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La mort est mon métier

Couverture du livre « La mort est mon métier » de Robert Merle aux éditions Folio
  • Date de parution :
  • Editeur : Folio
  • EAN : 9782070367894
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

«Le Reichsführer Himmler bougea la tête, et le bas de son visage s'éclaira...- Le Führer, dit-il d'une voix nette, a ordonné la solution définitive du problème juif en Europe.Il fit une pause et ajouta : - Vous avez été choisi pour exécuter cette tâche.Je le regardai. Il dit sèchement : - Vous... Voir plus

«Le Reichsführer Himmler bougea la tête, et le bas de son visage s'éclaira...- Le Führer, dit-il d'une voix nette, a ordonné la solution définitive du problème juif en Europe.Il fit une pause et ajouta : - Vous avez été choisi pour exécuter cette tâche.Je le regardai. Il dit sèchement : - Vous avez l'air effaré. Pourtant, l'idée d'en finir avec les Juifs n'est pas neuve.- Nein, Herr Reichsführer. Je suis seulement étonné que ce soit moi qu'on ait choisi...»

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Avis (19)

  • Le livre met en scène le personnage de Rudolf Lang, qui est « une re-création étoffée et imaginative de la vie de Rudolf Hoess », écrite d’après les mémoires de Hoess lui-même (Le commandant d'Auschwitz parle) et le résumé, communiqué à l'auteur, des entretiens que le psychologue américain...
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    Le livre met en scène le personnage de Rudolf Lang, qui est « une re-création étoffée et imaginative de la vie de Rudolf Hoess », écrite d’après les mémoires de Hoess lui-même (Le commandant d'Auschwitz parle) et le résumé, communiqué à l'auteur, des entretiens que le psychologue américain Gustave M. Gilbert eut avec Hoess dans sa cellule lors du procès de Nuremberg.
    Ce roman est à la fois très dur, intéressant et dérangeant. Dur évidemment car il traite de la solution finale mise en place par le IIIe Reich, l'extermination systématique des juifs d'Europe de manière organisée, industrielle. On est dans l'horreur des camps, la froide planification de ces usines de la mort, la déshumanisation, l'abomination, le pire de ce que l'homme peut devenir. Il est intéressant car l'on suit le parcours de Lang depuis l'enfance, on voit toutes les étapes qui l'ont conduit à devenir un des rouages actifs de ce régime immonde et parce que l'on apprend certains détails historiques et techniques et l'on se rend encore plus compte de l'implacabilité du système nazi. On suit la mise en place de cette extermination à grande échelle, avec ces termes administratifs pour cacher l'horreur, ces hommes qui ont, comme des ingénieurs dans une usine, réglé les problèmes techniques, logistiques qu'ils rencontraient mais sans jamais se poser de questions morales, les ordres étant les ordres. Dérangeant car le livre est écrit à la première personne, l'auteur nous implique donc directement, autant vous dire que certains passage sont vraiment extrêmement difficiles à lire.
    Ce roman n'est pas une lecture facile mais elle est importante, nécessaire.

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  • Ce livre « romancé » est un formidable témoignage de l'industrialisation de la Mort et de la banalité du Mal comme l’avait déjà perçue Hannah Arendt. C’est une immersion dans la peau d’un nazi qui exécute la solution finale, et qui, aussi, peut être un bon père de famille tout en crucifiant la...
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    Ce livre « romancé » est un formidable témoignage de l'industrialisation de la Mort et de la banalité du Mal comme l’avait déjà perçue Hannah Arendt. C’est une immersion dans la peau d’un nazi qui exécute la solution finale, et qui, aussi, peut être un bon père de famille tout en crucifiant la vie de millions de personnes. Cet homme est banal, sans violence particulière, loyal envers son führer. Mais toute cette mollesse humaine aboutit à une obéissance aveugle : on ne voit plus, on ne ressent plus et on suit un fou dans ses délires paranoïaques, dans sa haine et dans sa cruauté. Après tout, en quoi suis-je responsable, se dit-il, je n’ai fait qu’être loyal. Voilà le terrible constat de la banalité du Mal.

