Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

La tour de Tokyo

Couverture du livre « La tour de Tokyo » de Franky Lily aux éditions Picquier
  • Date de parution :
  • Editeur : Picquier
  • EAN : 9782809708868
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

Par une star de la scène rock et pop japonaise indépendante, un livre superbe, énergique, puissant, poignant hommage à sa mère et récit de ses années d'enfance puis d'errance et de galère à Tôkyô. Un père violent, looser indécrottable et yakuza à ses heures, une mère forte et généreuse qui voue... Voir plus

Par une star de la scène rock et pop japonaise indépendante, un livre superbe, énergique, puissant, poignant hommage à sa mère et récit de ses années d'enfance puis d'errance et de galère à Tôkyô. Un père violent, looser indécrottable et yakuza à ses heures, une mère forte et généreuse qui voue son existence à son fils. Et, pivot symbolique et ombilic du monde, la Tour de Tôkyô, qui attire les jeunes provinciaux et leur brûle les ailes.
Porté par une langue inventive et imagée, et très maîtrisée, ce livre est aussi l'emblème de toute une génération. Celle qui, née dans les années 1960, fut trop jeune pour avoir participé aux mouvements contestataires, mais ne s'est jamais reconnue dans l'idéologie du « miracle » japonais.

Donner votre avis

Avis (2)

  • Avant de devenir l’illustrateur, le musicien, le scénariste et l’acteur que l’on connait, Franky Lily était Masaya Nakagawa, un gamin né dans le Kyushu, élevé par sa mère, un provincial venu tenter sa chance à Tokyo, comme des milliers d’autres jeunes attirés par les lumières de la ville.
    Dans...
    Voir plus

    Avant de devenir l’illustrateur, le musicien, le scénariste et l’acteur que l’on connait, Franky Lily était Masaya Nakagawa, un gamin né dans le Kyushu, élevé par sa mère, un provincial venu tenter sa chance à Tokyo, comme des milliers d’autres jeunes attirés par les lumières de la ville.
    Dans La tour de Tokyo, il se livre tout entier, avec sincérité, sans fausses pudeurs, sans enjoliver les choses. Il raconte son enfance, sa mère aimante et dévouée, son père toujours absent, aux activités louches, ami des yakuza. Il parle de la pauvreté, de la vie en province, des mines et des usines qui ferment, de la solidarité des exclus. Il évoque aussi son parcours, de son enfance atypique dans un foyer monoparental, à son arrivée à Tokyo, en passant par son adolescence oisive, ses études pas très studieuses, ses errances avant de trouver sa voie.
    Ce livre est, bien sûr, sa biographie, mais c’est surtout un hymne à sa mère. Prête à tous les sacrifices, souriante dans l’adversité, cette femme l’a porté à bout de bras, ne vivant que pour son bonheur.
    Quand elle vient vivre avec lui à Tokyo, elle s’intègre parfaitement à son cercle d’amis, cuisine pour tout le monde, lève le coude avec les fêtards, fait un numéro de clown pour amuser la galerie, est aux petits soins pour son fils.
    Cette bonne mère a-t-elle eu un bon fils ? A sa mort, Franky Lily prend conscience de son ingratitude, de son manque de reconnaissance, se reproche de ne jamais lui avoir dit ‘’merci’’ ou ‘’je t’aime’’. Mais parfois les mots sont inutiles et l’on ressent tout l’amour que ses deux-là se portaient dans chaque ligne de ce livre à lire absolument. Ecrit avec le cœur, avec les tripes, dans un style vif, drôle, percutant, sincère, ce récit est aussi d’une tendresse bouleversante et tirera des larmes au plus dur des cœurs. Préparez vos mouchoirs !

