Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Pour la première fois de son histoire, l'humanité est confrontée dans son ensemble au phénomène de la mondialisation capitaliste. Cette dernière résulte de la suraccumulation durable du capital auquel a conduit le capitalisme monopoliste d'État. Pour résoudre ses problèmes de rentabilité, le Capital a été conduit, à partir des années 1980, à trouver dans la mondialisation une forme originale de recherche de profit, en prospectant de nouveaux secteurs (les services) et d'autres territoires (délocalisations). Pour en comprendre les effets, ce livre en propose la lecture sous l'angle du travail. Car le travail fait la société. Avec la mondialisation, il tend à fonctionner partout en obéissant aux normes de la productivité capitaliste.
Les sociétés traditionnelles sont déstabilisées par cette pénétration qui bouscule cultures et structures sociales. Dans les sociétés développées, la production de services modernes, à très haut niveau technique et humain, devient majoritaire. Les relations de service et les rapports sociaux d'usage de la société de service nécessiteraient des modes de régulation différents du productivisme industriel. Ce livre propose d'examiner la façon dont les luttes de classes sont en mesure d'imposer cette perspective. L'État et la Nation sont des réalités pertinentes, et pour longtemps, pour ancrer les luttes sociales dans chaque pays et dans une mondialisation où les peuples auraient leur mot à dire.
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