Tour à tour laveur de vitres, acteur de la guérilla ou docker occasionnel, Gérard Chaliand a parcouru l'Algérie coloniale, les camps palestiniens de Jordanie, le Vietnam en guerre. Toujours sur le terrain, toujours à la découverte de l'autre. Dans ce récit autobiographique, le baroudeur revient sur son expérience du monde, menée hors de toute institution. Car Chaliand s'est juré de vivre libre. Et avant de devenir un privilège, la liberté est un choix, une exigence et un combat.
C'est en lisant un livre de Patrice Franceschi que j'ai découvert l'existence de Gérard Chaliand dont je n'avais, je l'avoue, jamais entendu parlé auparavant. Ses livres ont notamment été publiés par Francçois Maspero dont on vient d'apprendre le décès ce lundi 13 avril et dont il parle abondamment dans son livre "La pointe du couteau".
Ce livre autobiographique m'a intéressé pour deux raisons. Tout d'abord la découverte d'un homme dont la vie a été pour le moins exceptionnelle. Très jeune il décide de vivre une vie d'aventures, ce qui l'ammènera, petit à petit, à devenir un spécialiste des conflits irréguliers, des guérillas. Il a vécu, en tant qu'observateur et -parfois - en tant que participant, les guerres de libération de l'Algérie, de Guinée-Bissau, de Palestine, d'Erythrée, etc...
Avec beaucoup de liberté il nous raconte ces évènements historiques vécus de l'intérieur, avec ses peurs, ses joies, ses doutes. Il nous parle également de sa vie intime témoignant ainsi d'une soif de vivre, d'indépendance et de liberté.
Ce livre est aussi très intéressant car c'est l'Histoire que l'on (re)découvre, que l'on (ré)apprend avec un autre éclairage que celui des livres d'Histoire. Un livre éclairant que j'ai vraiment beaucoup apprécié.
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