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" Quand quelqu'un meurt, nous pouvons enfin mesurer ce qu'il fut. Mon père est plus proche d'un personnage romanesque que de quelque personne réelle : je n'ai jamais rencontré quelqu'un d'aussi mal équipé pour la vie en société. Mais j'ai choisi d'écrire son portrait et non pas un récit familial car ce qui est intéressant, c'est que, dans son extrême étrangèreté, il ait vraiment existé. Sa singularité même lui confère une dimension universelle.
Il était compliqué, à certains égards ridicule, contradictoire, et, en même temps, exceptionnel. Il aimait l'amour, était empathique à l'extrême, "idiot" à la façon du héros de Dostoïevski, innocent. Il fut une fleur sauvage poussée sur le terreau de l'humanisme dont il avait intimement fait siennes les valeurs, parce qu'il les avait, d'une certaine façon, éprouvées : le sentiment intime de sa faiblesse fut au fondement de sa posture dans l'existence.
Il me semble que c'est cette constitution affective, dans la mesure où elle redoublait exactement son effort de penser, qui m'atteignit au plus profond. Car ce que nous recueillons de nos parents, et dont il est beaucoup plus difficile de se débarrasser que de leurs idées, ce sont leurs affects, vivante et palpitante matière transmise à leur insu et au nôtre, irrémédiablement. Je dis souvent, depuis sa mort, que je suis le bras armé d'une plume de mon père.
J'ai essayé ici de saisir ce qui m'avait été transmis, cet héritage d'idées-affects que je m'efforce de transmettre à mon tour par ma littérature ".
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