Avec la collection "La BD en classe", le Syndicat national de l’édition propose des supports pédagogiques autour de thématiques précises
L'auteur s'attaque ici au problème de la psychose. Il en reprend l'examen dès les premières heures et fait table rase des descriptions symptomatiques. Naître à la folie, c'est d'abord traverser une singulière expérience, l'expérience de centralité. Le patient a le sentiment que sa présence physique concerne désormais tous ceux qu'il côtoie et cela le conduit, dans un sentiment d'arbitraire absolu, à la croyance irrécusable d'être au centre de l'espèce humaine, d'y être seul et de n'y être pour rien. Ce passage à l'universel s'exprime dans un mutisme total puis en termes de divinisation, de monstruosité et d'anéantissement. Cet état naissant de la psychose représente l'urgence psychiatrique par excellence : il s'agit d'éviter qu'à partir de là le patient ne construise un délire. Se penchant sur de nombreux cas de psychose naissante l'auteur nous initie à la relation qu'il engage avec les patients. L'évolution de la psychose n'est pas une fatalité à condition qu'existe d'emblée un volontarisme thérapeutique qui inverse l'unanimité désarmée des hommes face à la folie. Au-delà de cet exposé clinique l'auteur développe une théorie neuropsychologique, interindividuelle et motrice, à l'origine de la psychose. Il pose aussi quelques questions fondamentales. On ne connaît pas de cultures dont la psychose soit absente. Pourquoi survient-elle à l'adolescence, comment expliquer sa fixité épidémiologique et le fait qu'elle soit étrangère à tous les phénomènes de modernité, quel est son rapport avec la religion et particulièrement avec le christianisme ?
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