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Libres. Il défend ainsi en 1834 les libres condamnés à la suite de l'affaire de la Grande Anse (Martinique) et s'engage pour la cause des esclaves qui revendiquent leur liberté par des moyens de droit. En raison de cette activité anti-esclavagiste, Gatine va faire partie de la Commission chargée, sous la présidence de Victor Schoelcher, de préparer l'abolition de 1848.
Au sein de cette Commission, il est l'initiateur de la création des Jurys cantonaux. En mars 1848, le Gouvernement provisoire l'envoie en mission en Guadeloupe pour y appliquer les décrets du 27 avril. Animé d'une grande foi en sa mission, ce juriste compétent va se révéler, de juin à octobre, un véritable administrateur, visitant les communes et les plantations pour consolider les acquis de l'abolition et organiser les nouvelles modalités du travail.
De ces "quatre mois de gouvernement", Adolphe Gatine a laissé un récit-plaidoyer qui paraîtra à Paris dès 1849 sous le titre "L'abolition de l'esclavage à la Guadeloupe (1848)". Introduit dans cette nouvelle édition par l'historien Jacques Adélaïde- Merlande, ce récit nous révèle l'ampleur de l'événement qu'a constitué l'abolition de l'esclavage et fait apparaître les nombreux défis (statuts des travailleurs, salaires et droits, vie citoyenne...) de la nouvelle société guadeloupéenne.
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