Vous devriez ne pas la connaître, l'avoir trouvée partout à la fois, dans un hôtel, dans une rue, dans un train, dans un bar, dans un livre, dans un film, en vous-même, en vous, en toi, au hasard de ton sexe dressé dans la nuit qui appelle où se mettre, où se débarrasser des pleurs qui le remplissent...
C'est un livre que j'ai écouté en audio (lu par Fanny ARDANT). J'avais lu auparavant "Yeux bleus, cheveux noirs" qui reprend les mêmes thèmes (les orientations sexuelles différentes, la jouissance féminine, le désir et l'amour), les mêmes lieux (la mer, la ville, la chambre de la villa), les mêmes personnages (un homme homosexuel et une femme hétérosexuelle qui ne se connaissent pas au départ - ni peut-être même à la fin à bien y penser) dans une variante.
Or, ce premier jet est époustouflant de désir, de non-dits, de douleur de vouloir désirer et de ne pas pouvoir (la maladie de la mort est le fait d'être une personne non désirante notamment en amour et ce, à la fois au niveau du ressenti émotionnel et et à la fois au niveau du ressenti physique). C'est direct quand au désir et à la jouissance féminine, ce sont des images qui parlent aussi bien du sexe sans vulgarité mais sans détour non plus.
Et à la fin, comme une variante du Marin de Gilbraltar, c'est l'homme qui va chercher la femme partout en ville, dans les rues sans jamais réussir à la retrouver ni avoir pu atteindre le désir tel que l'entend Marguerite DURAS : le désir absolu. Mais lui, à l'inverse d'une femme, va se lasser de chercher. Je ne sais pas si cela est fait exprès ou non de la part de l'auteur.
La voix de Fanny ARDANT et son interprétation du texte rend l'oeuvre envoutante. A tel point d'ailleurs qu'il a fallut que je corrige mon avis car j'avais écris "Fanny ARDANTE".
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