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La peur de l'été

Couverture du livre « La peur de l'été » de Jacques Raimon aux éditions Books On Demand
Résumé:

L'exhumation du drame enterré dans le coeur d'une mère, la mise à nu de ses conséquences fatales. Le lent cheminement souterrain du poison d'une vieille histoire d'argent, de haine et d'adultère. Les mots à l'oeuvre contre l'angoisse et la mélancolie. La littérature contre la folie. "Ce qui fait... Voir plus

L'exhumation du drame enterré dans le coeur d'une mère, la mise à nu de ses conséquences fatales. Le lent cheminement souterrain du poison d'une vieille histoire d'argent, de haine et d'adultère. Les mots à l'oeuvre contre l'angoisse et la mélancolie. La littérature contre la folie. "Ce qui fait d'abord un écrivain à mes yeux, ce n'est pas son talent, son aptitude plus ou moins grande à écrire (celle de Marcel Proust, exceptionnelle, ne lui servit à rien ou à pas grand-chose avant ses quarante ans, avant Du côté de chez Swann, son premier vrai livre, lequel allait le révéler), c'est le poids extraordinaire, indicible, de ce qu'il met en jeu dans son écriture, qui lui est tout à fait particulier et essentiel, et qui, tel un instinct de l'esprit, le pousse à écrire pour ainsi dire malgré lui, et qu'il poursuit coûte que coûte, de toutes ses forces, avec toute l'intégrité dont il est capable, parce que justement il y va de son âme.
Oui, un tel écrivain prend la parole sans consulter rien ni personne, il n'écrit ni pour l'argent ni pour la gloire, il doit écrire, il est obligé de le faire, c'est pratiquement une question de vie ou de mort, mais c'est aussi sa liberté et son aspiration à l'Esprit, une tâche incomparable, un travail sans fin, souvent une souffrance et une délivrance inouïes, en tout cas sa seule issue. Peut-on mal écrire et s'attacher à exprimer, pour les autres et pour soi, quelque chose de primordial ? J'en doute, comme s'il y avait là une conjonction inévitable entre la fin et les moyens, entre la morale et la valeur, sorte d'illustration, en art, du dicton empirique selon lequel " la fonction crée l'organe ".
On a la manière d'écrire que l'on mérite, me semble-t-il, et les plus beaux styles sont peut-être les plus nécessaires".

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