Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Il n'est qu'à le lire pour s'en rendre compte : ce long poème inédit de Marina Tsvetaeva, que l'on peut, à l'instar de ceux de Pouchkine, qualifier de poème-récit, porté par le célèbre conte allemand dont il s'inspire, est l'une des oeuvres les plus importantes de son auteur. Il a « la rapidité d'une comète » sur les montagnes, de celles qui ont comblé, pour un temps, son besoin d'espace, alors en exil non loin de Prague.
C'est en effet dans un village de la banlieue de Prague, en mars 1925, que Marina Tsvetaeva a commencé d'écrire Le Charmeur de rats, long souffle d'une modernité époustouflante qui subjugua son premier lecteur Boris Pasternak.
Le conte sur lequel elle prend appui tout en s'en éloignant guide ce texte d'une langue tout à la fois lyrique et satirique, où personne, du petit bourgeois aux bolcheviks, n'est épargné, le joueur de flûte incarnant ici la poésie arrachée au quotidien.
Suivi d'un extrait de la « Correspondance Marina Tsvetaeva-Boris Pasternak » (au sujet du « Charmeur de rats ») et de « Mots pour Le Charmeur de rats » par Olivier Gallon.
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