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Le chant du bosco

Couverture du livre « Le chant du bosco » de Elisabeth Horem aux éditions Bernard Campiche
Résumé:

Sans doute y a-t-il eu plusieurs scènes de ce genre : deux hommes (parfois un seul) faisant le guet aux abords de son hôtel, attendant qu'il s'absente puis, le moment venu, poussant la porte, et le réceptionniste déjà là, surgi comme un mauvais génie près du palmier en plastique, rayonnant de... Voir plus

Sans doute y a-t-il eu plusieurs scènes de ce genre : deux hommes (parfois un seul) faisant le guet aux abords de son hôtel, attendant qu'il s'absente puis, le moment venu, poussant la porte, et le réceptionniste déjà là, surgi comme un mauvais génie près du palmier en plastique, rayonnant de zèle et de sueur en rendant compte à voix basse des allées et venues de Peter Vaart, ajoutant d'une voix implorante Si ces messieurs désirent voir la chambre...
Des doutes avaient commencé à naître. De si petites choses au début, cela ne valait pas la peine d'y prêter attention : la fenêtre qu'il avait cru fermer tout à fait, mais il pouvait se tromper, le courant d'air qui passe sous la porte l'aura rouverte ; le rideau de plastique tiré à moitié devant le cabinet de toilette, qu'est-ce que cela prouve, la femme de chambre, peut-être... Un jour, la radio marchant en sourdine, il ne l'aurait pas laissée ainsi.
Puis de plus en plus souvent des papiers dérangés dans son tiroir. Un mégot écrasé dans le verre à dents. Le doute n'était plus possible. Vaart quittait moins longtemps son hôtel, rentrait à des heures différentes, parfois juste après être sorti. Le réceptionniste ne lui souhaitait plus une bonne journée. Il ne se donnait plus la peine de se courber en deux. Il se contentait de l'accompagner de son sourire fielleux.
S'installer dans un autre hôtel n'aurait rien changé à l'affaire, c'était partir qu'il fallait, bon Dieu qu'attendait-il ? Un pays, peu importe lequel, une dictature, peu importe laquelle, et trois hommes emprisonnés arbitrairement. Aucun repère géographique ou historique précis n'est donné. Une variété de situations, d'images, de rêves, de fantômes, de souvenirs, d'assemblages de fragments, confèrent à ce roman un climat envoûtant.
Un jeu constant entre l'imaginaire et la réalité, voire la cruauté, intrigue puis saisit le lecteur. Restera aussi la figure bouleversante de Mona, prête à tout pour sauver son amant.

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