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La loi sauvage

Couverture du livre « La loi sauvage » de Nathalie Kuperman aux éditions Gallimard
  • Date de parution :
  • Editeur : Gallimard
  • EAN : 9782070146130
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

«Votre fille, c'est une catastrophe.» C'est ce que dit la maîtresse à une mère un matin devant l'école. La phrase fait son chemin dans l'esprit fragile de Sophie et la renvoie à une douleur ancienne, également d'origine scolaire. Ressurgissant au contact du mot «catastrophe», cet événement... Voir plus

«Votre fille, c'est une catastrophe.» C'est ce que dit la maîtresse à une mère un matin devant l'école. La phrase fait son chemin dans l'esprit fragile de Sophie et la renvoie à une douleur ancienne, également d'origine scolaire. Ressurgissant au contact du mot «catastrophe», cet événement traumatique entraîne toutes sortes de perturbations dans sa vie, y compris dans son travail. Chargée de rédiger des notices pour appareils ménagers, elle laisse affleurer ses angoisses dans les modes d'emploi qui deviennent de plus en plus loufoques...
La loi sauvage est une descente en spirale dans l'univers mental d'une mère aux prises avec la vie scolaire de sa fille, mais aussi avec sa vie quotidienne, sentimentale et professionnelle. L'amour maternel est ici décrit, avec l'originalité et l'humour propres à l'auteur, à la fois comme un recours salutaire et une passion toxique.

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Avis (7)

  • Une jeune femme élève seule sa petite fille.
    Elle rédige des modes d'emploi pour des appareils ménagers.
    Le jour où une institutrice lui dit que sa petite Camille est une véritable catastrophe, tous ses souvenirs d'enfance remontent à la surface.

    J'ai beaucoup aimé le portrait de cette...
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    Une jeune femme élève seule sa petite fille.
    Elle rédige des modes d'emploi pour des appareils ménagers.
    Le jour où une institutrice lui dit que sa petite Camille est une véritable catastrophe, tous ses souvenirs d'enfance remontent à la surface.

    J'ai beaucoup aimé le portrait de cette femme fragile.
    Il est amené avec beaucoup de délicatesse et de pudeur.
    La réflexion de cette enseignante la ramène à son enfance où elle a subi une grave humiliation.
    Et cette blessure d'enfance détermine toute son existence.
    On sait la cruauté parfois des enfants entre eux.
    Mais l'importance de l'injustice des adultes est plus encore déterminante.
    Être enseignant est une énorme responsabilité.
    Il est possible de réussir des prouesses, comme il est possible de créer des traumatismes.
    Si la construction du récit peut sembler déroutante, elle rend parfaitement compte du désarroi de cette femme.
    L'amour qu'elle porte à sa petite Camille réussira t-il à la sortir de ses doutes ?

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  • Un vrai tourbillon, ce roman,un tourbillon drôle mais dramatique, basé sur un parallèle entre l'amour maternel inconditionnel et l'adaptation (!) littéraire de modes d'emploi d'appareils ménagers. J'ai d'abord eu l'impression de naviguer dans un monde un peu loufoque, et puis, au fur et à mesure...
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    Un vrai tourbillon, ce roman,un tourbillon drôle mais dramatique, basé sur un parallèle entre l'amour maternel inconditionnel et l'adaptation (!) littéraire de modes d'emploi d'appareils ménagers. J'ai d'abord eu l'impression de naviguer dans un monde un peu loufoque, et puis, au fur et à mesure où l'auteure nous entraîne sur ses chemins de vie( passés et présents), j'ai perçu le mal de vivre lié à un jugement "sauvage" de sa vie d'enfant. C'est un vrai tsunami qu'a déclenché une réflexion, sauvage elle aussi, de la maîtresse : Votre fille, c'est une catastrophe.
    Une vraie, belle démonstration de ce que peut provoquer une blessure d'enfance dans une vie d'adulte. Ecrit dans le ton humoristique, mais en usant d'un style parfaitement maîtrisé, voilà un ouvrage intéressant et agréable à lire.

