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La proclamation de la Commune ; 26 mars 1871

Couverture du livre « La proclamation de la Commune ; 26 mars 1871 » de Henri Lefevre aux éditions Fabrique
  • Date de parution :
  • Editeur : Fabrique
  • EAN : 9782358721684
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

La proclamation de la Commune est un livre comme on n'en fait plus : un livre d'histoire, écrit par un philosophe qui multiplie les incursions dans l'économie et la sociologie, et adopte une perspective totalisante où transparaissent les débats politiques de son temps.
En choisissant la journée... Voir plus

La proclamation de la Commune est un livre comme on n'en fait plus : un livre d'histoire, écrit par un philosophe qui multiplie les incursions dans l'économie et la sociologie, et adopte une perspective totalisante où transparaissent les débats politiques de son temps.
En choisissant la journée du 26 mars 1871 comme objet et borne de son étude, Henri Lefebvre ne se contentait pas de répondre à une exigence éditoriale*, mais entendait arracher la Commune à ses interprétations mécanistes et téléologiques - bourgeoise ou stalinienne -, pour lui rendre toute sa puissance créatrice.
S'il analyse, en marxiste, les conditions économiques, politiques et historiques de l'événement, c'est pour en souligner l'imprévisible, le contingent et l'exceptionnelle nouveauté. Pas plus que ses victoires, l'échec de la Commune n'était écrit d'avance. Et l'horizon des possibles qu'elle ouvrit au mouvement ouvrier dépasse de loin la conscience historique de ses acteurs. « Restituer non seulement les faits, mais leur signification aujourd'hui obscurcie », telle est la tâche que se donne Lefebvre dans ce livre foisonnant.
Le tableau qu'il dresse de la période, de l'effondrement du second Empire à la proclamation de la Commune est multiscalaire : la mémoire et les aspirations des contemporains y comptent autant que les données macroéconomiques. On y retrouve des thèmes chers à l'auteur : l'urbain (« l'insurrection parisienne de 1871 fut la grande et suprême tentative de la ville pour s'ériger en mesure et norme de la réalité humaine »), la vie quotidienne (« la quotidienneté se transforme en fête perpétuelle ») et le problème, resté irrésolu, de l'État, que les communards abordèrent avec un mélange de naïveté, de sensibilité fédéraliste et d'inventivité sociale. Son récit n'élude pas les grandes questions stratégiques qui traversent l'historiographie de gauche de la Commune : le rôle du Comité central de la garde nationale, les contradictions du « complexe idéologique » constitué par les différents courants (blanquistes, proudhoniens, républicains et internationaux), l'organisation militaire, l'habileté et la bassesse de l'adversaire (Thiers), etc. Mais ce livre est avant tout un hommage, dont la valeur prospective reste intacte, à l'« extraordinaire mélange de grandeur et de folie, de courage héroïque et d'irresponsabilité, de délire et de raison, d'exaltation et d'illusion » qui fait le « style » de la Commune.

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