" La Tempête " est une chronique romancée de cette crise de société, envisagée sur tous les plans, historique, sociologique, politique ou même philosophique. L'aspect documentaire, scrupuleusement mis en scène, n'étouffe pas l'émotion que la fiction permet de restituer.
À travers le combat de Jan et de beaucoup d'autres pour la sauvegarde de la forêt landaise, se perpétue l'éternelle lutte du peuple de la forêt face à un environnement difficile. Le roman passe en revue les carences de notre société démocratique, politique et médiatique pour répondre au désarroi des sylviculteurs et des communes forestières. De fait, notre société de progrès a entériné l'abandon de la plus grande forêt cultivée européenne, et au 8 août 2010, au point final du livre, tout témoin ne peut que constater son triste état. Notre bonne conscience écologique est malheureusement bien éloignée de la réalité du drame.
L'héroïne du roman est la forêt landaise à laquelle Philippe Dubourg adresse un hymne devenu élégie, car cette forêt est perdue pour plus d'une génération.
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