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Le goût sucré des souvenirs

Couverture du livre « Le goût sucré des souvenirs » de Beate Teresa Hanika aux éditions Les Escales
Résumé:

Elisabetta Shapiro, 80 ans, vit seule dans sa maison familiale au coeur de Vienne. De son enfance, elle a conservé des dizaines de pots de confiture d'abricot, tous confectionnés avec sa mère. Véritable madeleine de Proust, la confiture sucrée la replonge immanquablement dans son passé de jeune... Voir plus

Elisabetta Shapiro, 80 ans, vit seule dans sa maison familiale au coeur de Vienne. De son enfance, elle a conservé des dizaines de pots de confiture d'abricot, tous confectionnés avec sa mère. Véritable madeleine de Proust, la confiture sucrée la replonge immanquablement dans son passé de jeune fille juive dans la Vienne nazie : son quotidien d'abord faste et luxueux, ses grandes soeurs qu'elles jalousaient secrètement, la voix de sa mère lorsque celle-ci chantait. Et puis l'arrestation de toute sa famille par les SS, la solitude et la perte de repères.
Quand Pola, une jeune danseuse, emménage chez la vieille dame, ses habitudes sont chamboulées. D'autant plus que Pola lutte, elle aussi, contre ses propres démons.
Malgré leurs différences, les deux femmes vont peu à peu se rapprocher et nouer des liens plus forts qu'elles ne l'auraient imaginé.

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Avis (5)

  • https://wordpress.com/post/dubonheurdelire.wordpress.com/3861

    Le titre et la couverte sont alléchants mais ma lecture fut mitigée… Si le sujet m’intéresse au plus haut point comme de nombreuses lectures en témoignent, je n’ai pas été convaincue…
    Voici la présentation de l’éditeur :
    «...
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    https://wordpress.com/post/dubonheurdelire.wordpress.com/3861

    Le titre et la couverte sont alléchants mais ma lecture fut mitigée… Si le sujet m’intéresse au plus haut point comme de nombreuses lectures en témoignent, je n’ai pas été convaincue…
    Voici la présentation de l’éditeur :
    « Elisabetta Shapiro, 80 ans, vit seule dans sa maison familiale au coeur de Vienne. De son enfance, elle a conservé des dizaines de pots de confiture d'abricot, tous confectionnés avec sa mère. Véritable madeleine de Proust, la confiture sucrée la replonge immanquablement dans son passé de jeune fille juive dans la Vienne nazie : son quotidien d'abord faste et luxueux, ses grandes soeurs qu'elles jalousaient secrètement, la voix de sa mère lorsque celle-ci chantait. Et puis l'arrestation de toute sa famille par les SS, la solitude et la perte de repères.
    Quand Pola, une jeune danseuse, emménage chez la vieille dame, ses habitudes sont chamboulées. D'autant plus que Pola lutte, elle aussi, contre ses propres démons.
    Malgré leurs différences, les deux femmes vont peu à peu se rapprocher et nouer des liens plus forts qu'elles ne l'auraient imaginé. »
    Pour tout vous dire, c’est l’écriture et la composition qui ne m’ont pas convaincue. Certes, l’écriture est à l’image de la narratrice, une vieille dame qui perd les repères depuis le traumatisme de la guerre, mais on se perd dans le récit qui ne cesse de faire des va-et-vient entre le passé et le présent, entre la réalité et les hallucinations. La superposition des deux histoires est intéressante et on voit progressivement les liens qui se tissent entre les deux femmes mais il y a comme des vides difficiles à combler pendant la lecture.
    Ce que j’ai aimé dans ce récit, c’est la réflexion en creux sur l’innocence perdue par la barbarie des Hommes. L’auteure, de façon subtile, souligne que la haine de l’autre n’est pas du passé mais malheureusement encore bien présente. Et plus que le goût sucré des souvenirs, ce récit rappelle le goût amer des dernières années, celui de la haine, présente et diffuse.
    En résumé : un roman dans lequel j’ai eu du mal à trouver ma place de lectrice, même si le sujet est intéressant.

