Avec la collection "La BD en classe", le Syndicat national de l’édition propose des supports pédagogiques autour de thématiques précises
Venus d'Estrémadure, des Espagnols débarquaient au début du XXe siècle à la gare d'Austerlitz, une sacoche de cheval en travers de l'épaule, et allaient se faire embaucher dans les usines de chimie et de sidérurgie de la Plaine-Saint-Denis, au nord de Paris.
Paysage spectral, odeurs pestilentielles - au milieu de cette apocalypse, un empilement de baraques apparut, entassées au fil des arrivées : la « Petite Espagne » était née. Hommes, femmes et enfants s'installaient au fond des « courras », et l'on tapait le carton dans un mélange maison de français et d'espagnol, tout en prenant sa place sur l'échiquier politique.
Il s'agissait de choisir son camp entre le communisme envahissant de Doriot, maire de Saint-Denis, bientôt fondateur du PPF et le catéchisme du Patronato, venu spécialement d'Espagne pour tenter en vain de « sauver » la communauté de l'influence rouge. La Guerre civile espagnole en 1936, la Deuxième Guerre mondiale et la Résistance appelèrent ensuite à de nouveaux engagements.
Natacha Lillo retrace avec passion et sobriété l'aventure de cette communauté d'Espagnols de Saint-Denis, depuis son apparition en 1914 jusqu'à l'arrivée de nouvelles populations dans les années 80. Elle nous donne à voir le combat de la vie quotidienne, aussi bien que les luttes politiques de ses héros et de ses martyrs : l'anarchiste Paco Asensi, les combattants Benito Sacristan, Angèle Martinez, Léone Rubiano...
Avec 50 photos en noir et blanc issues des collections privées des témoins et des archives locales.
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