La toute fine ombre des fleurs est ce jeu d'ombre que laissent les végétaux et les humains sur la trame tissée du quotidien. Sur un mur blanc, alors que la lumière s'est faite plus douce, se projettent les scènes furtives d'une vie qui en rencontre une autre. «La vie n'est, m'a dit Rose, que quotidienne». Je ne suis définitivement pas d'accord avec elle sur ce point, mais pour me suivre, il faudrait encore plus d'imagination.
Une fois encore, c'est un ouvrage double que propose Otto Ganz, travaillant avec un autre créateur. Ainsi qu'il les réserve aux éditions Maelström depuis plusieurs années, ses livres représentent une attitude neuve et ouverte par la rencontre de deux esprits que lie et caractérise un univers commun, en parfait dialogue. Avec "La toute fine ombre des fleurs", Otto Ganz et Catherine Amathéü offrent enfin au lecteur le résultat d'un travail texte/image entamé voici près de quatre ans et qui, création commune, est aussi exemplaire de leur maîtrise respective que de cette complicité profonde installée entre eux et sans laquelle un tel projet est voué à l'échec.
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