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  • A Vienne, Elisabetta Shapiro vit seule dans la maison familiale où elle a passé une enfance choyée, entourée de ses parents et de ses deux sœurs aînées, Rahel et Judith. Il n'était question alors que de jolies robes, de littérature, de garçons et de confitures d'abricot. Mais la guerre a balayé...
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    A Vienne, Elisabetta Shapiro vit seule dans la maison familiale où elle a passé une enfance choyée, entourée de ses parents et de ses deux sœurs aînées, Rahel et Judith. Il n'était question alors que de jolies robes, de littérature, de garçons et de confitures d'abricot. Mais la guerre a balayé ce bonheur paisible et serein. Juifs, les Shapiro se croyait à l'abri, protégés par le statut de médecin du père. Pourtant, un jour funeste, la famille a été arrêtée et déportée. Seule Elisabetta a échappé à la rafle. Elle a survécu à tout, la guerre, la perte, le chagrin, l'amour, le deuil, pour devenir une vieille femme solitaire, qui cohabite avec le fantôme de ses sœurs et puise dans des pots de confiture, précieusement conservés, le souvenir de ces chers disparus. Pourtant, elle n'est pas seule dans cette maison. A l'étage, habite une pensionnaire, une ballerine, une allemande. Rael et Judith ont beau hurler de leurs voix silencieuses toute le colère qu'elles ressentent pour cette représentante d'une nation qui les a tant fait souffrir, Elisabetta ne peut s'empêcher de s'approcher, lentement, précautionneusement, de cette fille qu'elle connaît déjà et qui lui rappelle un autre chagrin, un autre deuil.

    Une belle histoire, riche en émotions mais pas forcément un coup de cœur à cause du style parfois confus de l'écriture. On passe d'une époque à l'autre, d'une Rahel à l'autre, sans repères et il faut parfois retourner en arrière pour comprendre. Et cette confusion gâche la fluidité de la lecture. Cependant on ne peut que s'attacher à Elisabetta Shapiro, une survivante qui convoque le souvenir de sa famille en humant les pots de confiture d'abricot que sa mère confectionnait chaque été, une tradition qu'elle perpétue, alignant les bocaux mordorés sur les étagères de la cave d'une maison devenue trop grande pour elle. Par sa relation avec une jeune fille allemande, on en apprend plus sur sa vie après la guerre, sur la vie qui continue, l'amour, la maternité et encore la haine, l'antisémitisme, les morts, le deuil. Mais c'est aussi le pardon qui est au cœur du roman. Faire taire la rancoeur, le besoin de vengeance pour trouver le chemin de l'acceptation, de la compréhension, de l'empathie...Le travail de toute une vie pour celle qui a perdu tous ceux qu'elle aimait pour la seule raison qu'ils étaient juifs.
    Un roman un peu fouillis mais riche en émotions et en sensations.

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  • Il y a des livres qui font chavirer, qui bouleversent et transportent le lecteur dans une autre dimension. Avec Le goût sucré des souvenirs, il y a un peu de tout ça. On retrouve des rêveries, des pensées, de l’amour, de la peur, des regrets, mais aussi une histoire douloureuse et douce à la...
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    Il y a des livres qui font chavirer, qui bouleversent et transportent le lecteur dans une autre dimension. Avec Le goût sucré des souvenirs, il y a un peu de tout ça. On retrouve des rêveries, des pensées, de l’amour, de la peur, des regrets, mais aussi une histoire douloureuse et douce à la fois.

    Nous faisons la connaissance de Elisabetta Shapiro, une juive, âgée de 80 ans, originaire de Vienne, qui passe toutes ses journées sous l’abricotier de son jardin à ressasser sa vie, son passé. Puis on revient dans le présent avec Pola, une jeune danseuse, allemande, qui vient d’emménager à l’étage de la maison familiale d’Elisabetta et qui lutte aussi à sa façon contre ses propres démons.
    L’auteure nous fait jongler entre les deux protagonistes et sans le savoir, Pola va réveiller certaines blessures de la femme et mettre en lumière une vie en pleine montée du nazisme dans les années 30, pendant la Seconde Guerre mondiale. On remonte dans son enfance, dans ses pensées lointaines, dans une nostalgie profonde, avec ses deux sœurs, Judith et Rahel, que l’auteure fait parler à travers elle.

    Fille d’un médecin et d’une mère chanteuse, Elisabetta profite de sa jeunesse, jusqu’à l’arrivée des nazis... puis la SS (connue pour tous les crimes de guerre, les crimes contre la population...) enverra sa famille au camp de concentration qui se fera tuer. Elisabetta aura juste le temps d’aller se cacher... Et vivra seule toutes ces années dans cette maison à faire des pots de confitures avec pour compagnie les voix de ses défuntes sœurs et cet abricotier aussi vieux qu’elle. Plus on avance dans l’histoire, plus on se rend compte que ce passé est encore bien présent dans la mémoire de cette femme et que la solitude y est pour beaucoup ; mais petit à petit, un lien se met en place entre elles, et tout devient plus clair.

