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La tragédie de Lyon ; 27 juillet 1944

Couverture du livre « La tragédie de Lyon ; 27 juillet 1944 » de Marielle Larriaga aux éditions Traboules
  • Date de parution :
  • Editeur : Traboules
  • EAN : 9782359160260
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

Je m'appelle Yvan Kessler, je suis né au Mexique et j'habite Mexico, une grande ville construite sur un plateau où, avant, il y a longtemps, les habitants s'appelaient les Aztèques. Ma mère est mexicaine, elle s'appelle Yvonne. Elle est belle, ma maman, elle a de beaux yeux verts et une peau... Voir plus

Je m'appelle Yvan Kessler, je suis né au Mexique et j'habite Mexico, une grande ville construite sur un plateau où, avant, il y a longtemps, les habitants s'appelaient les Aztèques. Ma mère est mexicaine, elle s'appelle Yvonne. Elle est belle, ma maman, elle a de beaux yeux verts et une peau pleine de soleil parce que ses ancêtres étaient espagnols. Mon père est français, il s'appelle Jean-Paul. Il raconte souvent l'histoire de son grand-père qui "faisait de la résistance " en France. D'ailleurs, chaque année, nous y allons, en France, toujours au mois de juillet. Pour la Commémoration. La commémoration se passe à Lyon sur une très belle place, la place Bellecour. Sur un côté de la place, à l'angle d'une rue, il y a une haute statue, un homme debout qui tient un grand " V " qui veut dire " Victoire, avec une croix à deux branches horizontales, les Français disent "Croix de Lorraine ". La statue s'appelle Le Veilleur de pierre et, le 27 juillet, des hommes, des femmes déposent des gerbes devant le monument. Ma grand-mère, quand elle était une jeune fille s'appelait Henriette, Henriette Chambonnet. L'homme qui est mort place Bellecour s'appelait aussi Chambonnet, Albert Chambonnet, et c'était le papa de grand-mère Henriette et des grands-tantes et des grands-oncles. Mais les Français qui apportent les gerbes disent Didier, colonel Didier. Il s'est battu pour chasser de la terre de France un ennemi, l'Occupant, c'était des Allemands, et le combat de cet arrière-grand-père, le colonel Didier, s'appelait " la Résistance ". Et les résistants ont gagné, ils ont chassé les Allemands, mais les Allemands ont tué beaucoup de résistants, beaucoup et très méchamment, comme mon arrière-grand-père. L'année dernière, mon cousin Maxence, il avait cinq ans, Maxence, s'est mis à pleurer lorsque les clairons ont joué une musique, une drôle de musique triste. Maxence disait : " Mais ce grand-père là, pourquoi il est mort, pourquoi moi, je le connais pas? " Sa grand-mère, Marie-Antoinette, était émue et pleurait doucement. Moi, je viendrai vivre en France, parce qu'en France, les gens, eux, connaissent l'histoire de la Résistance et de mon arrière-grand-père, l'aviateur Albert Chambonnet, le colonel Didier.

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