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Le dernier violon de Menuhin

Couverture du livre « Le dernier violon de Menuhin » de Xavier-Marie Bonnot aux éditions Belfond
  • Date de parution :
  • Editeur : Belfond
  • EAN : 9782714478061
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Les orphelins de l'enfance resteront toujours des adultes abandonnés.


Rodolphe Meyer était violoniste célèbre. Le public l'adulait, les critiques l'encensaient. Mais l'alcool a vaincu l'artiste.

Reclus dans une vieille ferme dont il vient d'hériter, Meyer vit ses derniers jours en... Voir plus

Les orphelins de l'enfance resteront toujours des adultes abandonnés.


Rodolphe Meyer était violoniste célèbre. Le public l'adulait, les critiques l'encensaient. Mais l'alcool a vaincu l'artiste.

Reclus dans une vieille ferme dont il vient d'hériter, Meyer vit ses derniers jours en compagnie du prestigieux Lord Wilton, le dernier violon de Yehudi Menuhin, modèle absolu de Rodolphe. Un matin d'hiver, alors que sa raison vacille, son double surgit de la nature sauvage et interroge l'artiste sur sa part d'ombre. Sur sa vérité.

Roman intimiste au coeur des grands espaces, tour à tour hostiles ou bienveillants, Le dernier violon de Menuhin nous bouleverse par ce qu'il révèle de la solitude des hommes, au sommet de leur art... ou simples mortels.

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Avis (3)

  • Au rythme du violon de son personnage Rodolphe Meyer, Xavier-Marie Bonnot propose un roman poétique et lyrique sans toutefois quelques notes d'étranges. Plus qu'un récit sur l'envoûtement de la musique, du musicien en proie aux doutes, l'auteur nous entraîne d'abord dans la folie douce puis dans...
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    Au rythme du violon de son personnage Rodolphe Meyer, Xavier-Marie Bonnot propose un roman poétique et lyrique sans toutefois quelques notes d'étranges. Plus qu'un récit sur l'envoûtement de la musique, du musicien en proie aux doutes, l'auteur nous entraîne d'abord dans la folie douce puis dans une folie sombre, de plus en plus poreuse. Avec une sensibilité toute particulière, l'écriture tantôt calme tantôt fiévreuse quant aux souvenirs abordés du protagoniste charme de par sa richesse. A sa lecture, une curieuse pensée du Horla de Maupassant m'a envahi pour mon plus grand plaisir! Encore merci à Collibris et Belfond pour cette découverte exquise.

    Rodolphe Meyer violoniste au succès retentissant n'est plus que l'ombre de lui-même. Alcoolique, il ressasse la perte de son amour parti dans les bras d'un autre. Unique héritier de la ferme de sa grand-mère Emilie, le mélomane part donc sur la terre familiale armé de Lord Wilton le célèbre violon ayant jadis appartenu au grand Yehudi Menuhin. Alors qu'il ne devait rester qu'une journée, Rodolphe est de plus en plus tourmenté par ses souvenirs. Alors que la campagne se referme sur lui, il aperçoit à l'orée de la forêt avoisinante celui que la région nomme "l'enfant" qui n'est que le double de lui-même. Existe-il réellement? Le violoniste se lance alors à sa poursuite quitte à se perdre lui-même...

    Ce portrait d'un homme tourmenté est premièrement celui d'un enfant. Un enfant privé d'enfance, torturé par un père exigeant dans le seul but d'accomplir ce qu'il n'a pu faire. Cet enfant devient donc un homme sacrifié à l'art, qui lui-même l'a perdu comme le reste de sa vie. La succession de souvenirs de cette vie flamboyante s'entremêle au récit de sa fuite en campagne et tisse le fil de sa vie pour en faire le bilan désastreux.

    A la solitude du protagoniste qui rend fou se mêle une nature indomptée comme une métaphore de l'esprit torturé de Meyer. Mais qui peut bien être "l'Autre" qui alimente ses conversations? Sa conscience, son imagination, l'alcool? La descente aux enfers et la mélancolie de Rodolphe s'exprime par une folie qui reconstitue sa célébrité au détriment de sa vie. Que sa vie tourne autour de la musique est un fait mais son bonheur ne réside pas dans le seul but de jouer, mais jouer de l'instrument qui puisse exprimer toutes ses émotions, son être, son âme: le Lord Wilton de Yehudi Menuhin. 

