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Au début des années cinquante, mon frère (Louison) et moi résidions dans la banlieue est de Paris.
A chacun de nos entraînements, nous passions devant le Café Lapize à Villiers-sur-Marne. Ce Lapize nous poursuivait partout. Il n'y avait pas, à cette époque, d'autres courroies de cale-pied que celles signées Lapize. Il y avait sur le circuit automobile de Montlhéry cette sacrée côte Lapize qui forçait la décision de toutes les courses qui s'y déroulaient.
À Villiers-sur-Marne, Octave Lapize n'était plus dans le café.
Nous savions qu'il était mort à la guerre, celle de 14-18. On disait même qu'il était mort en héros.
Le Café Lapize était la propriété du père du champion. Un jour, j'ai franchi la tonnelle qui donnait accès à la grande salle du café. J'ai vu Octave Lapize, le champion, dans un grand tableau accroché au mur, un pastel qui le représentait, superbe, dans son maillot de champion de France. J'avais devant moi le portrait d'un homme de classe, d'un seigneur.
Sous le portrait, on pouvait lire : " Vainqueur du Tour de France, de Paris-Roubaix (3 fois), de Paris-Bruxelles (3 fois) ".
Pendant cinquante ans, j'ai toujours pensé à Octave Lapize. Un jour, j'ai décidé de retrouver sa trace raconter sa vie. Grâce à lui, j'ai connu les plus riches heures du sport cycliste, celles du début du XXe siècle. Les années Lapize.
Jean Bobet
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