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  • Des romans sur l’Allemagne Nazie il y en beaucoup, mais celui-ci se distingue très clairement. L’auteur, retrace la vie de Rudolph Lang qui est « une re-création étoffée et imaginative de la vie de Rudolf Höss » le commandant d'Auschwitz, d’après son autobiographie et les comptes-rendus des...
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    Des romans sur l’Allemagne Nazie il y en beaucoup, mais celui-ci se distingue très clairement. L’auteur, retrace la vie de Rudolph Lang qui est « une re-création étoffée et imaginative de la vie de Rudolf Höss » le commandant d'Auschwitz, d’après son autobiographie et les comptes-rendus des entretiens effectués par un psychologue lors du procès de Nuremberg. Et c’est terrifiant. Purement terrifiant. Le récit débute dans l’enfance de Rudolph Lang, et on assiste peu à peu à sa montée vers les fonctions les plus importantes du régime. Même si au départ il ne s’agit que d’un enfant puis d’un jeune homme à la vie difficile, on voit émerger rapidement un manque d’empathie et une absence de flexibilité. Lang est incapable de faire le moindre écart aux règles même pour aider un proche. Et c’est surement le plus glaçant, il n’y a pas ici de sadisme ou de haine, juste une obéissance « bête et méchante ». Lang traite les situations de façon méthodique sans aucun affect, même s’il s’agit de l’extermination de milliers de personnes. On sent que ce personnage, que l’on suit de façon quasi intime puisque le récit est à la première personne, est incapable de remettre en question ce qu’il fait et n’aura jamais l’étincelle d’humanité que l’on espère. D’ailleurs, selon lui, il n’est pas coupable car « il n'a fait qu'obéir aux ordres comme doit le faire une soldat ». Je pourrais en parler beaucoup plus, car c’est un roman d’une immense richesse, doté d’une grande qualité d’écriture, à lire absolument pour mieux comprendre cette période.

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  • Glaçant....C'est le premier mot qui me vient à l'esprit une fois ce roman refermé.

    Robert Merle, avec son immense talent, nous dresse le portrait habile de Rudolf Lang en deux temps : son enfance et puis la mise au point de la solution finale au camp d'Auschwitz.

    C'est un roman dur, que ça...
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    Glaçant....C'est le premier mot qui me vient à l'esprit une fois ce roman refermé.

    Robert Merle, avec son immense talent, nous dresse le portrait habile de Rudolf Lang en deux temps : son enfance et puis la mise au point de la solution finale au camp d'Auschwitz.

    C'est un roman dur, que ça soit dans sa première ou dans sa deuxième partie, mais qu'il faut je pense avoir lu absolument. Terrifiant de voir ce que certains sont prêt à faire...

    Ce livre est admirablement bien écrit par Robert Merle. Pas de fioritures, le style est direct.

    Un grand livre que j'ai adoré pour ma part, malgré le côté sombre et dérangeant.

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  • Pour tenter de comprendre un bourreau....
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    Et voilà, j'ai lâché le mot. "Bourreau". Qu'est-ce donc? Une personne ignoble, machiavélique, "sans conscience propre", qui obéit aveuglément à un ordre.
    Oui, tout à fait.
    ET c'est ce que tente de faire l'excellent auteur, Robert Merle, dans cette...
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    Pour tenter de comprendre un bourreau....
    *
    Et voilà, j'ai lâché le mot. "Bourreau". Qu'est-ce donc? Une personne ignoble, machiavélique, "sans conscience propre", qui obéit aveuglément à un ordre.
    Oui, tout à fait.
    ET c'est ce que tente de faire l'excellent auteur, Robert Merle, dans cette biographie - romancée, ce n'est pas lui qui a recueilli les confessions - de Rudolf Hoess , l'exterminateur nazi de la "Solution Finale" durant la seconde guerre mondiale.
    *
    La biographie se compose d'une partie où l'on rencontre le jeune Rudolph Lang (le nom est changé) dans sa famille. Sa relation très difficile avec son père (tyrannique et dévot), sa mère (quasi absente et soumise), et son parcours de jeune combattant durant la 1ère GM. Prisonnier puis enrôlé dans le Parti Socialiste, de régisseur fermier jusqu'à sa fulgurante ascension comme officier nazi.
    La seconde partie nous relate ses faits au camp d'Auschwitz en tant qu'organisateur de l'extermination de la nation juive; jusqu'à son arrestation et peine de mort.
    *
    L'auteur a réussi avec un réel talent à nous pencher avec pitié sur le cas de Rudolf Hoess. Bien sûr, ce n'est pas de lui trouver une excuse mais bien d'essayer de comprendre, à travers sa jeunesse et adolescence, pourquoi il est arrivé à cet acte ignoble.
    *
    Et je ne peux que citer Oscar Wilde sur le bien-fondé de ce roman : "Dire qu'un livre est moral ou immoral n'a pas de sens, un livre est bien ou mal écrit, c'est tout".
    *
    Aujourd'hui, on peut dire que Hoess avait une personnalité de psychopathe, un individu déshumanisé, endoctriné, élevé de manière stricte, sans affect, ni émotions. Devenant fatalement un serial killer en puissance (pathologie mentale).
    Une personnalité sans ambiguïté, répondant à des ordres précis, sans avoir de conscience propre, voilà les critères de sélection d'un officier nazi.
    *
    Une biographie bien documentée, un texte précis et un ton froid et net, ce qui s'explique vu le contexte.
    C'est un récit difficile à lire mais nécessaire et complémentaire aux témoignages des survivants de la Shoah.

