Episode 2 : Des conseils de lecture en tout genre, pour un maximum de plaisir !
Michel aime Bérénice, la femme de sa vie depuis trois semaines. Mais Bérénice le quitte brutalement un matin, au réveil.
Michel le dépressif, grand consommateur d'anxiolytiques et d'oeuvres de Michel Houellebecq, décide alors de s'atteler au plus grand défi de sa vie : reconquérir l'amour. Ses armes ?
Les recettes de bonheur délivrées par la collection d'ouvrages de psychologie positive que lui a laissée Bérénice.
Michel s'est donné douze heures pour devenir enfin heureux et récupérer sa bien-aimée. Alors autant le dire tout de suite : c'est pas franchement gagné !
Le bonheur est au fond du couloir à gauche est le récit drôlement désespéré de la quête du bonheur sur fond de désarroi contemporain, de faillite du modèle occidental, d'épuisement des idéologies, de crise de la masculinité, d'urgence climatique et de tartines de Nutella.
Episode 2 : Des conseils de lecture en tout genre, pour un maximum de plaisir !
Découvrez les avis des jurés sur les 21 romans sélectionnés pour la 13e édition du Prix Orange du Livre
Le jury, enthousiaste et passionné, a choisi 21 romans français
Fin 2019, j'ai rencontré Jean Marc Erre à la Mairie du 13ème arrondissement parisien dans le cadre du Festival Paris Polar, où, avec Jacky Schwartzmann, il devisait sur le thème Humour et polar.
Un challenge des lecteurs Babelio a été l'occasion de me plonger dans ce tout petit roman ... et heureusement qu'il était tout petit !
Je n'ai pas du tout accroché avec le héros-narrateur, Michel H. (oui son nom de famille est H, avec un point, sans qu'il ait jamais su la provenance de ce nom énigmatique - bien que toute ressemblance avec un écrivain vivant .... ).
Le narrateur, donc, vit du RSA, n'ayant jamais pu s'accrocher suffisamment à des études pour décrocher un diplôme, ni à un emploi, d'ailleurs, et collectionne les psy qui l'alimentent en petites pilules censées faire voir la vie en rose (mais au vu des résultats sur Michel H., on peut légitimement en douter).
Sa dernière copine vient de le quitter lui laissant un cartons de livres. Il se donne douze heures pour la récupérer et se plonge donc dans la collection de livres de développement personnel qu'elle lui a abandonnés.
Et le voilà testant tout en accéléré, succombant aux sirènes hors de prix de méthodes imparables glanées sur Internet et au marabout qui guérit de tout et fait revenir l'amour !
Je passe sur son vidage de placards pour les libérer des produits nocifs contenant gluten, lactose, sucre (oui mais le pot de nutella !) ce qui provoque des rencontres houleuses dans l'escalier avec son voisin, attaché au respect des règles de copropriété sur les jours de sortie des poubelles, des encombrants, des ...
Et un roman qui change totalement de scope dans les dernières pages, où le héros de mou et mélancolique se métamorphose à son extrême opposé en quelques lignes !
Un roman déstabilisant, que j'ai trouvé très très long !
Dommage !
Si vous avez envie de vous payer une bonne tranche de rigolade, il vaut mieux éviter d’inviter Michel H. car il risquerait de vous mener au naufrage et de vous fâcher avec tous vos amis.
Pessimiste convaincu, Michel H se soigne, outre les anxiolytiques et anti-dépresseurs, il lit les textes de son maître à penser Michel Houellebecq et écoute les discours du président Macron dont le poster est au-dessus de son lit.
Lorsque Bérénice le quitte, il se sent au bout de sa vie et se donne 12 heures pour trouver la recette du bonheur et la récupérer.
J.M. Erre nous brosse le portrait d’un homme au bout du rouleau.
Comme à son habitude l’auteur manie l’humour noir et c’est réussi.
Il doit être particulièrement difficile de faire rire en littérature, si j’en crois le peu d’écrivains qui s’y risquent.
J.M. Erre semble avoir trouver les ingrédients, car roman après roman, il est drôle, pertinent sans jamais tomber dans la lourdeur.
J’aime son écriture.
Même si ce roman est loin d’être un feel-good, il m’a amusée, j’ai passé un excellent moment.
Je ne sais pas si « Le bonheur est au fond du couloir à gauche », mais le plaisir est à coup sûr dans ce livre.
Merci à NetGalley et aux Editions Buchet-Chastel pour leur confiance.
#Lebonheurestaufondducouloiràgauche #NetGalleyFrance
Il m’arrive souvent de dire que je manque de chance. D’ailleurs, c’est vrai, je ne gagne jamais rien. Mais il ne faut jamais dire jamais, la preuve : j’ai remporté "Le bonheur est au fond du couloir à gauche", dernier roman de J.M. Erre, lors d’un concours lancé par Lecteurs.com sur Instagram dans le cadre du Prix du livre Orange.