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  • Au début je l'ai aimé ce livre. J'ai même ri de certaines situations . Elle est très perturbée par la remarque désobligeante de l'institutrice de sa fille jusque dans son travail .
    Son métier : écrire des mode d'emplois pour appareils ménagers .Elle dresse le parallèle entre un four et sa...
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    Au début je l'ai aimé ce livre. J'ai même ri de certaines situations . Elle est très perturbée par la remarque désobligeante de l'institutrice de sa fille jusque dans son travail .
    Son métier : écrire des mode d'emplois pour appareils ménagers .Elle dresse le parallèle entre un four et sa petite fille alternant mode d'emploi et maitresse .Votre four est une catastrophe il réussit partout sauf la cuisson du gigot ou bien est-ce vous qui ne comprenez pas le mode d'emploi ; C'est ce que l'on peut interpréter .
    Mais ces chapitres sur le mode d'emploi du four m'ont terriblement ennuyé .
    Je l'ai lu jusqu'au bout mais sans plus .

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  • Directeur d’école à la retraite, j’aime beaucoup ce choix de roman où l’auteur nous parle de la relation entre l’enfant et les adultes qui l’entourent. La mère de Camille va reconduire sa fille à l’école à tous les jours. Un matin, elle croise l’enseignante de sa fille qui l’aborde avec cette...
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    Directeur d’école à la retraite, j’aime beaucoup ce choix de roman où l’auteur nous parle de la relation entre l’enfant et les adultes qui l’entourent. La mère de Camille va reconduire sa fille à l’école à tous les jours. Un matin, elle croise l’enseignante de sa fille qui l’aborde avec cette phrase assassine : « Votre fille, c’est une catastrophe. » Quels seront les impacts sur la vie de Camille et surtout sur celle de sa mère ? Les quelques dizaines de pages lues, annoncent des retours en arrière angoissants et des pensées pleines de culpabilité. C’est à voir !

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    • Richard Migneault le 19/08/2014 à 23h41

      « La loi sauvage » est un roman dérangeant qui ne laissera personne indifférent. D’une construction très éclatée et d’un imaginaire déjanté, on en sort, en se demandant si on a vraiment aimé et même si on a vraiment tout compris. Nathalie Kuperman a réussi à me déstabiliser comme lecteur et aussi, à me maintenir sur le qui-vive, jusqu’à la dernière page.

      J’ai aimé ? Je ne le sais pas.
      J’ai eu du plaisir à le lire ? Oui, très souvent.
      Je le recommanderais ? Oui, mais pas à tout le monde.

      Alors débutons par l’histoire.

      Comme à chaque matin, maman reconduit sa fille à l’école. Elle rencontre la maitresse qui lui dit, tout de go, sans ménagement : « Votre fille, c’est une catastrophe. »

      Dans l’esprit fragile de Sophie, cette phrase réveille de vieux démons qui hantaient silencieusement son esprit. Et des nouveaux qui profitent des circonstances pour squatter sa conscience : son rôle de mère, la fadeur de son travail, sa vie amoureuse et son enfance troublée. Cette phrase, jetée comme une insulte, comme un jugement sans appel, cette phrase bouleverse tous les aspects de sa vie. Et la pousse vers des réflexions, parfois saugrenues, souvent intenses et toujours remplies de culpabilité et de remords.

      S’amorce alors un dialogue intérieur prenant forme autour de trois époques, ou plutôt trois éléments importants de la vie de Sophie : son rôle de mère et ses relations avec l’école (ces chapitres portent le tire de « La Maîtresse ») ; sa vie professionnelle et sa relation avec les objets et son rapport à la cuisine (ces chapitres portent le titre de « Mode d’emploi ») et enfin, son enfance et sa propre vie d’enfant rejetée à l’école (Sous le titre de « Sauvagerie »).

      En ce qui me concerne, les chapitres sur « La Maîtresse » et sur la « Sauvagerie » m’ont beaucoup ému. Ce rappel de l’enfance de la mère donnait une charge émotive grandissante au développement de l’histoire avec la maîtresse d’école et plus tard avec la directrice. Cependant, j’ai parfois eu tendance à décrocher dans les chapitres traitent du mode d’emploi. J’ai tenté d’interpréter symboliquement ces longues digressions sur la cuisson d’un agneau au four, lui donnant la valeur de l’animal sacrifié pour expier les péchés du monde. J’ai parfois eu tendance à m’ennuyer un peu. Même la finale n’a pas réussi à racheter mon déplaisir.

      Vous comprendrez donc mes hésitations à fournir une notre très satisfaisante à ce roman et à le recommander sans conditions. On y prend un certain plaisir mais à la longue, même si les légumes d’accompagnement étaient excellents, que le vin coulait à flots, même si le dessert clôturait de façon grandiose le repas, il aurait quand même fallu faire cuire l’agneau !

