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Le boiseleur Tome 1 : les mains d'Illian

Couverture du livre « Le boiseleur Tome 1 : les mains d'Illian » de Hubert et Gaelle Hersent aux éditions Soleil
  • Date de parution :
  • Editeur : Soleil
  • EAN : 9782302077782
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

En ces temps fort lointains habitait dans la ville de Solidor Illian, jeune apprenti sculpteur. Son habileté ravissait l'impitoyable Maître Koppel, délesté ainsi de la plupart des tâches de sculpture. Les habitants de Solidor avaient développé une passion pour les oiseaux exotiques, et chaque... Voir plus

En ces temps fort lointains habitait dans la ville de Solidor Illian, jeune apprenti sculpteur. Son habileté ravissait l'impitoyable Maître Koppel, délesté ainsi de la plupart des tâches de sculpture. Les habitants de Solidor avaient développé une passion pour les oiseaux exotiques, et chaque maison comportait au moins une cage en bois, avec au moins un oiseau. Les écouter enchantait Illian. Un soir, tandis qu'il fignolait un petit rossignol sculpté dans un rebut de bois, Maître Koppel surgit, furieux, avant d'être apaisé par sa fille, émerveillée par la sculpture. Une sculpture dont ils étaient, à cet instant, loin d'imaginer les répercussions sur toute la ville...

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Avis (6)

  • Les Mains d’Illian est le premier tome de la série Le Boiseleur écrit par Hubert et illustré et colorisé par Gaëlle Hersent.
    L’ouvrage commence tel un conte : « En ces temps fort lointains habitait dans la ville de Solidor un jeune apprenti sculpteur du nom d’Illian. » et relate en effet...
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    Les Mains d’Illian est le premier tome de la série Le Boiseleur écrit par Hubert et illustré et colorisé par Gaëlle Hersent.
    L’ouvrage commence tel un conte : « En ces temps fort lointains habitait dans la ville de Solidor un jeune apprenti sculpteur du nom d’Illian. » et relate en effet l’histoire du jeune Illian.
    En raison de l’aspect ingrat des volatiles locaux, les oiseaux qu’on trouvait à Solidor appartenant tous à la famille des griselottes, espèce endémique au plumage terne, et de plus, pratiquement aphones, ses habitants avaient développé une vraie passion pour les oiseaux exotiques et chaque maison se devait de comporter au moins une cage avec au moins un oiseau.
    La fabrication de ces cages est assurée dans l’atelier de Maître Koppel. Mais bientôt c’est son apprenti qui apporte un surcroît de prospérité à son échoppe tant son talent et son habileté sont grands et le maître, tel Harpagon préfère compter ses pièces d’or , délégant à Illian la majorité des tâches de sculpture.
    Écouter les oiseaux avait toujours été le bonheur et le réconfort d’Illian. Son patron étant très pingre, il ne gagnait que le gîte et le couvert en échange de son travail, aussi ne craignait-il pas de s’en acheter un. À défaut d’un vrai, ayant trouvé un rebut de bois tendre dans un coin de l’atelier, il décide de profiter de courts répits pour sculpter un petit rossignol. Surpris dans sa réalisation par son maître, il échappe à la colère de ce dernier grâce à l’arrivée de sa fille Flora qui s’extasie devant l’oiseau et à qui il lui ordonne de le donner. Cette dernière création de l’apprenti va contribuer à enrichir son maître, mais également engendrer des changements et des incidences sur la vie de la cité et celle d’Illian.
    La couverture de cet album est à elle seule une œuvre d’art tant elle est luxueuse.
    Quand j’ai ouvert les premières pages, je me suis replongée en enfance pour mon plus grand bonheur. J’ai tout de suite été emportée dans un autre temps, dans un monde à part, tant par le récit que par les illustrations superbement colorées.
    Cette aventure imaginaire, très distrayante réussit magistralement à mettre en opposition différentes valeurs.
    Elle excelle à mettre en avant la beauté, la nature, l’art, l’innocence, la passion, les confrontant à la vanité, l’apparence ou l’excentricité.
    Bien que ce roman graphique soit sensé se situer dans « des temps lointains », le matérialisme, les phénomènes de mode éphémères, les relations patron-employé, les inégalités sociales et la société de consommation dans toute sa splendeur, tous les thèmes qui y sont évoqués sont on ne peut plus d’actualité !
    J’ai trouvé magnifique et très imaginatif ce titre de Boiseleur, contraction entre le bois et l’oiseleur.
    Côté graphique, je suis vraiment admirative du travail de Gaëlle Hersent. Son trait réussit parfaitement à mettre en valeur les textes poétiques de Hubert. La mise en page est variée et toutes les pleine-pages, notamment celles représentant les rues sont absolument superbes, richement détaillées et les couleurs dans les tons cuivrés tout en douceur, en adéquation avec l’esprit du récit.
    J’ai été émerveillée par cette magnifique double page quasi centrale où les oiseaux sculptés flamboyants, comme réels, prêts à s’envoler, côtoient les pièces d’or et une bourse pleine, mettant en scène l’art unique d’Illian parvenant à donner l’impression de vie à ses oiseaux et la rapacité de son maître.
    Le Boiseleur, avec ce premier tome intitulé Les Mains d’Illian est une fable écologique imprégnée de poésie et aussi un conte social, sociétal qui porte en lui une force émotionnelle et philosophique puissante. Il m’a absolument conquise et ravie.
    Que Babelio et Les éditions Soleil soient ici remerciés pour ce cadeau somptueux, cadeau accompagné du Tome 2 que je prends en main aussitôt...

    Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/

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  • Ville de Solidor : Ilian est un charmant jeune homme, apprenti sculpteur sur bois chez Maître Koppel. Les habitants de Solidor aiment les oiseaux exotiques et en ont tous au moins un avec une cage en bois chez eux.
    Un soir, alors qu'il sculpte un petit rossignol dans un rebut de bois, Ilian...
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    Ville de Solidor : Ilian est un charmant jeune homme, apprenti sculpteur sur bois chez Maître Koppel. Les habitants de Solidor aiment les oiseaux exotiques et en ont tous au moins un avec une cage en bois chez eux.
    Un soir, alors qu'il sculpte un petit rossignol dans un rebut de bois, Ilian se fait admonester par Maître Koppel. La fille de ce dernier prend la défense d'Ilian . Mais ils sont loin de se douter des conséquences que cela produira sur Solidor.

    Narrer comme un magnifique conte, le regretté Hubert et Gaëlle Hersent nous transportent à travers la magie de cette petite ville de Solidor.
    Dans ce premier tome, un certain nombre de sujets sociétaux sont indirectement évoqués : surconsommation, capitalisme, matérialisme, exploitation...mais avec douceur et simplicité.

    Il faut ajouter à ce beau scénario d'Hubert de magnifiques dessins à couper le souffle de Gaëlle Hersant.

    C'est une bande dessinée poétique, magique, touchante et émouvante que nous offrent ces deux auteurs. Merci à eux.

    Un très grand merci également à #NetGalleyFrance et aux éditions Delcourt/ Soleil pour l'acceptation de ma demande.

    Le tome 2 m'attend. J'ai ,en même temps, hâte de le lire pour découvrir la suite et retrouver Ilian et en même temps, je ne veux pas me précipiter pour pouvoir me dire que j’ai encore cette bande dessinée à lire....

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  • Une très jolie fable avec l’histoire d’Illian.

    Ce jeune garçon sans le sou, est apprenti chez un sculpteur de cages en bois pour les oiseaux.
    C’est la mode : les plus riches recherchent les meilleurs chanteurs et les mettent dans de belles cages en bois, personnalisées par Illian, pour...
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    Une très jolie fable avec l’histoire d’Illian.