Ce nouvel ouvrage raconte la vie toute en noirceur de Michel H., mélancolique récurrent qui vient de se faire larguer par Bérénice, son amoureuse depuis trois semaines. Pour la reconquérir, il décide de retrouver le bonheur et se met à avaler des bouquins sur le développement personnel, en guise de pilules.
De cet auteur, je suis devenue fan. J’aime sa plume, son humour déjanté, ses histoires abracadabrantesques comme disait un grand homme. Mais, même si je lui resterai fidèle, même si j’ai ri aux éclats plus d’une fois pendant ma lecture, même si j’ai retrouvé avec plaisir ses remarques acerbes, drolatiques, affutées, j’avoue – avec beaucoup de regret – avoir moins apprécié cet ouvrage que les précédents. Pourquoi ? Je crois que je préférais le côté roman policier. Je crois que j’adhérais davantage à ses histoires dans lesquelles pullulaient de nombreux personnages. Là, nous avons presque affaire à un huis clos. Michel vit dans un 32 m2 et à part Monsieur Patusse et Madame, voisins intrusifs, nous rencontrons peu de monde. Roman autocentré, donc.
Un roman moqueur, évidemment, comme il sait les écrire, critique d’une société à la fois mondialiste "Je me sens coupable d’aller sur Amazon, car je cautionne un champion de l’optimisation fiscale qui décime les libraires…", mais aussi sportive..."J’allume BFMTV…ce sont les résultats de la ligue 1 de football…Le gardien de but du FC Nantes est formel, ils ont « tout donné », ils n’ont « rien lâché ». L’avant-centre de l’AS Monaco est catégorique, ils ont « mouillé le maillot » …mais surtout ils ont « tout donné » et ils n’ont « rien lâché »". La politique, n’est pas en reste "Cependant, dans les moments les plus noirs…il n’y en a qu’un pour m’apporter du réconfort. Le meilleur d’entre tous. Le jeune président aux dents du bonheur…Emmanuel."
Bon vous l’aurez compris, mais je me répète : même si j’ai été moins emportée par ce nouveau récit, il conserve tout de même nombre des grandes qualités que j’apprécie chez J.M. Erre et j’attends le prochain avec impatience.
https://memo-emoi.fr
Assailli d'injonctions contradictoires fondées sur des idéologies diverses et variées, l'homme moderne a bien du mal à être heureux. La preuve ? Savez-vous qu'il existe un « Rapport mondial du bonheur » établi très officiellement par l'ONU et que la France est très mal classée ! En effet, elle occupe la 32e place, bien après des pays où l'on vit sans confort, sans soins, sous le règne des armes à feu et des cartels de drogue et pas loin du seuil de pauvreté…
Bon, très bien tout ça, mais encore ?
Vous imaginerez facilement que, lorsqu'à ce malheur s'ajoute, en prime, la perte de l'être aimé, on peut parler de catastrophe et un plongeon dans le néant apparaît souvent comme une solution simple et salutaire.
Et c'est précisément ce qui arrive à Michel H. (son nom de famille ne comporte qu'une lettre et un point), grand lecteur de Houellebecq (son « humoriste préféré »), dépressif depuis la naissance, bipolaire, hypocondriaque, paranoïaque, souffrant de TOC, de tics et de trucs variés, bourré d'antidépresseurs et d'anxiolytiques, à mon humble avis souffrant aussi de TSA (troubles du spectre de l'autisme- mais ce n'est que mon avis) bref notre Michel H. va tout faire pour trouver le bonheur en attendant le retour de sa bien-aimée Bérénice rencontrée « dans un stage d'art-thérapie comportemental et cognitif orienté développement personnel ».
Hé hé le bonheur… Il est où ? Le chemin va être long… d'autant qu'il est semé d'embûches à travers, notamment, la personne de M. Patusse, un voisin bien pragmatique, qui viendra rappeler à notre anti-héros préféré qu'il faudrait bien que toutes ses conneries cessent un jour. Donc, pour être sûr de le trouver, ce foutu bonheur, il convient de tout essayer: tout y passe, chaque recette est étudiée de près. Heureusement, la page Internet du grand maître burkinabé Maladoudouséké promet pour 50 euros de faire en sorte que Béné revienne le jour même avant 19h47 (il propose aussi un rabais de 50 % pour la guérison du sida.) C'est en tombant sur un tas de livres de développement personnel que Michel va trouver des pistes : changer de slip régulièrement pour faire durer la flamme amoureuse, lire et appliquer les préceptes culinaires du « Bonheur par le régime tout artichaut », supprimer le gluten et le lactose (mais ça, vous vous en doutez), balancer le pot de Nutella, arrêter de manger des animaux, privilégier les aliments yin aux aliments yang, tenter le régime paléolithique... Je pense que vous avez compris que le bonheur passe d'abord par l'alimentation ! Après, il faut du sport, aider les autres, se réaliser dans sa profession, se lancer dans une grande cause ( là le choix est vaste : climat/montée des populismes/migrants...), penser par soi-même, appartenir à un groupe qui dénonce les discriminations (oui, mais comment se sentir victime lorsqu'on est un mâle blanc ? « c'est la loose »)
Bien évidemment, il y a aussi Dieu, la foi, le chi gong, l'autohypnose, la marche méditative, le feng shui, le jeûne... etc etc. Bref, notre Michel va-t-il trouver la voie du bonheur ? SUSPENSE...
