Alfred dessine depuis toujours, parce qu'il pense que c'est la manière la plus naturelle qui se présente à lui pour ne pas disparaître, pour se donner une bonne raison d'être là.
Auteur de bande dessinée, il définit sa pratique, comme celle de faire des dessins qui se suivent et qui ne se ressemblent pas, pour faire avancer un récit.
Dans le baiser volé, la plante dans le pot et le chien du mari, Alfred explore la série et joue avec elle, dans le seul objectif de faire évoluer une image pour elle-même, juste pour le plaisir de dessiner.
« J'ai toujours dessiné pour raconter des histoires et je me suis rarement autorisé le dessin dans une démarche pûrement plastique, moins narrative. Je découvre le plaisir de faire des séries, le chemin que devient alors le dessin et qui transforme ta manière de voir et de pratiquer le sujet donné au départ. La personne différente que tu es devenue quand tu finis cette série ; ce n'est plus le même dessinateur, même si c'est la même main. Les oeuvres sont plus fortes que nous. Elles finissent toujours par te rattraper et parler de toi. Les oeuvres sont plus fortes que ceux qui les font, toujours. »
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