Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
La patience des goélands constitue le dernier volet d'une trilogie, après Café des immobiles et L'écluse des inutiles. Dans ces trois récits pourtant indépendants, les personnages apparaissent et réapparaissent pour s'éclairer les uns les autres, prenant chaque fois un peu plus d'épaisseur, enrichissant un univers commun marqué par la tragédie de la vie et par sa profondeur. Cette fois, un homme est assis sur un banc, face à la mer du Nord, une femme vient s'asseoir à ses côtés pour reprendre souffle, et tout l'univers de Pocentek va alors se déployer avec une singulière émotion : en faisant s'asseoir les morts sur les genoux des vivants, l'homme va toucher un peu de son éternité. Avec une humanité saisie à la racine même des mots, l'auteur met en abîme dans une fulgurante beauté la densité des émotions et la pudeur des sentiments.
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