L'auteur de "Vie de David Hockney" dévoile ses indispensables...
Rahel et Estha Kochamma, deux jumeaux de huit ans, vivent en Inde, entourés de leur grand-mère, Mammachi, qui fabrique des confitures trop sucrées, de l'oncle Chacko, un coureur de jupons invétéré, esprit romantique converti au marxisme pour les besoins de son portefeuille, de la grand-tante Baby Kochamma, qui nourrit un amour mystique pour un prêtre irlandais, et de leur mère Ammu, désertée par son mari, qui aime secrètement Velutha, un Intouchable. Un drame va ébranler leur existence et les séparer. Comment réagir quand, à huit ans, on vous somme de savoir « qui aimer, comment et jusqu'où » ? Comment survivre quand, après un événement affreux dont on a été témoin, on vous demande de trahir la vérité pour l'amour d'une mère ?
Un récit envoûtant, plein d'humour et d'émotion, servi par une écriture neuve et poétique, qui recrée le monde de l'enfance - celui de l'imaginaire et de la liberté.
L'auteur de "Vie de David Hockney" dévoile ses indispensables...
Les romans indispensables de cette rentrée littéraire de janvier 2018
Par son gigantisme, son histoire, sa richesse culturelle et spirituelle, l’Inde fascine, effraie, séduit mais ne laisse pas indifférent. Des écrivains-voyageurs aux témoignages de natifs, des romans inspirés aux réflexions philosophiques, l’Inde en a inspiré plus d’un pour relater un pays toujours en mouvement et tellement riche de contradictions.
Deux enfants indiens Rahel, la fille et Estha, le garçon, jumeaux dizygotes (faux jumeaux), élevés par une grand-mère Mammachi joueuse de violon, par une grand-tante Baby Kochamma restée dans le souvenir d’un amour pour un prêtre irlandais, un oncle Chacko, coureur de tout ce qui porte jupons, gérant de la conserverie familiale et leur mère Ammu.
Lorsque Chacko voit revenir en Inde son ex-femme anglaise et sa fille Sophie et qu’Ammu la mère des faux-jumeaux, va s’éprendre de Velutha, un intouchable, tous les ingrédients sont réunis pour transformer la douceur de l’enfance en drame.
Il y a des mois (voir des années) que ce roman prenait la poussière sur mes étagères et comme je me suis fixée en 2018 de lire au moins un « classique » ou un « oublié sur l’étagère » par mois, j’ai choisi celui pour l’exotisme et la découverte d’une auteure que je ne connaissais que de nom (et qui a récemment sorti un autre roman, 20 ans après celui-ci : Le Ministère du bonheur suprême).
J’ai eu un peu de mal dans ma lecture : les unités de temps sont bouleversés : on passe du passé au présent et voir quelques allusions au futur dans le sens où l’évocation du drame est très vite annoncée. Les personnages sont décrits par petites touches en fonction de l’évolution du récit et l’on s’y perd un peu. Rajoutez à cela une part d’environnement, de mysticisme et vous comprenez que vous vous êtes lancée dans un roman foisonnant, dépaysant, certes mais où l’on se dit à plusieurs reprises : allez vas-y rentre dans le vrai sujet du livre. Mais le thème principal du livre est l’Inde.
Arundhati Roy nous fait surtout partager son pays : les coutumes, les usages, les castes, les syndicats et une touche de politique. Tout y est bien décrit : les tissus, les couleurs, les parfums, les odeurs, la saleté, le climat, l’univers de ces deux enfants plongés dans un monde d’adultes dont ils n’ont pas toutes les règles et inventent les leurs.
Ils vont se créer un monde à eux, fait de petits riens, inventer un langage parfois, une lecture à l’envers, des signes (Estha perdra l’usage de la parole). Confrontés brutalement à plusieurs événements ils se verront arrachés à leurs vies, devront répondre aux questions des adultes, influencés par d’autres adultes et quittés le monde de l’enfance.
