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La saison de l'ombre

Couverture du livre « La saison de l'ombre » de Leonora Miano aux éditions Pocket
  • Date de parution :
  • Editeur : Pocket
  • EAN : 9782266248778
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

Au coeur de la brousse subsaharienne, un grand incendie a ravagé les cases du clan Mulongo. Depuis lors, douze hommes manquent à l'appel - les fils aînés pour la plupart. Pendant que les mères cherchent en songe les réponses à leur chagrin, le Conseil interroge les ancêtres, scrute les mystères... Voir plus

Au coeur de la brousse subsaharienne, un grand incendie a ravagé les cases du clan Mulongo. Depuis lors, douze hommes manquent à l'appel - les fils aînés pour la plupart. Pendant que les mères cherchent en songe les réponses à leur chagrin, le Conseil interroge les ancêtres, scrute les mystères de l'ombre : que signifie cette disparition ? Pour le salut de la communauté, le chef Mukano et quelques autres décident de partir à leur recherche en territoire bwele, leurs voisins. Peu d'entre eux atteindront l'océan - par où les hommes aux pieds de poules emportent leurs enfants...



La voix de Léonora Miano, l'une des plus fortes de sa génération, devrait résonner de Paris à Douala - et voyager bien au-delà.
Catherine Simon - Le Monde Cet ouvrage a reçu le Prix Femina et le Grand prix du roman métis Prix Femina - 2013 ; Grand prix du roman métis - 2013

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Articles (1)

  • Auteures primées : Prix littéraires ne rime pas avec parité
    Auteures primées : Prix littéraires ne rime pas avec parité

    Les deux tiers des artistes, sont des hommes, quoique depuis quelques années le pourcentage des femmes auteures augmente. Très logiquement, les femmes devraient représenter un tiers des écrivains primés !  Il n'en est rien. A l'exception du prix Femina, dont les lauréats, sont plus de 30 % à être des lauréates !  Zoom sur ces femmes primées dans l'univers impitoyablement masculin des prix littéraires.

Avis (4)

  • Il y a quelques mois, j’avais eu le plaisir d’assister à une lecture par Léonora Miano de ses prochains livres (parus depuis) au musée Dapper, occasion pour moi de découvrir cette auteure et d’acheter « la saison de l’ombre » que je viens de terminer.
    Me voilà donc plongée dans la saison de...
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    Il y a quelques mois, j’avais eu le plaisir d’assister à une lecture par Léonora Miano de ses prochains livres (parus depuis) au musée Dapper, occasion pour moi de découvrir cette auteure et d’acheter « la saison de l’ombre » que je viens de terminer.
    Me voilà donc plongée dans la saison de l’ombre, celle où les femmes dont « les fils n’ont pas été retrouvés » sont mises à l’écart dans une case loin du village. Car devant l’incompréhension des hommes il faut bien des coupables et bien évidement celles-ci sont toutes désignées. Mais c’est sans compter sur la force de certaines d’entre-elles, ces femmes qui veulent comprendre, découvrir, savoir où sont passés les douze hommes qui n’ont pas été retrouvés à la suite du grand incendie qui a ravagé une partie du village.
    Léonora Miano nous embarque au loin, dans les croyances et l’ignorance, dans les habitudes et les coutumes, dans le mysticisme animiste, aux côtés des hommes médecine ou des chefs de tribus. Elle situe son histoire dans l’époque et les lieux de la traite subsaharienne et de l’esclavage, vus pour une fois non pas au travers de nos regards d’européens, mais bien de l’intérieur par les peuples africains qui les ont vécus au plus intime, en étant soit les complices des étrangers aux pieds de poule, soit leurs victimes. Mais tous sont toujours finalement victimes de la cupidité, de l’inhumanité, de l’ombre qui apparait en cette saison et qui s’est avérée si sombre pour tant d’hommes et de femmes. Et chacun peut ici s’identifier à tout ou partie de ces vies, de ces émotions, de ces aventures humaines terribles qui font que la vie de chaque individu constitue au final l’histoire profonde d’un pays ou d’un continent.
    C’est un très beau livre très bien écrit, mais qui est un peu ardu à suivre. Je me suis longuement perdue dans ce texte, en particulier du fait de ces prénoms aux consonances tellement similaires, les hommes sont Mukano, Mutango, ou Mukimbo, les femmes Eyabe, Ebeise, Ekesi, j’ai donc relu plusieurs fois quelques paragraphes pour comprendre et c’est dommage car cela nuit à la fluidité de l’histoire et au rythme de la lecture. Je me suis interrompue souvent mais j’ai finalement terminé le roman et apprécié l’écriture et le rythme de l’intrigue et surtout la force de ces femmes qui doivent lutter pour affirmer leurs droits, leur place dans leurs tribus, et leur liberté d’exister.

