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Le calendrier chinois : structure et calculs (104 av. J.-C.-1644) ; indétermination céleste et réforme permanente

Couverture du livre « Le calendrier chinois : structure et calculs (104 av. J.-C.-1644) ; indétermination céleste et réforme permanente » de Jean-Claude Martzloff aux éditions Honore Champion
Résumé:

« La construction chinoise officielle du temps quotidien discret à partir d'un temps mathématique caché, linéaire et continu ».

La recherche sur les calendriers chinois traditionnels (104 av. J.-C.-1644) dont cet ouvrage rend compte a permis de mettre en évidence un ensemble de résultats... Voir plus

« La construction chinoise officielle du temps quotidien discret à partir d'un temps mathématique caché, linéaire et continu ».

La recherche sur les calendriers chinois traditionnels (104 av. J.-C.-1644) dont cet ouvrage rend compte a permis de mettre en évidence un ensemble de résultats inattendus. Contrairement à l'idée admise selon laquelle le temps du calendrier chinois serait foncièrement cyclique et discret, il apparaît au contraire qu'il possède une structure éminemment révisable, instable et provisoire, donnant même souvent l'illusion de l'aléatoire tant sa structure locale paraît imprévisible d'une année sur l'autre. Elle prouve aussi que le temps quotidien discret du calendrier chinois se construit, contre toute attente, à partir d'un temps mathématique linéaire et continu, mettant en oeuvre une forme particulière de zéro ainsi que des modes de représentation des nombres non décimaux, jamais décrits auparavant par les historiens des mathématiques. Les diverses composantes du calendrier peuvent ainsi être situées sur l'échelle du temps avec un degré de précision souvent très grand bien que purement fictif.

De 104 av. J.-C. à 1644, le calendrier luni-solaire chinois a été réformé officiellement une cinquantaine de fois, non seulement à cause des changements de dynastie mais aussi et surtout en raison de la croyance chinoise en l'indétermination foncière des mouvements célestes. Tout calendrier était inéluctablement voué à s'écarter plus ou moins rapidement des apparences astronomiques qu'il était censé représenter. Pour rendre compte globalement de la complexité inhérente à un aussi grand nombre de réformes, le calendrier chinois est analysé ici en s'appuyant sur les notions de structure de surface et de structure profonde empruntées à la linguistique. La première s'applique au calendrier concret, conçu comme un arrangement de mois lunaires et de jours énumérés de multiples façons, et la seconde aux techniques secrètes de calcul sous-jacentes, celles dont le Bureau d'astronomie avait le monopole et qui ne furent rendues publiques dans des traités spécialisés qu'une fois devenues caduques.

En mettant en relation les aspects discret et continu du temps du calendrier, cet ouvrage explique comment calculer les composantes lunaires, solaires et non astronomiques de calendriers chinois officiels de la période considérée. Lorsque cela est possible, il analyse aussi en détail toutes les conséquences des techniques de calcul chinoises sur la structure du calendrier. Enfin, il propose des exemples de calcul du calendrier d'années lunaires données en les confrontant, le cas échéant, au contenu de calendriers authentiques.

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