Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Si l'on en croit Franz Kafka, il ne subsisterait de l'antique Mésopotamie qu'une fosse, une empreinte négative, autrement dit rien ! Elle a existé, cependant, et elle existe toujours.
D'aucuns l'ont rencontrée. Boris Vian en parle avec enthousiasme, dans L'Automne à Pékin, même s'il lui préfère un autre nom, celui d'Exopotamie. L'autobus 975 y conduit. On y mange des sauterelles. On y fait des fouilles archéologiques. On y construit une ligne de chemin de fer. On y fait l'amour. Ce livre se veut un voyage à travers le temps et l'espace, la Mésopotamie en bandoulière. Il donne à voir l'image que s'en sont faite les hommes de lettres, les artistes et les érudits, mais aussi le public, en Occident et en Orient, depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours.
Avec la redécouverte scientifique de la Mésopotamie, son écriture cunéiforme et son architecture de terre, par les archéologues et les épigraphistes, au cours du XIXe siècle, cette image subit une profonde modification. Au passage, le mythe biblique de la tour de Babel, tout particulièrement, est revisité. Où l'on voit que la Mésopotamie accompagne le XXe siècle dans ses errances. Si elle n'offre pas de recettes pour résoudre : les problèmes du monde contemporain, elle apprend toutefois à envisager autrement le rapport entre soi et le monde.
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