    D'une écriture douce et rêveuse puis âpre et folle, Xavier-Marie Bonnot par de courts chapitres, apporte beaucoup de références musicales mais aussi une connaissance accrue du milieu pour une forme réussi mais un fond remarquable. Si vous aimez l'art, l'étrangeté et le vertige je ne peux que vous conseiller ce roman tout comme un café brésilien (qui contient du Grand Marnier et de la liqueur de café pour bien coller au personnage...) et un clafoutis Bonne lecture!
    http://bookncook.over-blog.com/

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  • Rodolphe Meyer a été un petit prodige du violon, brimé, puni par son père, s’il ne travaille pas assez son instrument, un père qui décide de tout, un voleur d’âme. Son enfance a été mise de côté, le rythme des concerts s’accèlère. Il a été en haut de l’affiche, aujourd’hui il n’est plus rien, il...
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    Rodolphe Meyer a été un petit prodige du violon, brimé, puni par son père, s’il ne travaille pas assez son instrument, un père qui décide de tout, un voleur d’âme. Son enfance a été mise de côté, le rythme des concerts s’accèlère. Il a été en haut de l’affiche, aujourd’hui il n’est plus rien, il connait les raisons de sa chute, l’alcool, l’ami fidèle qui ne vous trahit jamais.

    Dernier membre vivant de sa famille, il hérite de sa grand-mère de La Borie, une ferme abandonnée dans l’Aveyron, le pays de Victor l’enfant sauvage. En venant dans cette maison il va soulever des pans entiers d’un passé qu’il a ignoré jusqu’ici .

    Histoire d’un enfant virtuose, dont l’enfance a été tronquée par un père tyrannique. Histoire d’un violoniste de talent, devenu alcoolique et qui sombre dans la folie. Il dialogue avec l’Autre, son destin, poursuit un enfant des bois, sorte de clone de lui-même.

    L’auteur décrit avec brio cette lente agonie, Il nous fait partager aussi le lien fort entre le concertiste et son violon qui est bien plus qu’un instrument. Son écriture traduit parfaitement les souffrances d’un enfant et les blessures de l’adulte qu’il est devenu, tout le monde était au courant, mais personne n’en parlait car tout le monde avait honte. Un livre hommage au violon et aussi à Menuhin,un virtuose dont chaque note qui naissait sous ses doigts était unique

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  • Rodolphe Meyer est un prodige du violon. Depuis ses 5 ans, son père le pousse à jouer de cet instrument avec lequel il excelle.

    Le récit commence au moment du décès de la grand-mère de Rodolphe. Il hérite de son exploitation dans l’Aveyron et s’y rend pour son inhumation.

    Une tempête de...
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    Rodolphe Meyer est un prodige du violon. Depuis ses 5 ans, son père le pousse à jouer de cet instrument avec lequel il excelle.

    Le récit commence au moment du décès de la grand-mère de Rodolphe. Il hérite de son exploitation dans l’Aveyron et s’y rend pour son inhumation.

    Une tempête de neige l’oblige à passer la nuit dans la maison, puis sa voiture qui ne démarre plus à cause de fils coupés.

    C’est Victor, l’Enfant sauvage, qui a saboté la voiture de Rodolphe.

    Qui est vraiment Victor ? Qui est l’Autre avec qui Rodolphe s’entretient ? Pourquoi le dernier violon de Yehudi Menuhin a-t-il tant d’importance pour Rodolphe ?

    J’ai aimé ce roman qui parle de la page sombre en chacun de nous ; de l’ingratitude d’être un prodige. Certains s’en sortent, tel Yehudi, d’autres non comme Rodolphe.

    J’ai aimé que l’auteur me parle de nos racines terriennes pas si loin de nous ; des légendes vivaces dans ces campagnes désertées.

    Comme toujours, je me suis régalé du nouveau roman de M. Xavier-Marie BONNOT.

    L’image que je retiendrai :

    Cette du repaire sylvain de Victor au milieu des bois.

    Quelques citations :

    « Diriger des chanteurs avec un ego gros comme une montagne, des danseurs qui ne font que compter dans leurs têtes, des choristes qui ne sont jamais tous en mesure. » (p.102)

    « Nous, les virtuoses, sommes tous des névrosés, des orphelins de l’enfance. » (p.190)

    http://alexmotamots.fr/le-dernier-violon-de-menuhin-xavier-marie-bonnot/

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