    Les thèmes choisis sont bien mis en avant même si, par moments, j’ai trouvé que certains passages étaient un chouia confus. Malgré tout, la plume de l’auteure l’emporte haut la main. Je n’ai pas vu le temps passer et j’étais pressée de connaître la fin de l’histoire tout en prenant mon temps pour arriver à la conclusion. Elisabetta m’a touchée, émue, avec des passages qui m’ont bouleversée. L’ensemble est presque poétique, d’une douceur presque piquante par le sujet. Triste et beau à la fois.

    Un roman que je recommande.

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  • Après avoir vu des avis sur Insta, j'ai couru acheté ce roman.
    Si vous connaissez Un goût de cannelle et d'espoir de Sarah McCoy, vous allez retrouver des similitudes...
    Elisabetta Shapiro, 80 ans, vit seule dans sa maison familiale au cœur de Vienne. De son enfance, elle a conservé des...
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    Après avoir vu des avis sur Insta, j'ai couru acheté ce roman.
    Si vous connaissez Un goût de cannelle et d'espoir de Sarah McCoy, vous allez retrouver des similitudes...
    Elisabetta Shapiro, 80 ans, vit seule dans sa maison familiale au cœur de Vienne. De son enfance, elle a conservé des dizaines de pots de confiture d'abricot qui sont des véritables madeleines de Proust, rappelant de multiples souvenirs : heureux et plus difficiles.
    Quand Pola, une jeune danseuse, emménage chez la vieille dame, ses habitudes sont chamboulées. et cette dernière a aussi une lutte à mener contre ses propres démons.
    Malgré leurs différences, les deux femmes vont peu à peu se rapprocher et nouer des liens plus forts qu'elles ne l'auraient imaginé.
    Ce livre alterne les voix de ses 2 femmes qui tour à tour nous font partager leurs vies et leurs souvenirs. Les 2 destins vont suivre parfois des routes parallèles, parfois s'entrecroiser... Une amitié va naitre.
    Ce roman est bien écrit, bien ficelé et je me suis laissée emporter par leurs souvenirs. Ce roman est émouvant et on voit combien le chemin de la rédemption va être difficile pour ces 2 femmes.
    Les mots sont forts et résonnent encore en moi même si j'ai fermé le livre il y a 3 heures...
    Lisez ce livre et dites moi ce que vous en avez pensé...

    Ce roman sonne juste et la limite entre la fiction et la réalité est extrêmement mince.

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  • J’apprécie depuis longtemps les choix éditoriaux des Editions « Les escales », et ce n’est pas ce magnifique roman qui me fera changer d’avis.

    Il est peu de dire que j’ai aimé ce roman, en fait c’est un coup de cœur que j’ai éprouvé.

    Dès les premières pages, nous découvrons Elisabetta...
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    J’apprécie depuis longtemps les choix éditoriaux des Editions « Les escales », et ce n’est pas ce magnifique roman qui me fera changer d’avis.

    Il est peu de dire que j’ai aimé ce roman, en fait c’est un coup de cœur que j’ai éprouvé.

    Dès les premières pages, nous découvrons Elisabetta sous un abricotier, en grande conversation avec Judith et Rahel, les fantômes de ses sœurs disparues à Aushwitz.
    Elisabetta, aime les fruits de ces arbres qui ont accompagnés son enfance. Elle connaît par cœur, leur odeur, leur texture et cette couleur si particulière, tirant sur le rouge. Elle continue à les cueillir et à en faire des confitures dont les bocaux rejoindront ceux qui datent du temps de son enfance lorsque la famille était heureuse.
    Pour se souvenir, elle ouvre un bocal et tout revient à sa mémoire, son père médecin, sa mère chanteuse d’opéra et ses sœurs plus âgées que l’enfant jalousait pour leur beauté. Une famille emmenée sous ses yeux par la Gestapo.

    Aujourd’hui, dans la maison délabrée, la vieille dame héberge une jeune allemande Pola, danseuse dans le corps de ballet de la ville.
    Une relation étrange se noue entre ses deux femmes. Chacune en proie avec des souvenirs douloureux.

    J’ai aimé le lien si particulier, fort et fragile à la fois qui uni ses deux femmes.
    L’auteur a l’art de nous entraîner dans la psychologie et les pensées intimes de ses personnages, nous faisant partager les émotions qui les assaillent.
    Même si j’ai parfois regretté un certain manque de fluidité dans la narration m’obligeant à revenir en arrière, j’ai apprécié une écriture élégante et addictive.
    A découvrir absolument.
    Je remercie « Les Escales » grâce à qui j’ai lu ce texte via NetGalley.

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