Pour moi le récit a pris vraiment toute son ampleur dans le dernier tiers du livre : auparavant on se perd un peu, j’ai dû plusieurs fois lutter contre la tentation soit de sauter quelques pages car j’avais l’impression de tourner en rond (promesse de révélations, effets de doublons etc…) soit de l’abandonner mais sa réputation m’a convaincue malgré tout d’aller jusqu’au bout.
Je ne le regrette pas mais j’ai été malgré tout un peu déçue par rapport à toutes les éloges que j’avais entendues.
J'ai adoré ce livre qui foisonne de petits riens : d'odeurs, de saveurs, d'images colorées, d'atmosphères, d'impressions, de souvenirs. Et surtout la description de l'enfance faite avec une grande justesse. Il me revient en mémoire l'arrivée à l'aéroport de la petite fille et avec quelle finesse l'auteure retranscrit les pensées rêveries de la gamine. La chronologie entremêlée m'a un peu gênée tout au début mais je me suis adaptée très rapidement. En revanche je l'ai conseillé à une amie qui elle , n'a pas du tout accroché et a renoncé à finir ce livre.
J'ai lu, quelques temps auparavant, le livre de R. MISTRY, l'équilibre du monde, qui je dois préciser m'a envouté. De part son atmosphère, son lieu et surtout par la description, sans retenue de la vie quotidienne de ce grand peuple.
Je retrouve dans ce récit bien sûr, émouvant, différents sentiments, à savoir, l'injustice, la promiscuité, le système des castes. Récit qui traduit avec délicatesse la dur vie des hommes, mais surtout de la condition féminine.
Pour ma part, les allers-retours incessants m'ont un peu gênés pour la compréhension des personnages.
Un bien agréable plongeon dans un pays difficile à appréhender pour les occidentaux.
Cette écriture est poétique. J’aime beaucoup le voyage en Inde dans lequel nous entraîne l’auteure. Mais c’est pas toujours facile à suivre, le récit est au présent puis nous découvrons des bribes d’histoires du futur, puis on revient au passé. J’avais envie de le lire depuis longtemps mais je suis un peu déçue par la narration du récit qui m’es apparu décousu.
Dès le début, j'ai été subjuguée par l'écriture.
La traduction est, je pense, très réussie et participe pour beaucoup à la qualité de la lecture (bravo à Claude Demanuelli, personne de l'ombre ô combien indispensable !).
Ce Dieu des Petits Riens est le premier roman de l'auteur, le plus célèbre écrivain indien de langue anglaise.
Pour ce livre inspiré de sa vie, elle a reçu le Booker Prize en 1997.
J'avoue avoir été très vite obligée de me plonger dans quelques recherches sur la littérature en provenance d'Inde.
Je n'y connaissais absolument rien. J'étais un peu perdue.
Il m'a donc fallu m'imprégner de certaines informations essentielles qui m'ont permis de mieux comprendre et de me replonger avec délice dans les lignes.
L'Inde, comme la plupart des pays d'Asie, est très codifiée.
Qui plus est, elle a été colonisée pendant de nombreuses années.
A travers les personnages, nous avons affaire à une véritable dissection des codes de cette société si particulière.
Arundhati Roy y dénonce l'injustice fondée sur le système des castes sur fond d'imaginaire et de liberté liés à l'enfance.
Si la construction peut sembler décousue au premier abord, nous sommes finalement en présence de souvenirs qui s'enchaînent comme dans des rêves, au gré d'évènements plutôt dramatiques même si certains passages sont également drôles.
Ce livre m'a donnée envie d'en découvrir plus sur ce foyer de civilisations qui compte parmi les plus anciens du monde.
Il est émouvant, envoûtant, poétique...
Ma chronique complète sur https://arthemiss.com/le-dieu-des-petits-riens-de-arundhati-roy/
Un de mes livres préférés tant par l'écriture que par l'histoire qui dresse un tableau de l'Inde moderne avec ses contradictions et ses drames. Un très beau livre aussi sur l'enfance
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