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Une histoire personnelle dévoilée sans voyeurisme…

    La Tour de Tokyo n’est pas un livre qu’il m’est facile de chroniquer sûrement parce qu’il est basé sur la vie de son auteur. Il apparaît alors quelque peu difficile de donner son avis sur l’histoire en soi sans, d’une certaine manière, porter...
    Voir plus

    Une histoire personnelle dévoilée sans voyeurisme…

    La Tour de Tokyo n’est pas un livre qu’il m’est facile de chroniquer sûrement parce qu’il est basé sur la vie de son auteur. Il apparaît alors quelque peu difficile de donner son avis sur l’histoire en soi sans, d’une certaine manière, porter un jugement sur la vie de Nakagawa Masaya, devenu Lily Frankie. Je ne peux donc que vous inviter à lire vous-même l’ouvrage pour découvrir la vie de l’artiste de son enfance à sa vie d’adulte.

    Au début de ma lecture, j’ai craint que « lire » la vie d’une personne que je ne connaissais même pas aurait quelque chose d’ennuyant voire relèverait du voyeurisme à la manière de ces émissions exaspérantes de pseudo télé-réalité. Heureusement, ce ne fut point le cas !

    Évidemment, nous entrons dans la vie d’une personne et dans son intimité mais l’auteur, avec son style d’écriture particulier, arrive à se raconter tout en gardant la distance nécessaire avec son lectorat. En d’autres mots, nous découvrons sa vie, ses actions et ses pensées, mais toujours avec une certaine réserve.

    Il m’est arrivé de m’offusquer des actions de l’auteur notamment durant sa période « d’adulescent » mais le personnage a ce petit quelque chose qui fait, que de la même manière que sa mère, nous lui pardonnons vite ses errances. J’ai en outre trouvé intéressant la manière dont l’auteur s’est longtemps refusé à entrer dans le moule de la société japonaise et sa valorisation à outrance de la valeur travail. Cela rompt avec l’image des Japonais que nous pouvons avoir en Occident.

    La figure maternelle…

    Et puis, surtout, plus nous apprenons à connaître l’artiste, plus nous saisissons l’importance de sa mère dans sa vie, peut-être même avant ce dernier. Telle la Tour de Tokyo, pour les jeunes venus dans la ville pour se trouver et se réaliser, la mère de l’auteur apparaît comme le pilier de sa vie. Cette figure maternelle se transforme en une sorte de phare qui, par sa dévotion, son amour parfois pudique mais toujours inconditionnel illumine la vie de l’auteur et lui sert de point d’ancrage durant ses années d’errance. Un poème que sa mère aimait lire représente parfaitement la relation mère/fils qu’ils entretiennent :

    Que tu sois là
    Et par le simple fait
    Que tu sois là
    L’espace de ce lieu
    S’illumine
    Par le simple fait
    Que tu sois là
    Le cœur de tous
    S’apaise
    Moi aussi pour toi
    Voilà
    Ce que je veux être

    Mitsuwo

    J’ai ralenti ma lecture une fois arrivée à la dernière partie, l’auteur y racontant la maladie de sa mère. Alors qu’il se montre au final assez économe dans l’expression de sa peine et sa douleur, elle transparaît dans le récit tout comme l’amour qu’il porte à sa mère. Les derniers chapitres sont ainsi très émouvants et pour ma part, plutôt de nature émotive, éprouvants.

    MA NOTE : 4/5

    CONCLUSION

    La tour de Tokyo est un livre que je suis contente d’avoir découvert. J’en ai apprécié le style particulier de l’auteur qui permet d’entrer rapidement dans le récit. Mais c’est surtout l’hommage de l’auteur à sa mère et la manière dont il a su le distiller tout au long du livre qui m’a le plus touchée.

    Je ne peux que conseiller ce livre à tous d’autant que l’universalité du thème (l’amour maternelle) ne nécessite pas de connaître l’écrivain pour en apprécier la prose.

    Si vous souhaitez un aperçu du livre, les Édition Philippe Picquier vous offre un extrait gratuit en téléchargement.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)

Donnez votre avis sur ce livre

Pour donner votre avis vous devez vous identifier, ou vous inscrire si vous n'avez pas encore de compte.