Avec la collection "La BD en classe", le Syndicat national de l’édition propose des supports pédagogiques autour de thématiques précises
Louis Mérian a soixante -dix ans. Il a été animateur de radio pendant une trentaine d'années. Ariane Desprats, qui est née après la guerre, écoutait Louis quand elle était jeune. Elle prépare une série d'émission sur l'histoire de la radio, et vient le voir pour l'interviewer. « Que faisiez-vous pendant la guerre ? » Ariane ne peut s'empêcher de poser la question, elle qui a vécu dans l'ombre de cette guerre qu'elle n'a pas connue. Mais de nombreux membres de sa famille ont disparu dans les camps. Pèse, surtout, le silence de tout un pays. Lui est agacé. Encore cette histoire de guerre, cinquante ans après ? Il n'a rien fait, rien fait de mal, ni de bien... Soudain une faille se creuse, un souvenir remonte, d'une incroyable force, le souvenir de Sarah. Deux personnages lancés dans des quêtes parallèles - faire le deuil d'un traumatisme colle ctif pour l'une, assumer sa culpabilité pour l'autre - se font écho. La trahison : est-ce la lâcheté, le déni, le secret ? Ne serait-ce pas également se trahir soi-même, l'incapacité de vivre au présent ? Ariane pourrait faire sien les mots de Cécile Wajsbrot dans l'émouvant Beaune-la-Rolande, son unique récit autobiographique qui évoque le spectre de la déportation: « J'ai l'impression de traîner un poids qui n'est pas le mien, une vie qui n'est pas la mienne mais dont l'ombre varie avec les heures. (...) Je suppose que cette catastrophe était trop énorme pour pouvoir la supporter d'un bloc et qu'il a fallu la morceler entre les générations. »
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