Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Né en 1914 dans une famille de paysans pauvres de la plaine du Pô, Chilanti devient de bonne heure un brillant journaliste des publications fascistes de l'époque, jusqu'au moment où son inquiétude faisant de lui une sorte de contestataire de l'intérieur, il est condamné à cinq ans de relégation aux îles Lipari. C'est là que mûrit sa conversion au communisme. Il adhère au P.C.I. à la fin de la guerre, et reprend sa carrière de journaliste, au service cette fois du Parti, à travers l'Italie et le monde. Il finira par ne plus supporter l'univers politique et mental auquel le stalinisme, par-delà la mort du tyran, a imposé sa marque. Il tente alors de se faire romancier. Ses amis écrivains condamnant l'entreprise, ses manuscrits restent inédits. Désespéré, au bord du suicide, c'est par un retour à sa vie passée, à son enfance, à la pensée de son père surtout, paysan socialiste qu'il a trahi en se mettant au service du fascisme, qu'il trouve le courage de se remettre à écrire. Mais ce sera cette fois pour tout dire, en une recherche forcenée du vrai qui le porte à dénoncer non seulement les impostures que furent fascisme et stalinisme, mais celle que fut sa propre vie.
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