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La pensee musicale de theodor w.adorno-l'epique et le temps

Couverture du livre « La pensee musicale de theodor w.adorno-l'epique et le temps » de Anne Boissiere aux éditions Beauchesne
  • Date de parution :
  • Editeur : Beauchesne
  • EAN : 9782701015675
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

La question de la musique n'est pas celle d'une sphère séparée, prétendument celle de l'esthétique, mais elle relève chez Theodor W. Adorno d'une position globale, celle de la philosophie dans son rapport au XXe siècle. L'interrogation philosophique, pour sa part, se modifie dialectiquement en... Voir plus

La question de la musique n'est pas celle d'une sphère séparée, prétendument celle de l'esthétique, mais elle relève chez Theodor W. Adorno d'une position globale, celle de la philosophie dans son rapport au XXe siècle. L'interrogation philosophique, pour sa part, se modifie dialectiquement en relation avec l'époque, et en particulier avec le destin de la musique. La réception d'Adorno, pourtant, a contribué paradoxalement à créer de nouvelles scissions : la sphère du savoir musicologique se borne souvent à l'image d'un zélateur de Schoenberg, méprisant l'art des masses et se tenant dans un rapport douteux aux avant-gardes ; la rationalité philosophique tendrait plutôt à y voir un témoin embarrassant des premiers pas de l'École de Francfort. De tels clivages reflètent une division du travail académique plutôt qu'une nécessité de la chose, laquelle invite à une autre démarche.
Cet ouvrage part de l'exigence méthodologique d'une philosophie du concret, pleinement réalisée dans le livre qu'Adorno consacre à la musique de Gustav Mahler en 1960. C'est une pensée du temps, cristallisée dans les catégories du roman, de la narration, du conte et plus généralement de l'épique, qui y est déployée, tout en renvoyant à l'horizon entier que constituent les noms du premier Georg Lukács, de Walter Benjamin, de Ernst Bloch, et de Bertolt Brecht. Toutes les lignes significatives de l'oeuvre d'Adorno y convergent, incluses ses déterminations musicales : Beethoven, Wagner, Stravinsky et Schoenberg. L'expérience s'avère alors constituer la dimension décisive d'une pensée travaillée de part en part par le problème de la mémoire, et qui apparaît en cela soucieuse du populaire, de sa disparition et de sa sauvegarde. La musique, dans son caractère de langage ou de geste, vient porter cette dialectique de la raison par laquelle Adorno voulait répondre à son époque.

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