Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Le chant des muses chrétiennes ; cantique spirituel et dévotion en France (1685-1715)

Couverture du livre « Le chant des muses chrétiennes ; cantique spirituel et dévotion en France (1685-1715) » de Thierry Favier aux éditions Societe Francaise De Musicologie
Résumé:

Issue d'une tradition plus que centenaire, la musique religieuse de langue française manifeste, après la Révocation de l'Édit de Nantes, de nouvelles orientations. Parallèlement aux productions parodiques et populaires, les cantiques et airs spirituels composés sur les plus beaux recueils de... Voir plus

Issue d'une tradition plus que centenaire, la musique religieuse de langue française manifeste, après la Révocation de l'Édit de Nantes, de nouvelles orientations. Parallèlement aux productions parodiques et populaires, les cantiques et airs spirituels composés sur les plus beaux recueils de poésie lyrique chrétienne, comme les Cantiques spirituels de Racine, les Stances chrétiennes de l'abbé Testu ou les Psaumes de la pénitence d'Élisabeth-Sophie Chéron, explorent toutes les ressources de la musique baroque française et offrent un témoignage de civilisation et de culture aussi éloquent que les meilleures réussites des genres profanes et religieux latins. Ces cantiques spirituels savants sont signés des plus grands noms - Michel-Richard de Lalande, Pascal Colasse ou André Campra - mais aussi de musiciens aujourd'hui moins connus comme Bénigne de Bacilly, Jean-Baptiste Moreau, Pierre-César Abeille ou Antonia Bembo, qui jouèrent un rôle important dans le succès de ce répertoire.? Du fait de leur spécificité linguistique, les cantiques spirituels savants se situent hors des canons stylistiques de la musique religieuse latine et témoignent de divers degrés d'assimilation des modèles profanes mais également de recherches formelles très originales en fonction de leur destination et des sensibilités religieuses qui les portent. ?Loin d'être circonscrits à la maison royale Saint-Louis de Saint-Cyr, ils constituent un divertissement dévot qui convenait aussi bien à la pratique musicale domestique qu'aux concerts des salons aristocratiques et de la cour. Plus largement, à travers les systèmes de pensée esthétiques, spirituels ou idéologiques qui le modèlent et les pratiques dévotionnelles qui le portent, le répertoire des cantiques spirituels savants ouvre un chemin étroit mais éclairant dans la culture du XVIIe siècle.

Donner votre avis