Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
«La Peau de chagrin est un roman de crise, où se manifeste en grinçant un nouveau mal de vivre. Démonétisées sur la scène historique, les valeurs n'y ont plus de fonction régulatrice. On y voit prospérer cette pathologie de la vie sociale qui, de l'intérieur, menace un groupe humain de dissolution. À l'évidence, l'Histoire piétine : elle y est suspendue entre un passé, dont on respire encore la senteur cadavéreuse, et un avenir, où tout idéal semble par avance flétri. Dans une telle impasse - les ruines ou le chaos -, la vie sociale tourne sur elle-même, en une ronde infernale : la mort guette, à ce jeu dangereux.Solidement ancré dans la réalité, La Peau de chagrin n'est donc pas à proprement parler ce qu'on appelle un roman d'actualité : si éblouissante que soit la verve du conteur parisien, son propos dépasse celui d'un journaliste écrivant une chronique de 1830. Pas davantage, ce récit ne quadrille méthodiquement tous les secteurs d'une société en crise, selon le dispositif panoptique que déploie l'enquête réaliste. Hofmannsthal touche juste quand il voit dans cette oeuvre une rhapsodie débordante d'imagination et de réflexions philosophiques. Car on y trouve une ample exposition du système balzacien où l'homme est considéré comme individu et comme être social. C'est de ce côté-là qu'il faut chercher l'horizon d'un roman dont Balzac n'a pas fait au hasard la cellule-mère de La Comédie humaine.»Pierre Glaudes.
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