    Ce jeune garçon sans le sou, est apprenti chez un sculpteur de cages en bois pour les oiseaux.
    C’est la mode : les plus riches recherchent les meilleurs chanteurs et les mettent dans de belles cages en bois, personnalisées par Illian, pour chaque oiseau.
    Illian est amoureux des chants des oiseaux et il aime se promener dans la ville, guidé par toutes les mélodies.
    Désespéré de ne pouvoir acheter un oiseau, il en sculpte un. Mais la fille de son patron le trouve tellement beau, qu’Illian lui offre.
    Et comme une trainée de poudre, chacun demande maintenant un oiseau sculpté en bois, et lâche les vivants dans la nature.
    Les oiseaux vivants n’ont plus la cote, la ville est silencieuse et Illian est malheureux.

    Belle réflexion sur les modes, les jeux d’influence, le consumérisme mais aussi sur la nature et la sincérité de chacun.

    Comme d’habitude, avec Hubert, une histoire toute simple qui pose bien des questions sur notre manière d’être.

    Récit magnifiquement porté par le graphisme d’Hersent : précis, détaillé, riche. Chaque planche mérite de s’y arrêter longuement.

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  • Un album que j'ai lu avec beaucoup de plaisir qui renferme une jolie histoire et une belle réflexion sur la création, l'art et la sculpture en particulier. L'histoire est assez atemporelle, elle peut être transposée à des époques différentes. Je pensais trouver une suite à ce premier album mais...
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    Un album que j'ai lu avec beaucoup de plaisir qui renferme une jolie histoire et une belle réflexion sur la création, l'art et la sculpture en particulier. L'histoire est assez atemporelle, elle peut être transposée à des époques différentes. Je pensais trouver une suite à ce premier album mais ce ne sera pas le cas car je viens d'apprendre la mort de son auteur.

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  • La phrase d’introduction « en des temps fort lointains » nous plonge d’emblée dans l’univers du conte et des légendes : nous sommes à une époque indéterminée (mais les costumes font penser à la Renaissance), dans la ville imaginaire de Solidor, en un pays d’Orient, ainsi que le soulignent les...
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    La phrase d’introduction « en des temps fort lointains » nous plonge d’emblée dans l’univers du conte et des légendes : nous sommes à une époque indéterminée (mais les costumes font penser à la Renaissance), dans la ville imaginaire de Solidor, en un pays d’Orient, ainsi que le soulignent les consonances arabisantes, l’architecture (la place du marché aux oiseaux et les minarets en arrière-plan) et les tons ocres et sables.

    Ce monde imaginaire est peuplé de figures archétypales : le jeune et candide apprenti, son maître cruel et cupide et sa fille, belle et douce ingénue. Et comme dans les contes à nouveau, l’onomastique choisie permet de caractériser les personnages : Koppel signifie en allemand, « ceinturon » ou « enclos » et montre bien (y compris dans ses sonorités) la violence et la cruauté de cet homme qui emprisonne son apprenti, Flora au contraire est un prénom parfait pour une jeune fille en fleur tandis qu’Illian veut dire « descendant de haute origine »en hébreu ou « grandeur spirituelle » en arabe et met en valeur les qualités du héros. Et le graphisme est à l’avenant : Koppel ressemble à l’ogre des contes par sa stature massive et sa barbe menaçante, Flora emprunte ses traits et sa belle chevelure rousse aux peintures des Préraphaëlites (particulièrement à celles de Burne-Jones) et le héros a les traits et l’épi du personnage d’Arthur de « Merlin l’enchanteur » de Disney.