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  • Jeune mère de famille, Sophie est une vraie anti-héroine; son quotidien de rédactrice à domicile de notices d’appareils ménagers est bousculé par les commentaires désobligeants de l’enseignante de sa fille ; avec un style nerveux, Nathalie Kuperman alterne deux histoires, une sur l’école et...
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    Jeune mère de famille, Sophie est une vraie anti-héroine; son quotidien de rédactrice à domicile de notices d’appareils ménagers est bousculé par les commentaires désobligeants de l’enseignante de sa fille ; avec un style nerveux, Nathalie Kuperman alterne deux histoires, une sur l’école et l’autre sur les appareils ménagers.
    Comment l’effet papillon d’une remarque de la maîtresse d’école provoque des doutes existentiels dans la vie d’une mère célibataire ! ?
    A ce stade, les histoires d’amour filiales sont celles qui apportent le plus de force au livre.

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    • gabala le 19/08/2014 à 08h59

      « La loi sauvage » est une fable basée sur l’analyse des modes d’emploi d’appareil ménagers et les relations mère-fille; les animaux en peluche et les notices content les affres d’une mère célibataire, Sophie, à travers des pans d’histoires familiales passées et présentes.
      Sous des scènes parfois délirantes, se cache un mal être doublé d’un grand amour maternel. Les questions essentielles foisonnent : l’absence du père, le manque de confiance en soi, l’antisémitisme. Qui n’a pas été confronté un jour à de telles angoisses sur le désamour, la solitude, l’incompréhension, l’humiliation ? Ce livre n’est pas triste même s’il est parfois difficile de s’identifier à cette mère névrosée et hystérique en état de confusion à la moindre critique de la maîtresse d’école de sa fille.
      Nathalie Kuperman offre une comédie remuante et décalée, bousculant joyeusement toutes nos certitudes d’acceptation des systèmes en place et d’autocensure de notre propre existence.

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  • PAGE 100
    "Votre fille, c'est une catastrophe". La maîtresse a rendu son verdict sur la petite Camille. Tout est dit. Au sens propre puisque cette phrase est littéralement le centre de ces 100ères pages. L'auteur tourne en rond autour de cet évènement qui n'en est pas un, décortiqué, encore et...
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    PAGE 100
    "Votre fille, c'est une catastrophe". La maîtresse a rendu son verdict sur la petite Camille. Tout est dit. Au sens propre puisque cette phrase est littéralement le centre de ces 100ères pages. L'auteur tourne en rond autour de cet évènement qui n'en est pas un, décortiqué, encore et encore. Le texte n'avance pas, les personnages n'avancent pas. Je m'ennuie.

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    • Pauline-Gaïa Laburte le 22/08/2014 à 04h02

      « Votre fille, c’est une catastrophe ». C’est par ces mots que la maîtresse accueille Sophie, un beau matin, devant la grille de l’école. Pour la jeune mère célibataire, c’est une véritable bombe qui est lâchée dans son univers. Tout est remis en cause : l’avenir de sa fille, leur relation, sa propre vie. Peu à peu, elle laisse cette petite phrase traumatisante s’insinuer dans son quotidien, jusqu’aux notices électroménagères qu’elle écrit pour l’agence de publicité qui l’emploie – et qui deviennent de plus en plus étranges, en forme de règlement de comptes. Elle rumine encore et encore la sentence « c’est une catastrophe », qui la renvoie à son enfance, aux brimades qu’elle a eu à subir dans la cour de l’école, en tant que gamine insignifiante, un peu gauche, et juive, dans les années soixante-dix. Ce « c’est une catastrophe » s’adresse à sa fille, mais c’est surtout, elle, Sophie, qui se sent visée, et jugée, par la maîtresse, par le système scolaire, par la société. Par sa mère, aussi, qui lui a si peu appris à être une femme, une ménagère, une mère à son tour.
      Dans La loi sauvage, Nathalie Kuperman alterne les chapitres décrivant la vie de Sophie et ceux présentant la notice de four qu’elle se doit d’écrire pour son employeur. Dans la vie de Sophie, tout tourne autour des fameux mots prononcés par la maîtresse, et qui font resurgir de mauvais souvenirs. De ce point de vue, l’auteur nous offre davantage un examen introspectif qu’un exercice proprement romanesque. Nathalie Kuperman a écrit son roman comme si elle suivait en live les pensées dérivantes de son personnage : le récit, sans réelle structure, entraine le lecteur dans une spirale redondante. On en revient toujours au même point, sans climax, sans sursaut, mais dans une sorte de rumination mentale lassante qui m’a fait souvent penser : bon, mais ensuite ? Clairement, passées les premières remises en cause existentielles de Sophie, on s’ennuie. Et toutes ces circonvolutions pour un non événement finalement puisque la maîtresse elle-même ne se souvient plus d’avoir prononcé les mots qui paralysent tant Sophie.
      Quant à la notice de four qu’écrit Sophie, elle devient au fil des pages de plus en plus surréaliste. Dans le mauvais sens du terme pour moi, puisque ce qui commençait comme un détournement loufoque s’achève en forme de délire alambiqué qui n’a plus réellement de sens pour celui qui le lit. J’ai fini par sauter ces pages-mode d’emploi, qui m’ont plus données l’impression de parasiter le récit que de lui apporter de la substance.
      Au final, Nathalie Kuperman dresse le portrait d’une mère peu sûre d’elle, insignifiante dans sa vie professionnelle comme personnelle, sans véritable consistance et qui malheureusement laissera dans ma vie de lectrice aussi peu de traces qu’elle-même n’en laisse dans sa vie romanesque.

