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Le double nom

Couverture du livre « Le double nom » de Gaetane Lamarche-Vadel aux éditions Gallimard
  • Date de parution :
  • Editeur : Gallimard
  • EAN : 9782072779039
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

« Les autres ne font pas ça. Se faire appeler, l'un et l'autre, Lamarche-Vadel relève d'une excentricité aggravée par la fantaisie de porter ce double nom avant même le mariage comme si celui-ci n'était pas le réel opérateur du changement onomastique. Ce qui dans leur cas est vrai puisque le... Voir plus

« Les autres ne font pas ça. Se faire appeler, l'un et l'autre, Lamarche-Vadel relève d'une excentricité aggravée par la fantaisie de porter ce double nom avant même le mariage comme si celui-ci n'était pas le réel opérateur du changement onomastique. Ce qui dans leur cas est vrai puisque le mariage n'a pas eu lieu et que quand bien même aurait-il eu lieu, il ne conférait pas aux époux le droit de mutualiser leurs noms propres. Alors ils se sont placés à la lisière du droit, substituant à la toute-puissance du nom-du-père, qui transmet le nom, la toute-puissance du désir qui inaugure une existence. ».
En juillet 1968, dans la librairie des PUF, boulevard Saint-Michel, Gaëtane Vadel rencontre Bernard Lamarche, qui y travaille comme magasinier. Lui est autodidacte et poète, fasciné par le surréalisme, en crise avec sa famille catholique rigoriste. Elle est une étudiante en philosophie, au diapason des aspirations libertaires de l'après-Mai. Très vite, ils associent, hors mariage, leur nom respectif en un seul bloc, créant ainsi une sorte de trait d'union amoureux, en usage dans le cercle restreint de leurs ami(e)s qui va devenir leur signature publique. Ni le divorce, ni le destin tragique de Bernard Lamarche-Vadel qui va mettre fin à ses jours en 2000 ne briseront pas le pacte originel de ce double nom.
Sobre, la langue de Gaëtane Lamarche-Vadel se veut descriptive et précise, mais se fait aussi nerveuse et sensible, surtout lorsqu'elle rend hommage, avec cinquante ans de recul, à cet acte d'émancipation fondateur. Il s'agit d'une vraie fausse autofiction en forme d'essai philosophique qui sait éviter l'exhibition des secrets de famille, pour demeurer sur la crête des souvenirs et interroger, à travers l'évolution des moeurs, des lois et des technologies récentes, les façons d'échapper aux fatales déterminations généalogiques. Pourquoi ce livre ? Pour réinjecter du double et du trouble dans le nom.

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