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Dans les vestiaires d'une piscine, une jeune femme est soudain attirée par une inconnue. Banale, sans aucun intérêt, cette silhouette effacée et silencieuse vient d'entrer dans sa vie. Quelques jours plus tard elle la retrouve accompagnée d'une vieille dame, marchant dans la rue et, de nouveau, la jeune femme est fascinée. D'abord discrètement puis beaucoup plus naturellement elle les suit, longtemps. Dans une loge de gardien, les deux femmes sont assises sur des chaises, elles semblent attendre leur tour. La plus vieille se lève, entre dans une grande armoire hexagonale : la petite pièce à raconter.
Ce court récit fut écrit en 1994 tout comme L'Annulaire, un autre texte de Yoko Ogawa, avec lequel il entre curieusement en résonance. Atmosphère déroutante, étrange et obsédante : cette histoire est placée sous le signe de l'introspection et de la psychanalyse. Mais la grande armoire est éphémère et seule sa trace persiste sur le sol comme dans la mémoire de ceux qui un jour y sont entrés.
Yoko Ogawa est une auteur que j'aime beaucoup, La petite pièce hexagonale n' est pas parmi les meilleurs textes que j'ai pu lire d' elle, la barre est tellement haute mais cela restera une très belle lecture. On y retrouve toute l'atmosphère de poésie de douceur et de tendresse qui imprègne chacun des ouvrages de cette auteur. Courte histoire, roman ou nouvelle, la trame semble au premier abord assez simple une jeune fille est attiré par le mystère qui émane de deux femmes, elle les suit jusqu' à un parc, là dans une loge de gardien, une petite pièce hexagonale, une pièce où chacun leur tour des hommes, des femmes viennent parler, « une pièce à raconter » pour raconter.
L' histoire progresse avec lenteur par petite touche, cette idée d' une pièce pour raconter m' a beaucoup touché, comme souvent avec Yôko Ogawa il est difficile de mettre des mots sur ce qu' on a lu. Elle nous fait rêver, nous raconte une histoire sans toujours nous en donner toutes les clés, dans ce livre plus que jamais elle sollicite notre imaginaire pour notre plus grand plaisir.
Lacazavent
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