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  • LE RENDEZ-VOUS DE LA PAGE 100 des explorateurs littéraires de la rentrée
    Déjà la centième page ? ! Je me contrains à interrompre un instant ma lecture pour écrire quelques mots, afin que la suite n'influe pas sur mes premières impressions. Je suis en empathie totale avec cette narratrice un peu...
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    LE RENDEZ-VOUS DE LA PAGE 100 des explorateurs littéraires de la rentrée
    Déjà la centième page ? ! Je me contrains à interrompre un instant ma lecture pour écrire quelques mots, afin que la suite n'influe pas sur mes premières impressions. Je suis en empathie totale avec cette narratrice un peu loufoque, un peu décalée, un peu désespérée ! Une phrase jetée par "la maîtresse" de sa fille fait rejaillir la souffrance d'un traumatisme enfantin et le trouble de l'esprit contamine les actions les plus banales du quotidien. J'aime beaucoup, beaucoup ! J'aime tout ! J'y retourne !

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    • Sophie Gauthier le 19/08/2014 à 11h27

      CHRONIQUE D'UNUE EXPLORATRICE LITTERAIRE
      "La loi sauvage"... voilà un titre qui surprend et qui a éveillé ma curiosité. Une expression en forme d'oxymore qui m'évoque des films à la violence instaurée en règle, acceptée par tous, des règles qui vont à l'encontre de la civilisation.
      Lors d'une rencontre impromptue de Sophie, la narratrice, avec l'enseignante de sa fille, une assertion d'une violence fulgurante pour la mère est jetée par la maîtresse. Dans l'esprit de Sophie, c'est la faille par laquelle va jaillir, en un flot à la fois maîtrisé et anarchique, le sentiment de culpabilité qui la creuse depuis l'enfance. Colère, résignation, révolte, doutes s'amplifient jusqu'à contaminer le quotidien de cette mère qui se juge indigne. En écho à la remarque de la maîtresse surgit le souvenir d'un traumatisme que Sophie a également vécu à l'école. Au bord du gouffre, il s'agit, pour elle, de retrouver le mode d'emploi de la vie.
      C'est très progressivement que l'on découvre l'ampleur du traumatisme enfantin et de ses résonances. La construction, absolument remarquable, prend pour centre ce bégaiement de la vie que la narratrice explore vaille que vaille. Les ruptures de tons de l'écriture nous font suivre pas à pas cette plongée douloureuse. A la légèreté un peu fantaisiste et comique du début s'enchaîne un registre plus tragique, où l'absurde a aussi sa place. Les titres des chapitres ponctuent et définissent, sur trois modes d'écriture différents, trois histoires, ou plutôt trois facettes, de ce qui fait l'identité et l'histoire de Sophie. Les thématiques s'enroulent en spirale pour s'éclairer mutuellement et très progressivement jusqu'à ce qui me semble être le cœur du roman : c'est avec son histoire complète que l'on peut aimer. La loi sauvage m'a enthousiasmée par sa puissance et m'a fait passer par un répertoire d'émotions et d'interprétations qui continuent de m'interroger après la dernière page.
      Un vrai coup de cœur !

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