C'est un recueil de contes. Et chaque conte a son propre parfum, sa propre couleur. Il y en a une trentaine voire un peu plus : c'est l'auteur qui en est, soit l'interlocuteur, soit le récitant.
L'un des personnages centraux de ces contes se nomme Moussa le vendeur d'eau - son nom n'est pas sans rappeler celui de Moïse « le sauvé des eaux ».
Moussa a existé dans la réalité. C'était un pauvre hère, vendeur d'eau, toujours silencieux et taciturne Dans la fiction, il nous rapporte ce qu'il observe à l'intérieur des familles bourgeoises de l'époque. Serrant entre ses dents, un brin de thym ou de romarin, Moussa raconte. En réalité, il brode un peu. Son activité l'aide à imaginer - dirait un psychanalyste - ce que la réalité lui refuse.
Jertrude représente une « muse impo(sse)ssible » qui s'efface à la limite du rêve et de la réalité. Jertrude est une proche parente de la Gertrude de Symphonie pastorale d'André Gide.
Gertrude est aveugle devant la réalité, Jertrude est aveugle devant le rêve.
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