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  • Quelles traces reste-t-il des arrachements vécus lors de la traite négrière? L'écriture ensorcelante de Léonora Miano explore les replis du temps pour raconter la quête du clan Mulongo face à la disparition de douze des leurs, après l'incendie de leur village. Les mères de dix d'entre eux sont...
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    Quelles traces reste-t-il des arrachements vécus lors de la traite négrière? L'écriture ensorcelante de Léonora Miano explore les replis du temps pour raconter la quête du clan Mulongo face à la disparition de douze des leurs, après l'incendie de leur village. Les mères de dix d'entre eux sont mises à l'écart, comme anéanties par la perte de leur fils aîné. Quêtant des réponses dans les songes, dans les infimes vibrations d'un monde menaçant, les femmes pressentent l'ombre qui s'avance et les infinies douleurs à venir.
    La prose incantatoire et tragique de ce somptueux roman agit comme un envoûtement et nous transmet un savoir archaïque, issu des corps et des âmes dont l'errance s'inscrit dans un outre-temps que, seul, le chagrin nous rend familier. A l'image des personnages appréhendant un monde insoupçonné, le lecteur ne pénètre dans cette Saison de l'ombre qu'en abandonnant ses certitudes et ses repères pour se laisser emporter par la puissance de ce magnifique chant funèbre.

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  • Dans une tribu africaine, un incendie se déclare et de jeunes hommes disparaissent.
    Leurs mères, « Celles dont les fils n’ont pas été retrouvés », sont isolées dans une case.
    Le chef du clan part dans la tribu voisine chercher des explications. Trois femmes veulent comprendre, malgré leur...
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    Dans une tribu africaine, un incendie se déclare et de jeunes hommes disparaissent.
    Leurs mères, « Celles dont les fils n’ont pas été retrouvés », sont isolées dans une case.
    Le chef du clan part dans la tribu voisine chercher des explications. Trois femmes veulent comprendre, malgré leur isolement imposé.
    Avec une écriture parfaitement maîtrisée, comme une lente mélopée, l’auteur nous fait revivre le début de la traite des noirs.
    Elle traduit à la perfection le mysticisme, les croyances et les ignorances de cette tribu.
    Mais…., mais …….. je me suis un peu perdue dans les noms aux consonances si proches.
    Dans le clan « muongo », les hommes s’appellent « Mukano, Mutango, Mukimbo…. »
    et les femmes « Eyabe, Ebeise, Ekesi…… »
    Cela rend un peu difficile la lecture de ce roman déjà complexe et m’a empêchée de le savourer sereinement.

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  • Ce roman est audacieux à plus d'un titre : il est écrit par une Camerounaise, Léonora Miano, et décrit l’irruption de l’esclavage dans l’Afrique subsaharienne, vu de l’intérieur de la société africaine de l’époque. Le roman se déroule quelque part à l’intérieur des terres, dans le clan...
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    Ce roman est audacieux à plus d'un titre : il est écrit par une Camerounaise, Léonora Miano, et décrit l’irruption de l’esclavage dans l’Afrique subsaharienne, vu de l’intérieur de la société africaine de l’époque. Le roman se déroule quelque part à l’intérieur des terres, dans le clan Mulongo.
    Des fils aînés de ce clan ont disparu tandis que leurs mères sont mises à l’écart et regroupées .Elles seront nommées, tout au long du récit, celles « dont les fils n’ont pas été retrouvées »
    Les membres de ce clan Mulongo s’interrogent pour conjurer tout danger futur ; ainsi Eyabe, l’une des membres de ce clan propose-t-elle : « Nous allons fermer les yeux, nous serrer les uns contre les autres, marcher à petits pas pour passer la porte .Une fois que nous serons toutes sorties, je donnerai le signal .Nous rouvrirons les yeux ensemble. »
    Très vite, les membres du clan vont comprendre que leurs voisins, les Bwele, ont capturé leurs fils et les ont vendus aux étrangers, ces hommes venus du Nord par les eaux.

    Au bout de cette découverte, c’est l’esclavage qui est décrit et se dévoile aux yeux du lecteur, du point de vue de l’autochtone : « Les jours passants, je m’affaiblissais. La colonne ralentissait par ma faute, sans s’arrêter toutefois. La mort m’opposait un refus catégorique. Elle m’a laissé arriver avec mes frères, au terme de cette longue route. (…)Enfin, on nous a ramenés dans la bâtisse blanche. L’océan rugissait en se jetant sur le sable (…) Jamais nous n’avions imaginé une telle étendue d’eau. Depuis notre geôle, nous en observions la reptation, les cabrements, à travers une crevasse. »
    On le voit, c’est le départ vers les navires négriers qui est décrit, ce « monde d’en bas »vers lequel les « étrangers au pied de poule » font basculer les captifs.

    L’originalité et la force de ce roman résident dans le point de vue choisi pour la description de l’instauration de l’esclavage : celui des Africains, le fonctionnement de leur société, la place des ancêtres admirablement évoquée à la fin du roman ; et dans le mode de narration : un discours allusif, au départ puis de plus en plus éloquent et précis, préparant le lecteur à se confronter à la saison de l’ombre, cette mise en captivité multiséculaire d’un continent

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