Un texte satirique VRAIMENT jouissif, bien grinçant, cynique, drôle et surtout tellement lucide et juste (à peine caricatural) sur les absurdités de notre monde contemporain… Franchement, j'ai trouvé ça excellent, hyper-pertinent, intelligent, avec des formules réjouissantes. Ça pique, ça fuse à chaque ligne, ça dézingue toutes les conneries d'épanouissement personnel et de bien-pensance débile.
Ouf, on respire… Comme ça fait du bien !
Et comme on se sent bien loin des feel-good crétins ! (en alexandrin Madame...)
LIRE AU LIT le blog
Critique sarcastique de l'époque, Jean-Marcel Erre s'amuse avec son protagoniste et des situations où le premier degré est pris au pied de la lettre pour créer du cocasse et de l'absurde.
A la lecture, on pense par instants à du Jean-Louis Fournier mis au goût du jour dans le jeu narratif.
C'est amusant, parfois grotesque, souvent teinté de cynisme (renforcé par les mentions récurrentes à Houellebecq) et avec une morale finalement camusienne (mais réinterprétée pour la peine).
Jubilatoire !
Quand sa petite amie Bérénice le quitte au terme d'une liaison de trois longues semaines, Michel H. qui aime les romans de Michel Houellebecq et les phrases alambiquées, n'a plus qu'une idée en tête : la reconquérir !
Et pour accomplir cette mission malgré les embuches comme un voisin légèrement envahissant, tous les moyens seront bons : vaudou, discours motivant du Président, livres de développement personnel...
Cette lecture m'a clairement déridée. En bonne personne cruelle et dénuée d'empathie, j'ai ri des analyses de Michel H., de ses efforts pour respecter à la lettre les méthodes diverses et variées pour faire revenir le bonheur (et Bérénice).
J-M Erre combine running-gags, absurde, ironie et humour noir dans un joyeux mélange caustique et réjouissant.
" L'avantage des rencontres dans un stage d'art-thérapie comportemental et cognitif orienté développement personnel, c'est qu'on sait tout de suite à qui on a affaire.
(…)
Concernant Bérénice, son parcours est des plus poignants. Suite à une enfance difficile dans une famille de végétariens zoophiles, une adolescence perturbée par une pilosité anarchique, un mariage avec un boxeur susceptible et un divorce par affrontement mutuel, Bérénice a développé des phobies, des Toc, un grave manque de confiance en elle, une tendance à la paranoïa et des pulsions agressives.
Je suis tout de suite tombé fou amoureux. "
Michel H. est un loser borderline, pseudo suicidaire, dont la petite amie vient de prendre la poudre d'escampette, lui laissant tout de même un peu de documentation…
"Soucieux" de récupérer sa Bérénice, notre anti-héros va multiplier les actes absurdes et décalés dans son 32 m2, en suivant - à la lettre et surtout au premier degré - les conseils des manuels de développement personnel abandonnés par sa bien-aimée. Evidemment, les rapports de voisinage se compliquent…
Dérision et humour noir sont les maîtres-mots de ce court roman, proche du huis clos, interpellant et loufoque au dénouement inattendu.
Une agréable lecture !
Tragédie d’une drôlerie grinçante écrite avec talent, objectivité et dérision qui force à de nombreux éclats de rire, pour dénoncer le succès de l’industrie du bonheur aux innombrables recettes mises à la portée de Michel H., un jeune homme de vingt ans, fragile, neurasthénique de naissance, bipolaire de caractère et grand consommateur d’anxiolytiques.
« Citalopram, Cymbalta, Deroxat, Effexor, Fluoxétine, Norset, Paroxétine, Prozac, Seropram, Stablon, Zoloft : quand je n’arrive pas à dormir, je compte les antidépresseurs.»
