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La toile de jouy

Couverture du livre « La toile de jouy » de Rieffel/Rouard aux éditions Citadelles & Mazenod
Résumé:

Au XVIIe siècle, les premiers cotons imprimés et peints, fabriqués aux Indes, sont introduits en France. Devant le succès et la concurrence de ces « indiennes », leur importation est interdite. En 1759 l'interdiction est levée. Un an plus tard, le teinturier Oberkampf s'installe à quelques... Voir plus

Au XVIIe siècle, les premiers cotons imprimés et peints, fabriqués aux Indes, sont introduits en France. Devant le succès et la concurrence de ces « indiennes », leur importation est interdite. En 1759 l'interdiction est levée. Un an plus tard, le teinturier Oberkampf s'installe à quelques kilomètres de Paris, sur les bords de la Bièvre à Jouy-en-Josas ; en quelques années sa manufacture deviendra la plus importante d'Europe et sa production de toiles de coton imprimées sera connue, tant dans le domaine de la mode que de l'habitation, dans bon nombre de pays.

Depuis lors, son succès ne s'est jamais démenti, passant progressivement de l'aristocratie à la riche bourgeoisie industrielle puis à la petite bourgeoisie : la toile de Jouy est une référence absolue pour bien des foyers.

Pendant les dix premières années, la manufacture produisit des indiennes polychromes, aux motifs floraux ou végétaux, destinés à la mode. Par la suite, les « camaïeux » ornés de thèmes champêtres, historiques, anecdotiques ou orientaux furent principalement utilisés pour l'ameublement. Ce furent environ 30 000 motifs qui furent créés à Jouy-en-Josas, au fil des années. À l'origine de ces motifs, on trouve bien souvent les grands noms du XVIIIe siècle : Boucher, Fragonard, Huet ou Pillement. S'inspirant du procédé indien, la technique d'impression utilisée à Jouy a permis d'obtenir des couleurs solides « bon teint » grâce à l'utilisation de mordants sous forme de sels métalliques, révélés ensuite par un passage dans un bain de racines de garance, de gaude ou de quercitron. Ces mordants étaient imprimés selon trois procédés : la planche de bois (1760), la planche de cuivre (1770), et enfin le rouleau de cuivre (1797).

Les auteurs ont constitué la base de cette étude originale à partir des riches collections du musée de Jouy-en-Josas. L'iconographie rassemble des motifs originaux conservés dans les collections, de nombreux documents liés à la production et à l'histoire, mais aussi des vêtements et des pièces de mobilier exceptionnels, conservés en France. Certaines photographies d'ensemble recréent l'atmosphère unique liée aux dernières années de l'Ancien Régime.

Parmi les motifs fameux, ornant meubles ou lits, on peut citer ces créations qui ont récemment obtenu des prix très élevés en ventes publiques : Hommage de l'Amérique à la France (vers 1783-1793), La liberté américaine (1783), Le meunier, son fils et l'âne (1806), Le loup et l'agneau (vers 1805), ou Les monuments de Paris (1818)...

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