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Le désenchantement colonial

Couverture du livre « Le désenchantement colonial » de Jean-Francois Durand aux éditions Kailash
  • Date de parution :
  • Editeur : Kailash
  • EAN : 9782842681876
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Avec ce volume sur le désenchantement colonial, la SIELEC a voulu à nouveau sortir des sentiers battus : si beaucoup de travaux ont abordé l'idéologie de la conquête, analysé une littérature souvent vouée à la célébration de l'Empire et de son oeuvre, plus rares sont les études qui s'intéressent... Voir plus

Avec ce volume sur le désenchantement colonial, la SIELEC a voulu à nouveau sortir des sentiers battus : si beaucoup de travaux ont abordé l'idéologie de la conquête, analysé une littérature souvent vouée à la célébration de l'Empire et de son oeuvre, plus rares sont les études qui s'intéressent aux doutes, aux inquiétudes, au malaise qui se dégagent de nombreux récits, et pas seulement des livres clairement engagés dans la critique de la colonisation. Or, ce qui est frappant, c'est l'extrême diversité de ces textes, parfois venus d'administrateurs et de militaires, qui laissent s'exprimer une désillusion qui vient contredire les accents épiques et exaltés de toutes les formes de propagande. Il va de soi que ces grands thèmes de la désillusion et du désenchantement ne se présentent pas sous le même éclairage selon les continents : du Maghreb (O. du Puigaudeau, Jérôme et Jean Tharaud, Aline de Lens) à l'Afrique noire (M. Leiris, G. Balandier, Simenon...), les nuances sont sensibles, comme le montrent plusieurs articles de ce livre. Désillusions d'un fonctionnaire colonial à peau noire, comme René Maran, et ailleurs, démystification du discours missionnaire, pessimisme du regard, souvent, quand on compare l'Afrique vécue à l'Afrique rêvée : dans tous les cas, la conviction que la réalité quotidienne (de la brousse, du désert, ou de la colonie elle-même) est bien différente de celle que voudrait imposer la rhétorique dominante. Pour certains auteurs (Malraux, Aragon), la critique se fait plus directement politique, et ne se limite pas à regretter les défaillances d'un système : elle en dénonce les fondements. Les contrastes sont non moins évidents lorsqu'on aborde le vaste continent de l'anglophonie, d'où se détachent quelques cimes. Faire se côtoyer des écrivains universellement reconnus et des auteurs plus confidentiels, mais dont le propos peut aussi bien que celui des plus grands jeter un éclairage cru sur les failles et lézardes de toute une époque, est aussi l'un des objectifs de nos Cahiers. Comme pour les précédents volumes, le thème choisi est volontairement complexe et problématique. Il permet de mieux comprendre à quelle profondeur et à quel niveau d'analyse des textes littéraires peuvent parler de problèmes contemporains, affronter les questions historiques les plus cruciales et aller au coeur de ces nouveaux mondes nés de l'expansion coloniale de l'Europe.

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