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  • Le portrait d'un nazi qui se raconte. on est époustouflé de son cheminement et de son endoctrinement "si naturel" et au final il n'a toujours rien compris meme lors de sa condamnation. On ne le lache pas à lire absolument pour ceux qui sont passionnés par cette période

    Le portrait d'un nazi qui se raconte. on est époustouflé de son cheminement et de son endoctrinement "si naturel" et au final il n'a toujours rien compris meme lors de sa condamnation. On ne le lache pas à lire absolument pour ceux qui sont passionnés par cette période

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  • Sans hésitation, un des livres qui grimpe dans le top 10 des récits qui m'ont le plus touché.

    Absolument bouleversant, d'une froideur implacable et d'une issue que l'on sait dramatique, ce roman est tout simplement un incontournable du genre, pour découvrir l'une des facette de la domination...
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    Sans hésitation, un des livres qui grimpe dans le top 10 des récits qui m'ont le plus touché.

    Absolument bouleversant, d'une froideur implacable et d'une issue que l'on sait dramatique, ce roman est tout simplement un incontournable du genre, pour découvrir l'une des facette de la domination nazie. Robert Merle croque la biographie fictive - mais néanmoins riche de détails tirés d'histoires vraies - de Rudolf Lang/Hoess, l'homme qui fut charger de la "logistique" du tristement célèbre camp d’Auschwitz.

    Au fil des pages, écrites avec des mots aussi simples que poignants, on découvre la jeunesse du protagoniste et toutes les étapes de sa vie qui l'ont conduites à devenir l'homme qu'il était. Après le décès d'un père oppressant, sadique et terrifiant, Rudolf choisit une voie bien différente de celle que voulait lui imposer son tortionnaire et au fil des rencontres, il se retrouve finalement à vivre non pas la vie qu'il aurait choisi de son plein gré, mais bien celle que veulent les gens qui l'entourent.

    Mécanique, comme vide de toute émotion et glacial, Rudolf Lang abat une civilisation sans frémir, se contentant d'appliquer à la lettre les ordres de ceux qu'ils estiment supérieurs. Et lorsque ces derniers l'abandonnent, il se retrouve démuni et hagard, à la recherche d'une autorité à rejoindre.

    Robert Merle réussit l'exploit de tracer en quelques pages une histoire qui m'a sincèrement marquée. Lu de nombreuses fois, ce livre continue de m'impressionner par sa simplicité malgré le sujet très dur auquel il s'attaque. On ne ressort pas indemne de cette lecture : à lire de toute urgence pour une épopée historique qui devient un devoir de mémoire.

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  • lien vers ma chronique:http://www.lesmiscellaneesdepapier.com/la-mort-est-mon-metier-robert-merle.html

    Le mot de la fin : Ce n’est pas un énième ouvrage sur la guerre. C’est un ouvrage riche qui secoue et bouleverse. Son principal intérêt et de se positionner dans la tête d’un bourreau. On «...
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    lien vers ma chronique:http://www.lesmiscellaneesdepapier.com/la-mort-est-mon-metier-robert-merle.html

    Le mot de la fin : Ce n’est pas un énième ouvrage sur la guerre. C’est un ouvrage riche qui secoue et bouleverse. Son principal intérêt et de se positionner dans la tête d’un bourreau. On « entrevoit » comment, en période de crise économique et identitaire, un peuple, ou en tout cas une partie d’un peuple, peut céder son jugement à des doctrines inhumaines. Cet ouvrage adopte un point de vue neutre qui en aucun cas n’excuse, mais qui n’accuse pas non plus. Laissant au lecteur et à son esprit critique le droit de se construire sa propre opinion. On y prend conscience également, du rôle néfaste de la propagande et des médias dans la haine envers différentes communautés. Un livre qui fera bien d’être relu. Surtout de nos jours !

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