Le jury de la 16e édition, présidé par Jean-Christophe Rufin, a délibéré
Une pandémie d'origine inconnue a décimé la population nord-américaine (et sans doute celle de toute la planète).
Ish, qui a survécu au mal mystérieux, entame une traversée de l'Amérique qui va ancrer en lui la conscience que rien ne pourra plus être comme avant. Il parviendra à fonder une famille, quelques survivants s'agrégeront et formeront une petite communauté autour de lui, une « Tribu » qui, confrontée à l'après, sera partagée entre la détresse, l'apathie et l'espoir, entre l'exploitation de l'héritage laissé par la civilisation effondrée (ses ressources, règles, croyances etc.) et la nécessité de tout réinventer pour redonner goût et sens à la vie.
Si La Terre demeure (traduction du titre original Earth Abides qui cite l'Ecclésiaste) relève a priori de la fiction post-apocalyptique et dystopique, il excède les limites du genre par la profondeur et l'actualité du regard qu'il porte sur le sort des êtres et des choses qui composent un monde, sur ce qu'est une société humaine en crise :
Comment elle dure, se disloque, peut renaître ou non...
Aux États-Unis, où il a été publié en 1949, la même année que 1984 d'Orwell, le roman de l'anthropologue George Stewart est considéré comme un classique de la science- fiction (28 rééditions). Bien que traduit en français dès 1951 et réédité en 1980, La Terre demeure est restée en France une oeuvre méconnue.
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