentes. Derrière son aspect apparemment simple, le dessin de Wouzit fait mouche et on sent un gros travail sur la narration : chose rare, l'auteur à entièrement redessiné cet album plus de 10 ans après sa première version, qui avait déjà fait parler d'elle à l'époque. Tout ça fonctionne très bien et monte en puissance à mesure qu'on cherche à comprendre où et comment les deux trames vont se rejoindre. Un album malin et divertissant !
(Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024)
" Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024, je remercie les éditiions GEMINI et lecteurs.com pour l'envoi de cet album".
Récit d'aventure aux multiples facettes et interprétations, "le grand rouge" m'a positivement dérouté. L'immersion dans le récit est progressive et l'histoire nous offre une variété de décors pour l'action. J'ai mis un certain temps à comprendre tous les enjeux mais une fois que j'ai refermé l'album, j'ai pu en apprécier la portée.
Ce style graphique n'est pas mon préféré mais en revanche, les couleurs claires rendent la lecture très agréable et participent à une complémentarité texte/image idéale pour la prise en main du support en temps que lecteur. J'aime énormément le ressort narratif utilisé avec cette alternance dans la temporalité des événements et les dessins associés. C'est l'élément clé qui m'a dérouté car je n'avais pas compris qu'il s'agissait d'un ressort de narration. Le dessin donne l'impression de naviguer dans un univers onirique construit spécialement par l'esprit d'Ivan Barnave. Je ne sais pas si cet effet était recherché mais cela donne à réfléchir sur le sens de l'aventure que vit ce personnage.
Si je devais résumer cette lecture je dirais l'album monte en puissance au fur et à mesure des cases et se conclut comme une porte ouverte vers une éventuelle suite même si c'est un one shot. Le récit aurait peut-être mérité d'être plus "étiré" afin de développer certains aspects (plus de contextualisation du séjour sur l'île etc...). D'autres y verront un avantage au service de la concision et l'efficacité du scénario. C'est une affaire de point de vue. Enfin, beaucoup de questions restent selon moi en suspens et sont un peu expédiées. Certains faits et personnages secondaires sont en revanche difficiles à intégrer dans la cohérence générale du récit.
Je recommande la lecture. j'ai passé un bon moment.
Même si le début m'a un peu perturbé, par ses allers-retours entre deux hsitoires qu'a priori rien ne relie, j'ai assez vite pris le plis de passer de l'une à l'autre sans me poser de question. Et alors, le charme opère, d'abord par le dessin, coloré, vif, rond. Ensuite par cette histoire ou ces histoires, qui évoquent la trahison, la duplicité et la soif de l'homme de posséder quelqu'en soit le prix. On le voit aujourd'hui où la nature nous fait bien comprendre que l'on a abusé d'elle. Eh bien, c'est exactement cela cet album, avec beaucoup de poésie, de douceur, dans les propos de ce grand personnage rouge, dans ses contours rassurants -on est proche d'un personnage de Barbapapa, rond, coloré et gentil.
Une heureuse surprise, décalée pour mieux parler du présent et de notre avenir.
« Le Grand Rouge » est une excellente surprise de ce début de rentrée !
Les premières pages très colorées nous plongent dans une action immédiate et plus on avance dans le récit, plus le puzzle prend forme et tout fait sens.
Ivan est au gré des chapitres, bandit pourchassé, pirate novice, prisonnier gâté ou naufragé solitaire, chaque page tournée amène son lot de réponses, le dessin est ingénieux, riche de détails, le couleur est ultra punchy et le scénario rudement efficace.
Un univers foisonnant, des aventures rocambolesques, des rencontres improbables voici quelques ingrédients qui façonnent ce récit en 2 temporalités et construisent la folle légende du « Grand Rouge ».
Génial !
Chapitre 1: Un naufragé débarque sur une île étrange sur laquelle il ne croise rien d'autre que de mystérieuses plantes, dont certaines semblent carnivores, et des squelettes humains.
Chapitre 2: Le dénommé Flandrin et le sergent Reynal se sont mis en chasse. Leur cible, Ivan Barnave, qui ressemble sacrément à notre naufragé, et William Lameth, qui parviennent à s'échapper in extremis.
Une narration, tu l'auras compris, débridée mais sacrément habile. Wouzit mène sa barque dans cet album déjà paru en 2011 aux éditions Manolosanctis et redessiné pour cette parution chez Dupuis. Un conte écologique, à la fois vintage et moderne, un récit prenant qui alterne entre deux temporalités et qui nous tient en haleine jusqu'à la fin.
Un monde imaginaire riche et bien trouvé proche de l' Aldebaran de Leo, un autre très moyen-âgeux... Wouzit fait mouche avec un dessin rond, faussement naïf, beaucoup de couleurs et cette alternance de récits qui vont finir par ne faire qu'un.
C'est par curiosité que je me suis plongé dans "Le grand rouge" et c'est une belle surprise. Je me suis pris presque malgré moi au jeu de cette histoire entrainante et surprenante. Une vraie découverte !
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