    L’album est d’ailleurs un objet hybride entre livre de contes (grandes illustrations pleine pages voire double pages comportant de longs encarts de textes et séparation en chapitres indiqués par des pages noires) et album de bande dessinées avec cases et phylactères dialogués. On remarquera un hommage à Edmond Dulac à la page 29. Cet illustrateur célèbre de livres d’étrennes de la fin du XIXe siècle qui s’inspirait des estampes japonaises et des miniatures persanes fait partie des lectures de Flora ! On pourrait presqu’y voir d’ailleurs une mise en abyme car les couleurs un peu passées du « Boiseleur », les inspirations orientales, et la finesse du trait de Gaëlle Hersent rappellent la manière de Dulac tout en inspirant un sentiment de nostalgie au lecteur. Mais la tentation serait grande alors d’assimiler « le Boiseleur » à l’un de ces beaux livres pour enfants – ce qu’il est de facto par le soin tout particulier apporté à sa réalisation comme souvent dans la collection « Métamorphoses »-.

    Il ne faudrait pourtant pas le réduire à cela. Comme dans « Beauté » et « Les Ogres-dieux », le conte est cruel et se mue en apologue et en dénonciation des travers de notre société. On y perçoit ainsi une critique du matérialisme et de la société de consommation. Hubert fustige délicatement notre tendance au panurgisme en montrant bien comment à la mode des oiseaux réels puis en bois succède en un laps de temps très court celle des sauriens (beurk !). Ce dernier engouement lui permettant de créer des cases délicieusement absurdes telles celle des gentes dames promenant nonchalamment leurs crocodiles en laisse et provoquant des accidents ! Il évoque également la condition de l’artiste et règle peut être ses comptes avec quelques éditeurs au passage en montrant comment un créateur peut être réduit de force à une répétition stakhanoviste des mêmes succès !

    Enfin cet album célèbre vraiment l’importance de l’art et tout cela dans une langue aussi ciselée que les dessins. Cette poésie se trouvant présente dès le mot valise choisi pour titre : le « (b)oiseleur », c’est Illian le sculpteur qui tel un OISELEUR capture la beauté de l’oiseau dans sa statue de de BOIS mais c’est aussi Hubert qui par le choix et l’énumération de noms d’oiseaux aussi poétiques qu’authentiques semble nous en faire entendre le ramage tandis que Gaëlle Hersent en les reproduisant magnifiquement et scrupuleusement avec un trait haché à l’ effet quasi buriné donne l’éclat de leur plumage dans des pages et des médaillons aux couleurs vives et chatoyantes qui tranchent sur les tonalités douces et passées du reste de l’album !

    Une œuvre polysémique et d’une grande beauté qui était prévue en trois tomes indépendants avant le décès de son scénariste . Gaëlle Hersent travaille sur le deuxième opus, mais je vous invite vivement à découvrir d’ores et déjà le splendide « Mains d’Illian » !

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  • Ilian est apprenti sculpteur de cages à oiseaux. Il vit dans une ville ou tout le monde est fous des oiseaux, c’est l’animal de compagnie par excellence. Cette passion rend la ville très vivante, très musicale. Tout est bien et beau mais Illian n’ayant pas les moyen d’avoir un oiseau à lui...
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    Ilian est apprenti sculpteur de cages à oiseaux. Il vit dans une ville ou tout le monde est fous des oiseaux, c’est l’animal de compagnie par excellence. Cette passion rend la ville très vivante, très musicale. Tout est bien et beau mais Illian n’ayant pas les moyen d’avoir un oiseau à lui trouve une solution qui va faire basculer le sort de la ville. En attendant de pouvoir s’en acheter un, il sculpte un substitut qui devient l’accessoire à la mode pour le meilleur et pour le pire.
    C’est une très belle histoire qui met en avant les abus de l’apprentissage et nos relations avec la nature.
    Devoir des années « gratuites » à un maître qui ne nous apprend plus rien, ne pas pouvoir accepter de commandes sans avoir fini son apprentissage et été accepté par la guilde rend le maître tout puissant et il n’est pas rare qu’il en profite. du côté de la nature, c’est à la fois une vision de l’harmonie à créer et une dénonciation du traitement animal, c’est très intéressant.
    Les dessins ne sont pas du type que je préfère mais l’utilisation de teintes très tristouilles, un peu sépia fonctionne avec l’aspect daté du quotidien de l’histoire. C’était une bonne lecture.

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