Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Les frères Tharaud publièrent La maîtresse servante en 1911. Au milieu d'un paysage de la Charente du nord et des marches du Limousin, au coeur des bocages et des chemins creux, loin d'une ville comme Angoulême, près des hameaux pauvres et arriérés, perdure en ce début de siècle une économie féodale de hobereaux.
L'un d'entre eux, après un détour parisien, veut s'émanciper de la tutelle maternelle et ramène dans la propriété de famille, sa maîtresse de Paris, Mariette.
Dans un premier temps celle-ci refuse l'exil, puis finit par s'y soumettre par impossibilité de choisir. Sa réticence à elle seule est un ressort de l'intrigue. Dès lors, la vieille mère, par un raffinement diabolique, n'aura de cesse de comploter en vue d'éloigner cette femme de son fils, jusqu'à l'étonnant retournement final.
Des sentiments étouffés, de magnifiques refoulements, des délires d'autorité, de la frustration, sans oublier la question rampante de l'avoir et de l'argent, c'est dans une singulière atmosphère mauriacienne que baigne ce roman, tableau de la vie rurale intimiste du début du XXe siècle.
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