L’auteur va plancher sur le bonheur en partant d’une constatation affligeante :
« Quand on sait qu’il y a soixante-dix morts par arme à feu chaque jour au Mexique, que 26% des Argentins vivent en dessous du seuil de pauvreté, que quarante mille Colombiens ont été victimes d’enlèvements par les Farc, les milices paramilitaires ou les innombrables gangs criminels liés aux cartels de drogue, et enfin que la France occupe la 32e place du classement des nations sur l’échelle du bonheur établi par l’ONU, derrière les Mexicains (21e), les Argentins (26e) et les Colombiens (31e), on s’abstient de tout commentaire et on reprend un Lexomil. »
Sur le ton de l’humour, l’auteur campe un jeune homme perturbé, presque croqué sous les traits d’un personnage de BD, qui au début du roman, se fait plaquer par Bérénice ( ! ), son premier grand amour.
Un matin, soudainement, elle le quitte en claquant la porte du 32m2 sis rue de la Gaieté, après l’avoir traité de ‘taré’ et, en revenant sur ses pas lui laisse un carton de livres dont elle ne veut plus, traitant tous de développement personnel pour atteindre le bonheur sauf un qui titre « Comment sortir de la mycose de l’ongle. ».
Bérénice vient de lui laisser un message subliminal. Michel comprend que pour récupérer sa dulcinée, il faut qu’il soit heureux et cherchera la meilleure recette mais aussi, qu’il doit contracter une mycose de l’ongle qu’il n’a pas. Les compromis à faire pour atteindre l'harmonie du couple sont parfois complexes...
JM Erre en nous faisant partager des extraits de ces livres miraculeux dénonce la grande « arnacothérapie» et son ridicule mis entre les mains des personnes les plus vulnérables en période de déprime et solitude qui sont à la recherche d’un mieux vivre.
Michel, lui, veut récupérer sa dulcinée au plus vite. Il tape sur Google : « Comment reconquérir sa femme en moins de 24 heures ? »
« Il y a trente-neuf millions sept cent mille résultats. C’est très prometteur. La page d’accueil du Grand Maître burkinabé Maladoudouséké met en confiance. D’abord, j’ai affaire au plus grand marabout du monde, certifié par le Cercle International des Sorciers des quartiers nord de Ouagadoudou. Ce n’est pas rien. Il a trente ans d’expérience dans le retour de l’être aimé en 24 heures chrono, 100% garanti, satisfait ou remboursé, aucun risque. Et surtout Maladoudouséké fait une promo exceptionnelle jusqu’à la fin janvier : pour le même prix, il offre le retour en huit heures ! Bérénice reviendra à 19h47 pour le souper. (…) C’est l’homme de la situation. Je lui envoie une photo de Bérénice, plus 49,99 euros par carte bleue. »
Il va vider son frigidaire (gluten free, sugar free, lactose free, et cesser de planter sa fourchette dans des cadavres et des légumes yin ou yang, etc.).
Il va vider son appartement surencombré et poussiéreux (le bien-être par le rangement et le vide, la déco Feng Shui, détergents free, etc.).
Il va chercher du travail (le bonheur par la réalisation professionnelle, manager, bid manager, risk manager, account manager, lead account executive dans la version française des petites annonces).
Trouver un idéal (lutter pour une cause).
Il va s’intéresser aux mystères du Tantra, la joie de l’Éternel, l’onde cérébrale Thêta, le Prana, le Chi Gong, le yoga, l’auto-hypnose, les manuels de diététique, l’école du rire, le football, le dernier I-phone, le coupé-sport qui va vous envahir de bonheur tout comme les protections urinaires OSec qui vont changer votre vie.
Il va être des plus zen avec ses voisins, le pote d’en haut qui fait des fêtes à répétition et le vieux couple d’anciens copropriétaires d’à côté qui n’a de cesse de taper à sa porte pour lui reprocher son non-respect des règles de l’immeuble jusqu’au jour où Michel va appliquer à la lettre sa nouvelle recette qui consiste à se débarrasser de tout ce qui l’encombre.
Dans cette fresque de quête du bonheur aux nombreuses recettes (et il y en a un paquet !), JM Erre en profite pour tirer un portrait de Michel Houellebecq caricaturant tendrement son caractère dépressif notoire et son humour désabusé ainsi que celui de notre Président, ‘prophète aux dents du bonheur’, dont les discours sont d’excellents remontants en période de mou (particulièrement celui du 01/04/2017 à Marseille, un must ou encore celui de la victoire du 07/05/2017 qui vous transforme !), sans oublier un regard juste et critique sur nos grands philosophes.
Bien que le sujet ne soit pas drôle en soi et que J.M. Erre écrit une tragédie, avec en fond un portrait de notre société actuelle, j’ai beaucoup ri en lisant ce livre malin, intelligent et érudit à la mise en scène originale et fort bien maitrisée.
(Note personnelle : Les livres de régime et de recherche personnelle (j’en ai acheté aussi), connaissent des records de vente depuis de nombreuses années en battant à plate couture ceux de la littérature. Le livre de JM Erre, au-delà d’une mise en garde de ce qu’on trouve sur Google est aussi fait pour rire de nous-mêmes.)
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